Image commandée

MP_01.15: Mort de sainte Cécile
(FR_Romont_VCR_MP_01.15)

Coordonnées

Prière de compléter le champ "Prénom".
Prière de compléter le champ "Nom".
Prière de compléter le champ "E-Mail".
Votre adresse e-mail n'est pas valide.

Veuillez s’il vous plaît indiquer autant d’informations que possible (titre de la publication, base de données, éditeur, nombre d’exemplaires, année de parution, etc.)

Le Vitrocentre Romont ne peut mettre à votre disposition que ses propres images. Nous ne pouvons malheureusement pas vous fournir des images de tiers. Si votre commande concerne des photographies de tiers, nous vous enverrons volontiers l'adresse de contact où vous pourrez obtenir les images.

Les données personnelles que vous avez indiquées dans ce formulaire sont utilisées par le Vitrocentre Romont exclusivement pour le traitement de votre commande d'images. La correspondance relative à la commande est archivée à des fins de traçabilité interne. Les données ne seront utilisées à aucune autre fin que celles énumérées ici, ni transmises à des tiers. En envoyant un formulaire de commande, vous acceptez tacitement cette utilisation de vos données personnelles.

Pour toute question complémentaire, veuillez contacter info@vitrosearch.ch.

Titre

Mort de sainte Cécile

Type d'objet
Artiste
Datation
1915
Dimensions
51 x 64 cm

Iconographie

Description

Saint Urbain bénit le corps mort de sainte Cécile, allongé au centre d’une pièce, devant une ouverture encadrée de deux colonnes corinthiennes et en partie fermée par deux rideaux. Deux femmes sont présentes debout à droite, regardant la sainte.

Code Iconclass
11HH(CECILIA)6 · martyre, souffrance, malheurs, mort de Ste Cécile
Inscription

Aucune

Signature

Aucune

Technique / Etat

Etat de conservation et restaurations

Plis, déchirures, trous en bas à gauche

Technique

Crayon

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ce travail préparatoire a été réalisé par Marcel Poncet en 1915 pour le vitrail dédié à sainte Cécile (GE_08.12), situé dans le bas-côté sud-est de l'église Saint-Paul de Cologny (GE), dans le quartier de Grange-Canal. Il correspond à la partie inférieure du vitrail, représentant la mort de sainte Cécile, bénie par l'évêque Urbain à qui elle a demandé de consacrer une église sur le lieu de sa mort, dans sa maison (Voragine, 1910, p. 639-644).
Il s’agit de la première grande commande de vitraux du jeune artiste, âgé d'à peine 21 ans. Il sort de l'École des Beaux-Arts de Genève, où il achève ses études en 1914, après avoir effectué parallèlement une formation pratique au sein de l'atelier du peintre-verrier et restaurateur de vitraux Gérard Krachten à Carouge, où il apprend les techniques de fabrication du vitrail (Reymond, 1992, p. 37 ; Dumaret, 2009, p. 195). Il ouvre un premier atelier en 1915 à son domicile à la rue du Prieuré à Genève, lui permettant de réaliser lui-même ses propres vitraux en maîtrisant chaque étape de leur réalisation, tout comme ceux d'autres artistes (Reymond, 1992, p. 37-38). Les vitraux de Saint-Paul marquent donc le coup d'envoi de sa carrière et une opportunité de prouver ses capacités artistiques et techniques (Noverraz, 2014, p. 21-27). L'édifice, construit par l'architecte Adolphe Guyonnet entre 1913 et 1915, est un chantier emblématique à bien des égards, marqueur important de la vitalité de la communauté catholique romaine de Genève, qui affirme sa présence dans la cité et le canton après des années difficiles marquées par le Kulturkampf (Sauterel, 2008, p. 52-55 ; Poiatti, 2001, p. 7-10). Son initiateur, le curé Francis Jacquet, souhaite réaliser une oeuvre de beauté, en en confiant la décoration à différents artistes, dont beaucoup sont encore très jeunes, à l'instar de Poncet (Comte, 1920, p. 60). Le modèle d'organisation collective en vigueur sur le chantier de Saint-Paul préfigure des futures activités du Groupe de Saint-Luc en Suisse, dont la première bouture, le Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice, est fondée à Genève en 1919 par Marcel Poncet et Alexandre Cingria, un artiste également présent à Saint-Paul (Noverraz, 2022, p. 29-32). Jacquet s'adresse en outre à l'artiste français Maurice Denis, dont la célébrité n'est alors plus à faire, à qui il confie la décoration de l'abside (Hodel, 1994, p. 1-4). C'est à cette occasion qu'il rencontre Poncet, son futur gendre (il épouse sa fille Anne-Marie en 1922), avec lequel il collaborera pour la réalisation de ses vitraux de Saint-Paul et de Notre-Dame de Genève entre 1917 et 1920 (par exemple GE_08.18 ; GE_18.32) (Reymond, 1992, p. 41-46).
En plus des vitraux de Denis, Poncet exécute à Saint-Paul les verrières de Charles-Emile Brunner et d’Alexandre Cingria qui font face aux siennes dans les bas-côtés. II conçoit également un vitrail situé au-dessus de la porte d’entrée de l’église représentant la Crucifixion (GE_08.07), placé en 1914, sa première oeuvre dans l’édifice ("Église de St-Paul, Genève. Vitraux", s.d.). Il est également l’auteur des trois vitraux de la tribune des orgues posés en 1924 (GE_08.21 ; GE_08.22 ; GE_08.23).
A Saint-Paul, comme de manière générale pour l'ensemble des vitraux qu'il réalise durant sa carrière, Poncet prépare minutieusement ses projets, comme le prouvent les nombreux travaux préparatoires présents dans le fonds graphique de son atelier, conservé au Vitrocentre Romont. Ces oeuvres graphiques sont d’autant plus intéressantes qu’elles sont le fruit du travail d’un artiste qui était à la fois peintre-verrier et maître-verrier, et pour lequel il n’existe aucune rupture entre la conception artistique et l’exécution technique. Leur analyse permet de déterminer les étapes durant lesquelles Poncet se positionne en peintre de celles où il réfléchit en verrier.
Plus de 70 projets peuvent être rattachés aux vitraux de Saint-Paul, et 51 aux trois vitraux des bas-côtés, mais l’ensemble n’est probablement pas complet. Pour le vitrail de sainte Cécile, il existe 17 oeuvres graphiques dont six peuvent être reliées à la scène inférieure du vitrail (MP_01.11 ; MP_01.12 ; MP_01.13 ; MP_01.14 ; MP_01.15 ; MP_01.16). Elles illustrent particulièrement bien les différentes étapes qui jalonnent le processus de création. L'artiste commence par travailler sa composition sous forme d'esquisse, afin d'établir les grandes lignes de sa composition et l’allure et la position de ses personnages (MP_01.11 ; MP_01.13 ; MP_01.12). Une fois ces éléments principaux fixés, il s’intéresse à l’équilibre des contrastes et aux jeux d'ombre et de lumière sur un dessin travaillé au crayon de manière très minutieuse (MP_01.14), présentant des hachures qui évoquent le futur travail de la grisaille, dans une démarche qui est autant celle du peintre que du verrier. Enfin, il cherche à définir le futur tracé des plombs, étape qui correspond à deux dessins, dont celui-ci. Il y travaille uniquement les contours, tandis que sur l'autre (MP_01.16), il esquisse également le travail des ombres.

Datation
1915
Date d'entrée
1996
Localisations liées
Propriétaire

Gabriel et Antoine Poncet

Bibliographie et sources

Bibliographie

Comte, C. (1920). L’Abbé Francis Jacquet (1882-1919). Genève, Suisse : Rotogravure.

Dumaret, I. (2009). KRACHTEN (Gérard, 1863-1944). Dans J.-M. Marquis (dir.), Dictionnaire carougeois : Arts à Carouge : Peintres, sculpteurs et graveurs (tome IV B, p. 195). Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Église de St-Paul, Genève. Vitraux. (s.d.). Archives de la paroisse Saint-Paul de Cologny, Suisse.

Hodel, P.-B. (1994, septembre). Maurice Denis – Francis et Antoine Jacquet. Correspondance (1914-1943) [document inédit]. Archives de la paroisse Saint-Paul de Cologny, Suisse.

Noverraz, C. (2014). Marcel Poncet (1894-1953) : au coeur de l'oeuvre d'un artiste-verrier [mémoire de master inédit]. Université de Lausanne.

Poiatti, M. (2001). L’église de Saint-Paul Grange-Canal, Genève (Guides de monuments suisses, 70, 696). Berne : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Poncet, M. (1984). La violence de l’esprit et la pitié du cœur [textes rassemblés par Monique Silberstein]. Lausanne, Suisse : L’Age d’homme.

Reymond, V. (1992). Marcel Poncet. Paris, France : Bibliothèque des Arts.

Sauterel, V. (2008). Les vitraux genevois entre 1830 et 1900. Dans L. Borel (dir.) Émotion(s) en lumière, le vitrail à Genève (p. 52-94). Genève, Suisse : La Baconnière Arts.

Voragine, J. (1910). La légende dorée (1261-1266) [traduction par T. de Wyzewa]. Paris, France : Perrin et Cie. https://fr.wikisource.org/wiki/La_Légende_dorée/Sainte_Cécile#

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Romont_VCR_MP_01.15
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont
Date de la photographie
2015
Copyright
© Ayants droit
Propriétaire

Gabriel et Antoine Poncet

Inventaire

Numéro de référence
MP_01.15
Auteur·e et date de la notice
Camille Noverraz 2016; Camille Noverraz 2023

Objets et images liés

Objets liés
Sainte Cécile et Valérien recevant des couronnes de roses et de lys par un ange
Sainte Cécile et Valérien recevant des couronnes de roses et de lys par un ange
Sainte Cécile et Valérien recevant des couronnes de roses et de lys par un ange
Sainte Cécile plongée dans un bain d'eau bouillante qui ne la brûle pas
Spectateur du martyre de sainte Cécile (ou figure de Valérien)
Spectateurs du martyre de sainte Cécile
Sainte Cécile plongée dans un bain d'eau bouillante qui ne la brûle pas
Mort de sainte Cécile
Sainte Cécile morte
Ecclésiastique bénissant (l'évêque Urbain)
Mort de sainte Cécile
Mort de sainte Cécile
Mort de sainte Cécile
Esquisse pour le vitrail de la vie de sainte Cécile
Scènes de la vie de sainte Cécile