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MP_01.69: Ensemble du vitrail de la vie de sainte Cécile
(FR_Romont_VCR_MP_01.69)

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Titre

Esquisse pour le vitrail de la vie de sainte Cécile

Type d'objet
Artiste
Datation
1915

Iconographie

Description

Esquisse de vitrail en plein cintre avec trois scènes narratives encadrées d'une bordure ornementale composée de petits éléments géométriques et de volutes. Dans le registre supérieur, Cécile et Valérien reçoivent des couronnes de roses et de lys par un ange. Au centre, le martyre de sainte Cécile, plongée dans un bain d'eau bouillante qui ne la brûle pas. En bas, mort de sainte Cécile, bénie par un ecclésiastique (saint Urbain ?) et pleurée par deux femmes.

Code Iconclass
11HH(CECILIA)51 · Ste Cécile et Valérien sont couronnés de roses et de lis par des anges; il se peut que Tiburce soit présent
11HH(CECILIA)68 · mort de Ste Cécile : elle agonise couchée avec trois plaies au cou
11HH(CECILIA)69 · martyre, souffrance, malheurs, mort de Ste Cécile - le corps de la sainte est malmené
Mot-clés Iconclass
Inscription

esquisses / couleur / vitraux / de S Paul (au verso)

Signature

Aucune

Technique / Etat

Etat de conservation et restaurations

Craquelé, bords légèrement déchirés, coins inférieurs déchirés, verso taché, réparations multiples

Technique

Mine de charbon, gouache, crayon

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ce travail préparatoire a été réalisé par Marcel Poncet en 1915 pour le vitrail dédié à sainte Cécile (GE_08.12), situé dans le bas-côté sud-est de l'église Saint-Paul de Cologny (GE), dans le quartier de Grange-Canal. Il s'agit d'une esquisse en couleur de l'ensemble du vitrail, représentant un ange offrant des couronnes de fleurs à sainte Cécile et Valérien, le martyre de sainte Cécile condamnée à être plongée dans un bain d'eau bouillante qui ne la brûle pas, et la mort de sainte Cécile, bénie par l'évêque saint Urbain. 
Il s’agit de la première grande commande de vitraux du jeune artiste, âgé d'à peine 21 ans. Il sort de l'École des Beaux-Arts de Genève, où il achève ses études en 1914, après avoir effectué parallèlement une formation pratique au sein de l'atelier du peintre-verrier et restaurateur de vitraux Gérard Krachten à Carouge, où il apprend les techniques de fabrication du vitrail (Reymond, 1992, p. 37 ; Dumaret, 2009, p. 195). Il ouvre un premier atelier en 1915 à son domicile à la rue du Prieuré à Genève, lui permettant de réaliser lui-même ses propres vitraux en maîtrisant chaque étape de leur réalisation, tout comme ceux d'autres artistes (Reymond, 1992, p. 37-38). Les vitraux de Saint-Paul marquent donc le coup d'envoi de sa carrière et une opportunité de prouver ses capacités artistiques et techniques (Noverraz, 2014, p. 21-27). L'édifice, construit par l'architecte Adolphe Guyonnet entre 1913 et 1915, est un chantier emblématique à bien des égards, marqueur important de la vitalité de la communauté catholique romaine de Genève, qui affirme sa présence dans la cité et le canton après des années difficiles marquées par le Kulturkampf (Sauterel, 2008, p. 52-55 ; Poiatti, 2001, p. 7-10). Son initiateur, le curé Francis Jacquet, souhaite réaliser une oeuvre de beauté, en en confiant la décoration à différents artistes, dont beaucoup sont encore très jeunes, à l'instar de Poncet (Comte, 1920, p. 60). Le modèle d'organisation collective en vigueur sur le chantier de Saint-Paul préfigure des futures activités du Groupe de Saint-Luc en Suisse, dont la première bouture, le Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice, est fondée à Genève en 1919 par Marcel Poncet et Alexandre Cingria, un artiste également présent à Saint-Paul (Noverraz, 2022, p. 29-32). Jacquet s'adresse en outre à l'artiste français Maurice Denis, dont la célébrité n'est alors plus à faire, à qui il confie la décoration de l'abside (Hodel, 1994, p. 1-4). C'est à cette occasion qu'il rencontre Poncet, son futur gendre (il épouse sa fille Anne-Marie en 1922), avec lequel il collaborera pour la réalisation de ses vitraux de Saint-Paul et de Notre-Dame de Genève entre 1917 et 1920 (par exemple GE_08.18 ; GE_18.32) (Reymond, 1992, p. 41-46). 
En plus des vitraux de Denis, Poncet exécute à Saint-Paul les verrières de Charles-Emile Brunner et d’Alexandre Cingria qui font face aux siennes dans les bas-côtés. II conçoit également un vitrail situé au-dessus de la porte d’entrée de l’église représentant la Crucifixion (GE_08.07), placé en 1914, sa première oeuvre dans l’édifice ("Église de St-Paul, Genève. Vitraux", s.d.). Il est également l’auteur des trois vitraux de la tribune des orgues posés en 1924 (GE_08.21 ; GE_08.22 ; GE_08.23). 
A Saint-Paul, comme de manière générale pour l'ensemble des vitraux qu'il réalise durant sa carrière, Poncet prépare minutieusement ses projets, comme le prouvent les nombreux travaux préparatoires présents dans le fonds graphique de son atelier, conservé au Vitrocentre Romont. Ces oeuvres graphiques sont d’autant plus intéressantes qu’elles sont le fruit du travail d’un artiste qui était à la fois peintre-verrier et maître-verrier, et pour lequel il n’existe aucune rupture entre la conception artistique et l’exécution technique. Leur analyse permet de déterminer les étapes durant lesquelles Poncet se positionne en peintre de celles où il réfléchit en verrier. 
Plus de 70 projets peuvent être rattachés aux vitraux de Saint-Paul, et 51 aux trois vitraux des bas-côtés, mais l’ensemble n’est probablement pas complet. Pour le vitrail de sainte Cécile, il existe 16 oeuvres graphiques consacrées chacune à une scène spécifique, qui illustrent particulièrement bien les différentes étapes qui jalonnent le processus de création. L'artiste commence par travailler sa composition sous forme d'esquisses, afin d'établir les grandes lignes de sa composition, ainsi que l’allure et la position de ses personnages (par exemple MP_01.01 ; MP_01.04 ; MP_01.11). Une fois ces éléments principaux fixés, il s’intéresse à l’équilibre des contrastes et aux jeux d'ombre et de lumière sur des dessins travaillés au crayon de manière très minutieuse (MP_01.02 ; MP_01.10 ; MP_01.14), présentant des hachures qui évoquent le futur travail de la grisaille, dans une démarche qui est autant celle du peintre que du verrier. Il détermine enfin l'emplacement du futur réseau de plomb sur d'autres travaux (MP_01.03 ; MP_01.15 ; MP_01.15 ; MP_01.16). 
Ce travail est l'unique oeuvre conservée qui représente l'ensemble du vitrail, et le seul en couleur. Poncet s'intéresse avant tout ici aux coloris de l'ensemble de la verrière, dans un état très proche du vitrail pour les scènes narratives, apportant même des nuances de teintes. Il ne s'agit toutefois pas d'un carton définitif sur la base duquel le maître-verrier aurait pu procéder au calibrage et au découpage des verres, comme le prouvent son aspect esquissé et les différences de coloris avec l'oeuvre finale. On peut en conclure la même chose en ce qui concerne un travail préparatoire similaire, également en couleur, pour le vitrail de la Vierge (MP_01.70). Il est possible que Poncet ait réalisé des cartons définitifs servant de base à l’exécution de ces verrières, mais comme il gère lui-même l’ensemble du processus de création et de réalisation de ses vitraux, ceux-ci ne lui sont pas indispensables. Il n’est pas contraint de suivre les méthodes traditionnellement utilisées dans les ateliers, ce que prouve l’analyse de son fonds graphique.

Datation
1915
Date d'entrée
1996
Propriétaire

Gabriel et Antoine Poncet

Bibliographie et sources

Bibliographie

Comte, C. (1920). L’Abbé Francis Jacquet (1882-1919). Genève, Suisse : Rotogravure.

Dumaret, I. (2009). KRACHTEN (Gérard, 1863-1944). Dans J.-M. Marquis (dir.), Dictionnaire carougeois : Arts à Carouge : Peintres, sculpteurs et graveurs (tome IV B, p. 195). Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Église de St-Paul, Genève. Vitraux. (s.d.). Archives de la paroisse Saint-Paul de Cologny, Suisse.

Hodel, P.-B. (1994, septembre). Maurice Denis – Francis et Antoine Jacquet. Correspondance (1914-1943) [document inédit]. Archives de la paroisse Saint-Paul de Cologny, Suisse.

Noverraz, C. (2014). Marcel Poncet (1894-1953) : au coeur de l'oeuvre d'un artiste-verrier [mémoire de master inédit]. Université de Lausanne.

Poiatti, M. (2001). L’église de Saint-Paul Grange-Canal, Genève (Guides de monuments suisses, 70, 696). Berne : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Poncet, M. (1984). La violence de l’esprit et la pitié du cœur [textes rassemblés par Monique Silberstein]. Lausanne, Suisse : L’Age d’homme.

Reymond, V. (1992). Marcel Poncet. Paris, France : Bibliothèque des Arts.

Sauterel, V. (2008). Les vitraux genevois entre 1830 et 1900. Dans L. Borel (dir.) Émotion(s) en lumière, le vitrail à Genève (p. 52-94). Genève, Suisse : La Baconnière Arts.

Expositions

10.12.2017–18.02.2018 : Cherchez le vitrail, Vitromusée Romont

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Romont_VCR_MP_01.69
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont
Date de la photographie
2015
Copyright
© Ayants droit
Propriétaire

Gabriel et Antoine Poncet

Inventaire

Numéro de référence
MP_01.69
Auteur·e et date de la notice
Camille Noverraz 2016 ; 2023

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