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VMR_275: Archange Michel terrassant le dragon
(FR_Romont_VMR_VMR_275)

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Titre

Archange Michel terrassant le dragon

Type d'objet
Artiste
Atelier
Marcel Poncet · Attribution incertaine
Eugène Dunand, Genève · Attribution incertaine
Datation
1918
Dimensions
157 x 109 cm (av. cadre) ; 138 x 89 cm (en lumière)
Lieu
Emplacement
Exposé
Inventaire

Iconographie

Description

L’archange Michel, debout sous une arcature en accolade soutenue par de fines colonnes, se tient debout, vêtu d’une demi-armure, une épée dans sa main droite et l’autre levée au-dessus de sa tête. A ses pieds un dragon à tête de canard avec deux bras et deux jambes est couché, terrassé. En arrière-plan, un décor composé de volutes et fleurs est disposé sur un fond de cage à mouches.

Code Iconclass
11G311 · l'archange Michel se reposant à côté du dragon terrassé
Mot-clés Iconclass
Inscription

DIVO MICHAEL’ SACRUM (en bas dans le cartouche)

Signature

CA 1918 (monogramme en ligature en bas dans le cartouche sous l’inscription)

Technique / Etat

Etat de conservation et restaurations

Bon. Deux verres brisés (en bas à droite du panneau supérieur, en bas à gauche du panneau inférieur), traces de mastic, réseau de plomb en bon état (vérification de l'état de conservation S. Aballéa et S. Trümpler à Romont, 27.02.2008).

Technique

Vitrail au plomb, verre incolore et coloré, grisaille, jaune d’argent, sanguine, verre opalescent, verre structuré, verre chenillé, verre cathédrale, argenture sur verre

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ce vitrail, réalisé par l’artiste genevois Alexandre Cingria, date de 1918 et a été exposé au Pavillon des marchands à Paris cette même année (Cingria, [1944], p. 2), avant d’être présenté à l’Exposition nationale de Bâle en 1919, où il a été acquis par le Musée des des arts décoratifs de Genève sur l’allocation budgétaire et déposé le 25 janvier 1922 au Musée des Beaux-arts à Genève. Cet achat démontre l’esprit d’ouverture du milieu muséal genevois au renouveau du vitrail qui montre ses premiers signes avec les œuvres dudit artiste à la Basilique Notre-Dame de Genève dès 1913 (par exemple GE_18.28) et ensuite avec Maurice Denis, Marcel Poncet et Charles Brunner à l’église Saint-Paul à Cologny, vitraux s’inscrivant dans la continuité d’un bousculement initié par Mehoffer dès 1894 à Fribourg avec ses premières verrières à la cathédrale Saint-Nicolas.

Bien que Cingria n’ait alors que peu d’expérience dans le vitrail, il a clairement évoqué en 1917 dans son manifeste La Décadence de l’art sacré son dédain pour le vitrail historiciste. Il deviendra l’un des acteurs majeurs du renouveau de l’art sacré en Suisse romande durant l’entre-deux-guerres. En 1919, il fonde avec Marcel Poncet le Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice, première bouture de la société artistique catholique connue sous le nom de "Groupe de Saint-Luc" (Andrey, 1995, p. 33-45) qui deviendra dès 1924 la Société Saint-Luc au niveau national. Cingria en devient le principal animateur et président de la partie romande, jusqu’à son décès en 1945.

Il est difficile de savoir avec certitude quel est l’atelier qui a réalisé cette oeuvre verrière. Nous savons que l’artiste genevois a débuté sa collaboration avec l’atelier Chiara de Lausanne seulement en janvier 1926 à Saint-Paul Granges-Canal à Cologny (Cingria, [1926]). Quant à l’atelier fribourgeois Kirsch et Fleckner, Cingria relate qu’il a travaillé avec lui pour la première fois en 1927 pour la réalisation des vitraux de la nef de l’église d’Echarlens (Cingria, 1933, p. 21). Il pourrait être de la main du maître verrier genevois Marcel Poncet, avec lequel il travaille dès 1913 à la basilique Notre-Dame de Genève.
Mais il pourrait également avoir été réalisé par le verrier et peintre verrier Eugène Dunand, également Genevois, avec qui Cingria travaille à plusieurs reprises sur différents vitraux pour les églises Sainte-Croix de Carouge dès 1924 et Saint-Michel à Semsales en 1924-1925 et qu’il aurait rencontré sur le chantier Saint-Paul à Cologny. C’est Dunand qui l’aurait encouragé à utiliser des verres structurés dont il se servait pour des verrières d’appartements.

Cette verrière consacrée à l’archange Michel est une verrière de jeunesse du peintre verrier. Il n’a alors à son actif que ses vitraux des fenêtres hautes du choeur de Basilique Notre-Dame de Genève. Pourtant, elle révèle déjà des éléments essentiels du travail en devenir du peintre verrier genevois. La première est le choix des verres. Contrairement à la majeure partie des artistes, Cingria n’hésite à mélanger aux verres antiques des verres industriels divers. Il le relatera très bien en 1933 dans ses Souvenirs d’un peintre ambulant : “Contrairement à l’usage des peintres verriers, je ne craignais pas de mélanger tous ces verres de nature différente, ce qui permet d’obtenir dans le vitrail une préciosité de tons inconnue des anciens verriers” (Cingria, 1933, p. 122-123).
Pour l’archange Michel, il utilise plusieurs types de verre laminé imprimé, dont le verre chenillé. A ses côtés, il profite des effets translucides du verre opalescent, auquel il emprunte ses effets marbrés pour le socle des colonnes et le nimbe du saint. Pour le reste de sa composition, il choisit de mélanger des verres structurés et des verres colorés simples pour apporter une dynamique particulière entre les teintes et créer un certain volume sur les vêtements du saint.
Utilisant abondamment la peinture à la grisaille, il l’appose de manière très diverse, la répandant parfois à l’éponge, comme sur le visage de l’archange, grattant certaines zones avec la pointe d’un pinceau ou les enlevant avec la paume de la main ou au doigt, comme il le relate aussi dans ses Souvenirs d’un peintre ambulant (Cingria, 1933, p. 114-116). Cette spontanéité du geste apporte une dynamique et une vivacité très intéressante au dessin tout en lui amenant lumière et contraste. Parfois il applique également de la grisaille au revers du vitrail pour densifier et souligner certains traits de son dessin comme ici pour les yeux et la bouche de l’archange Michel.

Datation
1918
Date d'entrée
1919
Localisation d'origine
Vitrocentre & Vitromusée Romont, Romont · L'œuvre a été définitivement rendue au musée Ariana.
Musée des arts décoratifs, Genève
Lieu de production
Propriétaire

Musée Ariana, Genève

Propriétaire précédent·e

Musée des des arts décoratifs, 1919 (Genève) · Provient de la collection de vitraux du Musée d’art et d’histoire de Genève

Numéro d'inventaire
Vx 0030

Bibliographie et sources

Bibliographie

Andrey, I. (1995, octobre). La décoration selon St-Luc. Le Groupe de St-Luc, (Patrimoine fribourgeois), (5), 33-45.

Cingria, A. ([1926]). Vitraux du narthex de Saint-Paul [Note explicative]. Archives de la paroisse Saint-Paul, Cologny, Suisse.

Cingria, A. (1933). Souvenirs d’un peintre ambulant. Cahiers romands. Série 2, 11. Lausanne, Genève : Payot.

Cingria, A. ([1944]). Répertoire des oeuvres d’art religieux composées ou exécutées par Alexandre Cingria. Centre des littératures en Suisse romande (CLSR), Lausanne, fonds Alexandre Cingria.

Kaiser, A. (2006). Alexandre Cingria, Saint Michel, 1918. Dans U. Bergmann, R. Hasler, Y. Jolidon, A. Kaiser, B. Kurmann-Schwarz et S. Trümpler. Raconte-moi le vitrail… : une introduction basée sur des œuvres du Vitromusée Romont et de vitraux de la région (p. 42). Romont, Suisse : Vitromusée Romont.

Anthonioz, S. (Dir.). (2025). Post Tenebras Lux. La collection de vitraux du Musée Ariana. Genève : Éditions Georg.

Références à d'autres images

CO 1213

Expositions

10.08.1919 – 15.10.1919, Exposition fédérale des beaux-arts (14ème exposition), Bâle (Riehenring)
25.11.1998 – 31.01.1999, Foyer d'art sacré, Musée de Carouge, Carouge
15.11.2024 – 02.11.2025 : Post tenebras lux. Les vitraux du Musée Ariana, Musée Ariana, Genève

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Romont_VMR_VMR_275
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont (photo : Yves Eigenmann, Fribourg)
Propriétaire

Musée Ariana, Genève

Inventaire

Numéro de référence
VMR_275
Auteur·e et date de la notice
Astrid Kaiser 2020; Valérie Sauterel 2024