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GSL_87: Épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux (la jeune fille entrant au Carmel de Lisieux, sa mort, sa demande auprès du pape Léon XIII pour entrer au Carmel à quinze ans)
(FR_Semsales_EgliseSaintNicolas_GSL_87)

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Titre

Épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux (la jeune fille entrant au Carmel de Lisieux, sa mort, sa demande auprès du pape Léon XIII pour entrer au Carmel à quinze ans)

Type d'objet
Dimensions
168 x 100 cm
Lieu
Emplacement
Nef, ne V
Inventaire

Iconographie

Description

Cette verrière est composée de trois scènes superposées relatant différents épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux.
En haut au centre,Thérèse de Lisieux, nimbée et de profil, se présente devant deux religieuses dont le visage est couvert d’un long voile, qui l’accueillent au Carmel. Derrière la sainte, un homme, son père, semble la pousser vers elles.
Au milieu, sainte Thérèse de Lisieux est assise de face dans un lit. Elle joint ses mains en signe de prière et est imitée par les sept carmélites qui l’entourent. Elles la veillent lors de sa mort à vingt-quatre ans, des suites de la tuberculose.
En bas au premier plan au centre, sainte Thérèse de Lisieux est agenouillée en prière devant le pape, assis de face sur son trône. A gauche, son père et un soldat de la garde suisse assistent à la scène, tout comme à droite une religieuse et un évêque.
Une large bordure composée de motifs végétaux (glands) encadre chaque scène alors qu’une seconde bordure avec les même motifs, mais dans d’autres couleurs, entoure le tout.

Code Iconclass
11H(THERESE DE LISIEUX)33 · saints (THERESE DE LISIEUX) - renonçant aux biens terrestres, vie ascétique du saint
11H(THERESE DE LISIEUX)4 · saints (THERESE DE LISIEUX) - activités et événements non-miraculeux ~ saint
11H(THERESE DE LISIEUX)68 · saints (THERESE DE LISIEUX) - mort, lit de mort du saint
Mot-clés Iconclass
Inscription

à seize ans elle entre / au Carmel de Lisieux (sur la bordure de la scène du haut)
Elle meurt entourée de ses soeurs / en disant “Mon Dieu je vous aime (sur la bordure de la scène du milieu)
Très Saint Père permettez moi / d’entrer au carmel de Lisieux à quinze ans (sur la bordure de la scène du bas)
Ste-Thérèse de l’Enfant Jesus (en bas au centre)
Don de Marie Seydoux (en bas sur la bordure)

Signature

Aucune

Technique / Etat

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent

Historique de l'oeuvre

Recherche

L'artiste fribourgeois Jean-Edouard de Castella cherche, dès 1923, à se faire confier l’ensemble des douze verrières de la nef de l'église de Semsales. Dans une lettre adressée au curé Louis Chanex en juillet 1923, il dit avoir “parlé avec Monsieur Dumas à diverses reprises de ces vitraux” et le croit “assez disposé à user de [sa] collaboration pour cette partie de la décoration, sans toutefois jusqu’ici en avoir eu la confirmation définitive” (Castella, 1923). Le travail lui est confié en juin 1924 et il présente à l'architecte Fernand Dumas et à l’artiste toscan Gino Severini, responsable de la décoration générale de l’édifice, plusieurs maquettes qu’ils refusent jusqu’au printemps 1925, ne les trouvant pas suffisamment bonnes. Dumas arrive finalement à convaincre l’artiste de céder la moitié du travail au Carougeois Eugène Dunand (Radin, 2011, p. 31-33). Castella réalise les six vitraux du collatéral nord et Dunand les sept du collatéral sud. Dumas doit défendre auprès de la Commission de bâtisse cette répartition qui lèse le Fribourgeois d’un vitrail (Rudaz, 1997, p. 79).
Les six verrières de Castella sont posées par l’atelier Kirsch et Fleckner en octobre 1925, comme l’indique une facture de l’atelier fribourgeois (Kirsch et Fleckner, 1925).

Fernand Dumas avait envisagé la configuration des fenêtres de la nef très tôt, puisque dans un texte annexe complétant sa présentation initiale du projet soumis au concours, il avait énoncé ses vues esthétiques et décoratives, particulièrement pour les vitraux qui selon lui, devaient se composer de sujets superposés avec légendes, formule qui avait pour lui “l’avantage de parler à l’âme populaire en excitant vivement sa dévotion” (Ferreiro, 2005, p. 52). Il semble que ses intentions préalables soient devenues définitives, puisque c’est précisément l’aspect général donné à l’ensemble des verrières de la nef. Dumas avait exigé qu’il soit seul à décider de leur composition et avait demandé à ce que cette clause apparaisse dans la convention de construction. Il y est explicitement indiqué que les vitraux de la nef, du choeur et des chapelles “seront composés d’après indications de l’architecte par des artistes peintres-verriers” (Dumas, Chanex, 1923). Castella, contrairement à Dunand, prend le parti d’imaginer une composition différente pour chaque fenêtre. Ayant peu de marge de manoeuvre pour la disposition des scènes narratives, il fait preuve de beaucoup d’imagination pour les bordures et leur ornementation. Chacune d’elle présente une forme originale, parfois complexe, composée dans un flamboiement de couleurs où alternent teintes chaudes et froides. Il semble par contre accorder une attention moindre aux scènes narratives, où son dessin manque parfois d’imagination et surtout de personnalité artistique, personnalité que l'on retrouvait dans ses verrières de la chapelle de Bourguillon et de l’église de Plasselb quelques années auparavant.

Dans le fonds graphique de l’atelier Kirsch et Fleckner, conservé au Vitromusée Romont, se trouvent l’ensemble des cartons de Castella pour Semsales. Leur étude dévoile les différents tâtonnements de l’artiste et le processus créatif à l’origine de ses oeuvres. Les sujets ont été l’objet de discussions, deux d’entre eux ont d’ailleurs été abandonnés (KF_1202 présente les symboles des évangélistes et KF_914 deux scènes liées à la vie du Christ). Une fois les sujets établis, le nombre d’épisodes de la vie d’un saint à représenter sur chaque verrière a été modifié : un projet présente par exemple la vie de Cécile (KF_913) en deux épisodes seulement au lieu de trois sur l'oeuvre verrière. Par contre, l’importance donnée à l’ornementation semble avoir été centrale dès le départ et acceptée rapidement par l’architecte, puisque celle-ci prend déjà une place prépondérante dans les premiers cartons.
Contrairement aux autres verrières du cycle, Castella ne réalise qu’un seul projet pour cette verrière dédiée à Thérèse de Lisieux. Sur le carton, il n’a dessiné aucun trait des visages des protagonistes et n’a signifié aucun volume sur les étoffes, comme sur les parties ornementales. Cette manière de travailler démontre que l'artiste voulait certainement gagner du temps et surtout porter son attention sur la couleur et les aspects principaux de sa composition, sachant qu’il allait lui-même s’occuper d’apposer la peinture à la grisaille sur les verrières.

Lorsque Castella travaille à Semsales, il a déjà un certain bagage dans cet art si particulier qu’est le vitrail. Il a reçu sa première commande en 1904 pour les verrières de l’église d’Heitenried, avant de s’attaquer aux verrières de la chapelle de Bourguillon, qui l’occuperont entre 1912 et 1920 (il obtient d’ailleurs une médaille de bronze à l’exposition nationale de Berne en 1914 pour ces vitraux). Entre 1920 et 1922, il réalise le cycle verrier de l’église paroissiale de Plasselb. Inspiré durant ces premières années par les verrières de Mehoffer à la cathédrale de Fribourg, il fait preuve néanmoins d'une vraie personnalité artistique, qu’il affirmera à nouveau de manière éclatante dans ses verrières de l’église Saint-Pierre de Fribourg entre 1941 et 1945, mandat l’amenant à collaborer à nouveau avec Fernand Dumas et Severini (par exemple GSL_206 ; GSL_207).

Datation
1925
Propriétaire

Paroisse catholique de Semsales

Bibliographie et sources

Bibliographie

Castella, J.-E. (1923, 25 juillet). [Lettre au curé Louis Chanex]. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Dumas, F. et Chanex, L. (1923, 16 mars). Convention. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Ferreiro, M. (2005). L’église paroissiale de Semsales : son histoire, son architecture et sa décoration (Mémoire de Licence inédit). Université de Genève.

Kirsch, V. et Fleckner, K. (1925, 3 novembre). [Facture]. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Lauper, A. (2012). Semsales Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4b, p. 170-171). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Lauper, A. (1997). Église de Semsales. A propos de l’architecture : le leurre ou l’écrin ?. Pro Fribourg (700 ans Châtel-Saint-Denis), (117), 70-72.

Radin, G. (2011). Correspondance Gino Severini Jacques Maritain (1923-1966). Florence, Italie : Leo S. Olschki.

Rudaz, P. (1998). Carouge, foyer d’art sacré, 1920-1945. Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Rudaz, P. (1997). Église de Semsales. Une décoration ambitieuse dans une ambiance explosive. Pro Fribourg (700 ans Châtel-Saint-Denis), (117), 79-84.

Schöpfer, H. (1994). Semsales. Église Saint-Nicolas. Inventaire du patrimoine religieux (IPR) [document inédit]. Vitrocentre Romont.

Torche, M.-T. (1997). L’église de Semsales. Premier exemple de peinture cubiste appliquée à l’art monumental religieux en Suisse romande ?. Pro Fribourg (700 ans Châtel-Saint-Denis), (117), 73-77.

Waeber, L. et Schuwey, A. (1957). Églises et chapelles du canton de Fribourg. Fribourg, Suisse : Saint-Paul.

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Semsales_EgliseSaintNicolas_GSL_87
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Date de la photographie
2022
Copyright
© Ayants droit
Propriétaire

Paroisse catholique de Semsales

Inventaire

Numéro de référence
GSL_87
Auteur·e et date de la notice
Valérie Sauterel 2024

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