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Cette scène de la Crucifixion provient probablement de France. De grandes similitudes stylistiques et iconographiques avec la crucifixion sur le vitrail des saints Crépin et Crépinien dans une chapelle septentrionale de l’église Notre-Dame à Bourg-en-Bresse (1530-1539) ont été relevées (Kurmann-Schwarz, 2006). Les ressemblances sont frappantes notamment dans les visages de la Vierge et de saint Jean, ainsi que dans la partie supérieure du Christ (voir Chaussée, 1986, p. 246, fig. 216). Les vitraux de Bourg-en-Bresse sont attribués à l’atelier de l’un des deux verriers locaux, Jean Brachon ou Jean Orquois… Plus
Cette scène de la Crucifixion provient probablement de France. De grandes similitudes stylistiques et iconographiques avec la crucifixion sur le vitrail des saints Crépin et Crépinien dans une chapelle septentrionale de l’église Notre-Dame à Bourg-en-Bresse (1530-1539) ont été relevées (Kurmann-Schwarz, 2006). Les ressemblances sont frappantes notamment dans les visages de la Vierge et de saint Jean, ainsi que dans la partie supérieure du Christ (voir Chaussée, 1986, p. 246, fig. 216). Les vitraux de Bourg-en-Bresse sont attribués à l’atelier de l’un des deux verriers locaux, Jean Brachon ou Jean Orquois. Ces derniers ont réalisé avec le verrier lyonnais Antoine Noisin les vitraux de l’église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou, également situé à Bourg-en Bresse, d’après des cartons d’un peintre bruxellois anonyme (Chaussé, 1986, p. 250). Les jambes du crucifié tournées vers la droite sont caractéristiques dans l’art de la fin du XVe siècle, comme on le trouve par exemple dans la crucifixion de la série de xylographies de Dürer intitulée “Petite Passion” (1509) (Kurmann-Schwarz, 2006).
Les développements stylistiques de la Renaissance sont bien présents dans ce vitrail: la représentation des corps est plus élancée et réaliste qu’au Moyen Âge; l’application de la grisaille se fait avec beaucoup de finesse et un sens du détail. Contrairement aux vitraux médiévaux sur lesquels les figures sont représentées devant des fonds unis ou ornementaux, la volonté caractéristique de la Renaissance de placer la scène dans un décor est également présente, bien que le paysage ne soit suggéré que de façon très sommaire. L’arc surbaissé visible dans les écoinçons supérieurs laisse supposer que l’encadrement architectural de la scène se poursuivait probablement dans des panneaux adjacents au vitrail conservé à Romont.
Cette œuvre provient de la collection de Walter Meyer, ancien organiste de l’église Saint-Pierre à Zurich. Le vitrail est bien conservé, malgré quelques verres remplacés lors de restaurations anciennes.
Moins Datation
vers 1530-1540
Période
1530 – 1540
Date d'entrée
1997
Donateur·trice / Vendeur·euse
Walter Meyer, Zurich (donateur); avec le soutien de la Société des Amis du Musée
Lieu de production
Propriétaire
Propriétaire précédent·e
Numéro d'inventaire
VMR 276