Bestelltes Bild

GSL_662: Notre-Dame des Pauvres
(FR_Chables_NDamedesPauvres_GSL_662)

Kontaktdaten

Bitte geben Sie Ihren Vornamen ein.
Bitte geben Sie Ihren Namen ein.
Bitte geben Sie Ihre E-Mail-Adresse ein.
Die E-Mail-Adresse ist ungültig.

Bitte machen Sie so viele Angaben wie möglich (Titel der Publikation, Datenbank, Herausgeber, Auflage, Erscheinungsjahr, usw.)

Das Vitrocentre Romont kann Ihnen nur eigene Bilder zur Verfügung stellen. Bilder von Dritten können wir Ihnen leider nicht überlassen. Betrifft Ihre Bestellung Fotografien von Drittparteien, senden wir Ihnen die Kontaktadresse, über welche die Bilder bezogen werden können.

Die von Ihnen in diesem Formular angegebenen Personendaten werden vom Vitrocentre Romont ausschliesslich für die Bearbeitung Ihrer Bildbestellung verwendet. Die Korrespondenz zur Bestellung wird zur internen Nachvollziehbarkeit archiviert. Die Daten werden weder für andere als die hier aufgelisteten Zwecke verwendet noch an Dritte weitergegeben. Durch das Absenden des Bestellformulars erklären Sie sich mit dieser Nutzung Ihrer Personendaten einverstanden.

Bei Fragen können Sie gerne eine E-Mail an info@vitrosearch.ch senden.

Titel

Notre-Dame des Pauvres

Art des Objekts
Künstler*in / Hersteller*in
Werkstatt / Atelier
Datierung
1950
Masse
Env. 220 x 237 cm

Ikonografie

Beschreibung

Verrière composée de trois panneaux rectangulaires formant une scène unique. Au centre, la Vierge couronnée est assise, tenant le Christ enfant également couronné sur ses genoux, tandis que de la main droite elle touche la tête d’un homme torse-nu qui la regarde et pose la main sur son genou. Vêtue de bleu, elle porte un large manteau rouge qui se déploie sur l’ensemble de la composition, protégeant une foule de personnages placés dans la partie inférieure. Elle écrase de son pied la tête d’un serpent qui émerge du bas du vitrail au centre, où Adam et Eve sont représentés après avoir commis le péché originel, honteux et cachant leur nudité derrière la végétation, suggérée par de nombreuses fleurs en verre moulé-pressé.
En bas à gauche, on reconnaît des paysans, une femme portant une gerbe de blé et un couple dont l’homme est chargé d’une hotte, ainsi qu’une mère avec sa fille, tous levant les yeux vers la Vierge. Deux grappes de raisin se détachent au premier plan à gauche. À droite, un ecclésiastique, une mère et son bébé et une autre femme veillent un malade couché dans son lit, tous regardant également en direction de Marie.
Dans la partie supérieure, des deux côtés de la Vierge, quatre anges volent, tenant des banderoles la désignant comme la “Vierge des pauvres”. Une architecture est suggérée à l’arrière-plan par une colonne et un entablement.

Iconclass Code
11F624 · Mater Misericordiae, Schutzmantelmadonna, Schutzmantelmaria
11G1921 · Engel mit Buch, Schriftrolle oder Banderole
42B74 · Familiengruppe, insbesondere Eltern mit ihren Kindern
46A151 · Bettler
47I14(+0) · Ernte (+ Variante)
71A424 · Adam und Eva entdecken ihre Nacktheit; sie bedecken sie mit ihren Händen oder mit Blättern
Iconclass Stichworte
Inschrift

JE SUIS / LA / VIERGE / DES PAUVRES (sur la banderole à gauche)
CROYEZ EN MOI / JE CROIRAI / EN VOUS (sur la banderole à droite)

Signatur

Yoki / 1950 / VITRAUX – FLECKNER FRIBOURG 1950 (en bas à droite)

Technik / Zustand

Technik

Vitrail au plomb, grisaille

Entstehungsgeschichte

Forschung

Ce vitrail a été réalisé en 1950 par l'artiste Yoki en collaboration avec l'atelier d'Herbert Fleckner pour le choeur de la chapelle catholique de Châbles.
Il s'agit de l'une des premières créations verrières de l'artiste, alors âgé de 28 ans. À cette période, le jeune peintre vient de revenir de Paris où il s'est formé dans les Académies libres comme celle d'André Lothe durant environ deux ans. Dès 1948, il commence à recevoir plusieurs commandes monumentales et religieuses, comme la décoration de l'église de Massongex en 1948, où il peint le plafond et crée un chemin de croix. Pour ces réalisations, il peut profiter de l'expérience acquise dès 1938 et jusqu'au milieu des années 1940 auprès de l'architecte du Groupe de Saint-Luc, Fernand Dumas, qui l'emploie dans son bureau. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance des nombreux artistes affiliés à cette société artistique catholique très active en Suisse romande durant l'entre-deux-guerres, notamment Gaston Faravel, auteur du chemin de croix de Châbles, et, très probablement aussi de l'architecte de la chapelle, Albert Cuony. En 1950, année de la création de ce vitrail, Alexandre Cingria, animateur principal du Groupe de Saint-Luc et grand peintre-verrier est décédé depuis déjà plusieurs années, de même que Gaston Thévoz, autre peintre-verrier très actif de cette société. La présence d'un jeune artiste de talent maîtrisant l'art du vitrail représente ainsi un atout important, et c'est naturellement que Yoki va être amené à recevoir de plus en plus de commandes verrières dans des édifices religieux nouvellement construits ou restaurés. C'est également une période où il commence à être appelé à l'étranger, notamment à Kaiserlautern en Allemagne, à Liverpool, où il rencontre son épouse, ainsi que dans de nombreuses églises françaises dès 1954, ce qui contribuera à asseoir sa réputation dans le domaine de l'art religieux et du vitrail en particulier, dont il deviendra l'un des principaux représentants en Suisse dans la seconde moitié du XXème siècle (Clerc, 2021, p. 10-17).

La verrière rend hommage à la sainte patronne de la chapelle, Notre-Dame des Pauvres. Ce patronat aurait été inspiré par l'abbé Paul Dunand, curé de Font, qui organisait des pèlerinages à Banneux, en Belgique, où la Vierge serait apparue en 1933 et où Notre-Dame de Banneux est la Vierge des Pauvres. L'artiste la représente assise sur un trône avec le Christ sur les genoux, caressant la tête d'un pauvre et couvrant de son manteau une population variée composée de paysans et de vignerons, d'une mère et de son enfant, d'un ecclésiastique et d'un malade. Cette foule entoure la représentation d'Adam et Ève dont la faute, rachetée par Marie, est à l'origine des souffrances de l'humanité (Barras, 2017, 26-30).
Par sa position au-dessus de l'autel et son importance iconographique, ce vitrail joue véritablement le rôle d'un retable. Cette idée de remplacer le traditionnel retable peint par une image de lumière inscrite dans l'architecture comme le vitrail est largement exploitée dans le cadre du Groupe de Saint-Luc et notamment par Fernand Dumas. On trouve ainsi à l'église Saint-Othmar de Broc un vitrail retable-retable mêlant des vitraux d'Alexandre Cingria à des portes sculptées de François Baud (GSL_280), ou encore dans le choeur de l'église de Villars-le-Terroir un vitrail de Gaston Thévoz entouré d'un cadre en bois peint par Gaston Faravel (GSL_606).

Avec ce vitrail, Yoki rend hommage à Alexandre Cingria, peintre-verrier dont il a toujours admiré les vitraux. Comme il en témoigne dans plusieurs interviews, il préférait dans sa jeunesse parcourir à vélo la campagne fribourgeoise pour aller les découvrir d'une église à l'autre, plutôt que de s'adonner aux activités des enfants de son âge (Layaz, 2000). À l'instar de ce mentor qui aimait enrichir ses verrières de nombreux verres spéciaux et de cabochons, Yoki se sert ici de verre américain chenillé et irisé pour les parties situées à l'arrière-plan de la Vierge dans les panneaux centraux, de cabochons pour les couronnes de la Vierge et du Christ, les ornements du manteau de la Vierge et la fibule sur sa poitrine. Il emploie également des verres moulés-pressés de différentes formes dans la partie inférieure, deux grappes de raisin et une feuille de vigne accompagnant, en bas à gauche, la représentation des vignerons et des paysans, ainsi que différentes fleurs et des roseaux pour la scène en bas au centre illustrant Adam et Ève dans le jardin d'Éden, cachant leur nudité après avoir commis le péché. Ces insertions rappellent fortement certains vitraux de Cingria, comme ceux de la chapelle de l'Hôtellerie franciscaine de Saint-Maurcie (ancien Foyer franciscain, par exemple GSL_181) ou ceux de la chapelle de semaine de l'église d'Orsonnens (GSL_23). Si l'artiste se servira encore occasionnellement de verres à texture dans ses vitraux, on ne lui connaît aucune autre verrière employant du verre moulé-pressé ou des cabochons.
Mais Yoki ne se contente pas de paraphraser Cingria par des aspects techniques. Il établit sa composition autour de la forme triangulaire du manteau de la Vierge, qui recouvre les paysans, habitants et pauvres qui se placent sous sa protection et qui entourent Adam et Ève dans la partie inférieure. Cette construction peut être perçue comme une citation directe du vitrail de l'Assomption de la Vierge réalisé par Cingria en 1938 dans le choeur de l'église d'Attalens (GSL_40), pour laquelle Cingria a choisi d'organiser son vitrail autour de la forme d'un losange sur la pointe qui encadre la figure de la Vierge portée par des anges.

Datierung
1950
Eigentümer*in

Paroisse Saint Laurent Estavayer

Bibliografie und Quellen

Literatur

Clerc, P. (2021) . Yoki, un lumineux destin. Yoki : l’art au service de la lumière. Emile Aebischer, artiste peintre et verrier (Pro Fribourg), (213), 8-27.

Layaz, A. (2000, 25 septembre). Yoki. Peintre et verrier [Film 16 mm couleur]. Association Films Plans-Fixes.

Barras, J.-M. (2017). Châbles, son histoire d’hier à aujourd’hui. [éditeur non identifié].

Bildinformationen

Name des Bildes
FR_Chables_NDamedesPauvres_GSL_662
Fotonachweise
© Vitrocentre Romont (Photo : Camille Noverraz)
Aufnahmedatum
2024
Copyright
© Ayants droit
Eigentümer*in

Paroisse Saint Laurent Estavayer

Inventar

Referenznummer
GSL_662
Autor*in und Datum des Eintrags
Camille Noverraz 2024