Vitrail rectangulaire représentant au centre, entre quatre colonnes soutenant des voûtes, un écu aux armes du donateur surmonté d’un heaume empanaché avec en cimier un protomé de lion couronné tenant un losange doré. La composition centrale est flanquée de trophées d’armes. Dans la partie inférieure se trouve un cartouche avec une inscription du donateur en langue française, entre deux éléments architecturaux.

Vitrail monté dans un cadre de plomb et de verre opaque moderne, dont l’angle inférieur droit est lacunaire et la partie inférieure pourvue du nombre “59” (avers), deux fentes, plusieurs plombs de casse.

Le vitrail a été donné en 1684 par François Nicolas de Boccard (1642-1709), bailli de Vuippens entre 1678 et 1683. Sur ce panneau conservé à l’Ariana, l’inscription en français ne mentionne que de Boccard comme donateur, en qualité d’ancien bailli. Un autre vitrail armorié du même donateur offert vers 1679 (FR_255) mentionne également, outre son statut de bailli, les armes de la famille de son épouse Beatrix Reynold et est aujourd’hui conservé au Musée Gruérien à Bulle. En 1678, le couple de donateurs a fait don d’un premier vitrail armorié, aujourd'hui conservé à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg (Bergmann, 2014, p. 309, fig. 217).

Le vitrail peut être attribué au peintre verrier fribourgeois Leontius Bucher (1653-1714). Après la mort de Jost Hermann (vers 1677-1678), Leontius Bucher est le seul peintre verrier important à Fribourg (Bergmann, 2014, p. 767). Plusieurs de ses créations présentent le même type de composition avec l’emploi de trophées militaires de part et d’autre des armoiries. Il s’agit par exemple des panneaux réalisés vers 1701 pour Niklaus von der Weid (FR_198) ou Franz Niklaus Werro (FR_199).

L’emplacement d’origine du vitrail n’est pas identifié. Il s’agissait probablement d’un bâtiment du bailliage de Vuippens-Everdes (entre 1553-1798).

Ce panneau provient de la collection constituée par le marchand de soie de Constance Johann Nikolaus Vincent (1785-1865) de 1816 jusqu’à sa mort.

Cité dans :

• Rahn, 1890, p. 239, n° 377.

• Sidler, 1905, p. 102, n° 59.

• Deonna, 1938, p. 12, n° 18.

• Bergmann, 2014, p. 309 et p. 766-767.