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On retrouve dans ce triptyque les caractéristiques des vitraux de Pierre Chevalley intégrés dans l’architecture. Le verre et les plombs sont au service d’un langage sobre, épuré et constructiviste qui évoque les vitraux cisterciens. L’artiste déclare à ce sujet: “Je préfère aucun vitrail à des vitraux agressifs” (Schmutz, 1998). Limitant les moyens à l’essentiel, il accorde une grande importance au réseau de plomb comme moyen graphique pour apporter une dynamique à la composition. Il étudie les “rapports de plans, de surfaces, de valeurs, de traits” (Trümpler, 1998, p… Plus
On retrouve dans ce triptyque les caractéristiques des vitraux de Pierre Chevalley intégrés dans l’architecture. Le verre et les plombs sont au service d’un langage sobre, épuré et constructiviste qui évoque les vitraux cisterciens. L’artiste déclare à ce sujet: “Je préfère aucun vitrail à des vitraux agressifs” (Schmutz, 1998). Limitant les moyens à l’essentiel, il accorde une grande importance au réseau de plomb comme moyen graphique pour apporter une dynamique à la composition. Il étudie les “rapports de plans, de surfaces, de valeurs, de traits” (Trümpler, 1998, p. 8). Les lignes noires des baguettes de plomb se superposent ici aux carrés de grisaille. Les couleurs quant à elles “confèrent une vibration au vitrail”, comme le formule le peintre (Schmutz, 1998). La coloration est mesurée: les vitraux de l’artiste sont souvent achromes ou excèdent rarement plus de deux tonalités de couleurs. Pierre Chevalley aime choisir des verres clairs et transparents, parfois des verres à vitres, un “ascétisme” que l’on rencontre chez d’autres artistes verriers du XXe siècle, par exemple Konrad Vetter.
Le côté répétitif et méditatif de ce triptyque, avec sa conjugaison de diagonales, de perpendiculaires et de carrés, revient souvent dans les peintures de l’artiste. Formé à la technique du vitrail dans l’atelier d’Herbert Fleckner à Fribourg, Pierre Chevalley a néanmoins collaboré avec plusieurs ateliers de verriers pour l’exécution de ses projets (cf. Trümpler, 1998, p. 77). Ce triptyque a été réalisé avec le verrier Michel Eltschinger, qui dirige depuis 1968 son propre atelier à Villars-sur-Glâne, après une formation dans le même atelier que Pierre Chevalley.
Moins Datation
1996-1997
Période
1996 – 1997
Date d'entrée
15.02.2006
Donateur·trice / Vendeur·euse
Pierre Chevalley (donateur)
Propriétaire
Propriétaire précédent·e
Numéro d'inventaire
VMR 471