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VAM_24: Vitrail historié aux armes non identifiées : Scilurus · Bildscheibe: Scilurus
(UK_London_VAM_24_768px)

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Title

Vitrail historié aux armes non identifiées : Scilurus · Bildscheibe: Scilurus

Type of Object
Artist / Producer
Dating
1632
Dimensions
H. 29.5 x L. 20.6 cm (en lumière)

Iconography

Description

Le vitrail se divise en trois registres : dans la partie centrale figure, dans un encadremement architecturé composé de deux colonnes soutenant un arc en plein cintre, un vieil homme alité dans un lit à baldaquin classicisant, entouré de plusieurs hommes dont deux, plus jeunes, rompent des bottes de bois ; dans la partie supérieure figure, entre les écoinçons pourvus de festons, un cartouche avec du texte en lettres gothiques expliquant la scène centrale ; dans la partie inférieure figure un cartouche avec, au centre, deux écus armoriés entourés d’une couronne de laurier et, de part et d’autre de ceux-ci, du texte en lettres gothiques déclinant le nom des donateurs ainsi que la date de 1632.

Iconclass Code
46A122(KIBURG) · armorial bearing, heraldry (KIBURG)
46A122(REDING) · armorial bearing, heraldry (REDING)
85A(THE OLD MAN AND HIS SON) · fables of Aesop (THE OLD MAN AND HIS SON) : Use 85(...)
98B(SCYLURUS)68 · death of Scylurus: the Scythian king, on his deathbed, enjoins his eighty sons to break a bundle of rods (or arrows) tied together; when they can't do this, he breaks the rods one by one, thus teaching them that united they will be strong, divided weak
Iconclass Keywords
arrow · breaking · bundle · coat of arms · deathbed · eighty · father · father and son · heraldry · rod · son · strength · unity
Inscription

Inscription des donateurs : „Hans Görg / Kiburg / Heinrich / Kiburg / Ano 1632 – Elisabetha / von Redinge. / sin Ehfraw / Anno 1632“.
Inscription de l’image : „ein beßer ding uvff erd / ich find / als wan dbrüder einmütig / sind“.

Technique / State

State of Conservation and Restorations

Trois fentes ; peu de plombs de restauration ; cartouches supérieur et inférieur remplacés.

Inschriften ergänzt. Wenige Notbleie und Sprünge.

Technique

Verre incolore, vert clair, rouge, bleu clair, violet et ocre ; verre doublé rouge gravé au verso ; peint avec de la grisaille, du jaune d’argent et de la sanguine ainsi que de l’émail bleu, violet et vert.

Farbloses, hellgrünes, rotes, hellblaues, violettblaues, rotbraunes Glas. Rotes Überfangglas mit Ausschliff hinten. Schwarzlot und Silbergelb, Eisenrot, blauen, violetten und grünen Schmelzfarben.

History

Research

Au même titre que la partie supérieure d’un vitrail historié non daté représentant la Décollation de saint Jean-Baptiste (VAM inv. CIRC.56-1914 – cf. VAM_148), le vitrail provient d’une collection anglaise privée à laquelle il fut acheté par le Victoria and Albert Museum en 1913. Lors de son entrée dans les collections du musée, il était considéré comme suisse et daté de 1632, comme indiqué dans le cartouche inférieur (V&A, documentation, état du 20 décembre 2013).

Le vitrail représente une scène antique que partagent plusieurs sources littéraires : il s’agit de la fable du vieillard et de ses enfants relatée par Esope ou l’histoire de Scilurus, roi des Scythes, qui, d’après Plutarque, alité sur son lit de mort, aurait réuni ses huit fils et demandé à chacun d’entre eux de rompre en deux une botte de flèche afin de démontrer que seul l’unité fait la force.

Cette iconographie suscita de nombreuses représentations en Suisse dans la seconde moitié du XVIe siècle. L’invention a commencé par circuler en marge de modèles dessinés destinés au vitrail, comme dans un dessin daté de 1574 de Daniel Lindenmayer (Darmstadt, Hessisches Landesmuseum, Kupferstichkabinett, AE 321 – cf. Thöne 1975, cat. 59), un autre daté entre 1559 et 1562 de Tobias Stimmer (Berlin, Staatliche Kunstbibliothek, Inv. 881 815 – cf. Cat. exp. Bâle 1984, cat. 259) ou encore une eau-forte datée de 1580 de Christoph Murer (Basel, Kupferstichkabinett, Inv. 1823.3619 – cf. Cat. exp. Berne 1991, cat. 59). Le thème fut par la suite transposé en peinture en 1585 par Humbert Mareschet pour l’Hôtel de Ville de Berne (Bern, Historisches Museum, Inv. Nr. 285) puis en vitrail en 1597 par Hans Zeender (cf. Hasler R., Keller S., Bergmann U. 2016, consulté le 8 mars 2021, BE_331).

Au début du XVIIe siècle, de nouveaux modèles dessinés suscitèrent de nouvelles variantes, à l’instar de celui de Hans Rudolf Lando daté de 1607 (Bern, Historisches Museum, Inv. 20036.473 – cf. Hasler 1996/7, cat. 389) ou celui de Lorenz Lingg (Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle, Inv. Nr. XI 1065 – cf. Mensger 2012, cat. 376), dont dérive le vitrail du Victoria and Albert Museum de Londres. D’autres variantes sont recensées (ibid., cat. 704, 959), dont un modèle dessiné réalisé vers 1620 par Peter Stöcklin d’après Hieronymus Vischer également conservé à Londres (V&A, inv. 2374 – cf. Ganz 1966, p. 124).

Les armoiries représentées dans le cartouche inférieur ne correspondent pas avec les noms de Hans Georg de Kyburg et d’Elisabeth von Reding qui sont un complément plus tardif. Non identifiées, celles-ci devraient pourtant permettre de connaître le nom des donateurs voire d’établir l’emplacement d’origine du vitrail.

La documentation du Victoria and Albert Museum ne fait état d’aucun commentaire d’historiens du vitrail suisse, à l’instar de Paul Ganz, Hans Lehmann, Paul Boesch ou encore Jenny Schneider (V&A, documentation, consultée le 20 décembre 2013).

Sur la base du style, le vitrail peut cependant être attribué au peintre-verrier Hans Jakob I. Nüscheler (1583-1654) (Uta Bergmann, communication écrite, 28 août 2021) : le panneau de Londres peut en effet être comparé à un panneau représentant le jugement de Cambyse où l’on retrouve une même composition ainsi que la figure du vieillard, un vitrail qui, de part son iconographie et sa datation, semble par conséquent partager un même emplacement d’origine que le panneau de Londres (Cham, collection privée – cf. Bergmann 2004b, cat. 118).

Dating
1632
Date of Receipt
1913
Owner

Londres, Victoria and Albert Museum

Previous Owner

1913, Angleterre, collection privée.

Inventory Number
CIRC.55-1914

Bibliography and Sources

Literature

Voir aussi

Bergmann, U. (2004b). Die Zuger Glasmalerei des 16. und 17. Jahrhunderts. Corpus Vitrearum Schweiz. Reihe Neuzeit, Bd. 4. Bern: Benteli, cat. 118.

Cat. exp. Bâle (1984) : Tobias Stimmer 1539–1584. Spätrenaissance am Oberrhein (1984). Ausstellung im Kunstmuseum Basel, 23. September–9.Dezember 1984 [Katalog], cat. 259.

Cat. exp. Berne (1991) : Emblèmes de la liberté : l’image de la république dans l’art du XVIe au XXe siècle : Musée d’histoire de Berne et Musée des beaux-arts de Berne, 1er juin au 15 septembre 1991, Bern: Staempfli, cat. 59.

Ganz, P. (1966). Die Basler Glasmaler der Spätrenaissance und der Barockzeit, Basel; Stuttgart: Schwabe, p. 124.

Hasler, R. (1996/7). Die Scheibenriss-Sammlung Wyss. Depositum der Schweizerischen Eidgenossenschaft im Bernischen Historischen Museum. 2 Bde., Bern: Stämpfli Verlag AG, cat. 389.

Hasler R., Keller S., Bergmann U. (2016). Hans Zeender (zugeschr.), Gemeindescheibe Biglen mit der Parabel vom Stäbebrechen (linkes Stück der Doppelscheibe), https://vitrosearch.ch/de/objects/2248014 (consulté le 8 mars 2021).

Mensger, A. (2012), Die Scheibenrisse der Staatlichen Kunsthalle Karlsruhe, Köln: Böhlau, cat. 376, 704, 959.

Thöne, F. (1975). Daniel Lindtmayer 1552–1606/07. Zürich u. München: Verlag Berichthaus u. Prestel-Verlag, cat. 59.

Image Information

Name of Image
UK_London_VAM_24_768px
Credits
© Victoria and Albert Museum, London
Link to the original photo
Copyright
© Victoria and Albert Museum, London
Owner

Londres, Victoria and Albert Museum

Inventory

Reference Number
VAM_24
Author and Date of Entry
Uta Bergmann 2013 ; Frédéric Hueber 2021

Linked Objects and Images

Linked Objects
Gemeindescheibe Biglen mit der Parabel vom Stäbebrechen (linkes Stück der Doppelscheibe)