Titre

Ange apparaissant au Christ au jardin de Gethsémani (premier mystère douloureux du rosaire)

Type d'objet
Artiste
Atelier
Datation
1941
Dimensions
255 x 60 cm
Lieu
Emplacement
Choeur, n II
Inventaire

Iconographie

Description

Ce vitrail est constitué de trois panneaux superposés : une scène figurée en bas, au-dessus de laquelle sont disposés deux médaillons décoratifs.
En bas, un ange apparaît au Christ au jardin de Gethsémani. Agenouillé à gauche, il tend à Jésus un calice qu’il tient de ses deux mains. Celui-ci, assis en face sur un rocher de profil, les mains croisées sur sa poitrine, le regarde. A l’arrière-plan apparaît un paysage avec plusieurs arbres qui sont probablement des oliviers.
Au centre, figure un médaillon constitué d’une fine bordure jaune pâle sur laquelle sont agencés quatre anges en buste, les ailes ouvertes et les mains jointes. En son milieu apparaît dans un losange un Sacré-coeur surmonté de petites flammes et entouré d’une couronne d’épines.
En haut, au centre du même médaillon encadré d’anges, apparaît de profil un coq au plumage jaune et rouge, la tête légèrement relevée et le regard vif. Il représente probablement le coq chantant par trois fois lors du reniement de saint Pierre. A l’extérieur de ces cercles, des motifs floraux et géométriques variés sont disposés selon une symétrie axiale.
Une fine bordure multicolore alternant carrés et losanges encadre le vitrail.

Code Iconclass
11D422 · le Sacré-Coeur
73D3121 · l'angoisse de Jésus-Christ : pour le réconforter un ou plusieurs anges lui apparaissent tenant un calice et/ou une croix
73D3321 · le coq chantant ~ le reniement de Pierre
Mot-clés Iconclass
agonie · ange · calice · chant du coq · coeur · consoler · coq · croix · sacré · Sacré-Coeur
Inscription

Aucune

Signature

Aucune

Technique / Etat

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent, verre plaqué gravé à l’acide

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ce vitrail fait partie d’un cycle verrier composé de six oeuvres réalisées par l’artiste fribourgeois Gaston Thévoz pour la chapelle Saint-Hubert de Prévondavaux. L’ensemble est exécuté en 1941 en collaboration avec l’atelier A. Kirsch & Cie de Fribourg.

La chapelle, oeuvre d’Ambroise Villard datant de 1887, est rénovée entre 1926 et 1931 (Chassot, 1931a) par le Romontois Fernand Dumas, architecte emblématique du Groupe de Saint-Luc. Les archives de la paroisse étant lacunaires, elles ne nous permettent pas de savoir s’il avait prévu de poser des verrières lors de ces travaux. La paroisse manquant d’argent (Chassot, 1926 et Chassot, 1931b), c’est probablement pour cette raison qu’elle doit attendre dix ans pour voir les six fenêtres de la chapelle parées de vitraux.

Verrières mixtes composées dans leur partie supérieure de deux médaillons ornementaux superposés au centre desquels sont dépeints des symboles christiques, elles présentent dans leur partie basse des scènes liées à la vie de la Vierge et du Christ illustrant les mystères du Rosaire (Lovy, 2014, p. 4). Thévoz mélange deux types de verrières répandues depuis le Moyen Âge (verrière à médaillons superposés et verrière narrative), dont il propose une version modernisée. Très inventif dans sa composition et le choix de ses motifs ornementaux, il réalise un dessin structuré et rigoureux pour la partie ornementale, adoptant un des motifs floraux utilisé pour la décoration du chœur dont le projet avait été établi par Gaston Faravel (Chassot, 1931b). Pour les scènes narratives, il opte pour un style minimaliste où les protagonistes figurent au centre de la représentation en plan moyen, sans décor superflu.

Thévoz utilise, comme pour ses vitraux à l’église Saint-Gorgon de Porsel, réalisés entre 1940 et 1941, plus particulièrement le vitrail de la fenêtre axiale consacré au saint patron de l’église, une palette de couleurs très riche, composée de teintes vives, parfois presque fluorescentes, contrebalancée par un travail à la grisaille dense apportant relief et mettant en lumière certains détails importants. En coloriste expérimenté, il n’hésite pas à recourir à des roses vifs, jaunes, orange et bruns pour la carnation de ses protagonistes, à l’instar de l’artiste fribourgeois Jean-Edouard de Castella qui, en 1941, s’est détourné des teintes convenues pour les chairs dans ses premières verrières de l’église Saint-Pierre à Fribourg, celles-ci étant, comme tout détail de son dessin, au service de la physionomie colorée de l’ensemble (par exemple GSL_206). Thévoz les utilise à Prévondavaux dans un sens équivalent.

Dans le fonds graphique de l’atelier Kirsch et Fleckner, il existe trois cartons pour trois des six scènes narratives des vitraux mixtes de Prévondavaux (Ange apparaissant au Christ au jardin de Gethsémani (KF_463), Crucifixion (KF_1289) et Couronnement de la Vierge (KF_464)). Ils révèlent que Thévoz a effectué des changements de coloris importants lors du choix des verres. Il a non seulement nuancé les teintes de certains vêtements mais c’est surtout durant cette phase qu’il a décidé d’opter pour des carnations plus radicales pour la représentation de certains visages, apportant ainsi plus de puissance à ses scènes.

Datation
1941
Propriétaire

Paroisse catholique de Prévondavaux

Bibliographie et sources

Bibliographie

Barras, J.-M. (2008). Quelques églises et œuvres d’art. Campagne fribourgeoise et proche région vaudoise I. Nervo.ch. https://www.nervo.ch/wp-content/uploads/2017/03/1_Eglises_et_oeuvres_d_art.pdf

Chassot, J. (1926, 22 mars). [Lettre à Louis Ems, Vicaire général de Fribourg]. Archives de l'Évêché de Fribourg (AEvF), Suisse.

Chassot, J. (1931a, 1er avril). [Lettre à Joseph Arni]. Archives de l'Évêché de Fribourg (AEvF), Suisse.

Chassot, J. (1931b, 13 avril). [Lettre à Joseph Arni]. Archives de l'Évêché de Fribourg (AEvF), Suisse.

Lovy, B. (2004). A la découverte des vitraux à Denezy, Prévondavaux et Cheiry. Chemin des Blés. https://www.chemin-des-bles.ch/PDF/vitrail_prevondavaux.pdf

Informations sur l'image

Inventaire

Numéro de référence
GSL_597
Auteur·e et date de la notice
Valérie Sauterel 2024

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