Ce vitrail fait partie des quelques panneaux anciens conservés et documentés qui représentent les armes de la cité de Genève. Parmi ces vitraux commandés dans le but d’en faire des présents officiels tant à des villes qu’à des privés, se trouvent entre autres le panneau d’état de 1540 (BE_830) actuellement conservé au Musée historique de Berne, le vitrail d’état de 1547 (GE_2048) conservé au Musée Ariana, ou encore le vitrail donné par un privé vers 1710 (GE_2042) conservé lui ausi à l’Ariana.
Il s’agit également de l’une des rares vues de la cité peinte sur verre, aux côtés du Vitrail dit de l’Escalade (GE_2010), daté vers 1603-1606.

L’auteur n’est pas connu. Alors que les peintres verriers genevois sont nombreux au XVIe siècle, ils “disparaissent presque complètement” au XVIIe siècle (Deonna, 1942, p. 369). Pour représenter ce panorama de la ville, le peintre verrier semble s’être inspiré de gravures, parmi lesquelles celles réalisées par le Bâlois Matthäus Merian l’Ancien (1593-1650). Éditées durant la première moitié du XVIIe siècle, elles ont été largement diffusées en Suisse, en France, en Allemagne, en Italie et même aux Pays-Bas (Mirabilia, BGE VG 2546). Quoique moins précis que les gravures de Merian, le présent vitrail met l’accent au premier plan sur les fortifications sud de Genève, qui ont délimité et protégé la ville jusqu’au XIXe siècle, date à laquelle elles ont été détruites afin d’agrandir la cité (Mirabilia, BGE VG 2546). Il est possible de reconnaître de gauche à droite la porte de la Monnaie, le bastion triangulaire de l’Oie sis à côté de la porte Neuve, ou encore le bastion de Saint-Léger sous la cathédrale.

Cité dans :

• MAH, 1956, p. 173, VG 1157.