Médaillon circulaire représentant les travaux du mois de juin avec au premier plan un couple de paysans enlacés dans l’herbe, accompagné d’un râteau et d’une faux. Au second plan se dresse un paysage champêtre composé de paysans affairés à la fenaison, de maisonnettes, d’arbres et de bétail. Dans la partie supérieure se trouve le signe zodiacal du Cancer. Le panneau est encadré d’une bordure noire moderne.

Vitrail encadré d’un cadre de verre opaque moderne et de plomb, quelques rayures et gravures, inscription “164” gravée en haut sur l’avers, plusieurs plombs de casse, un complément, émail vert brûlé.

Le vitrail représente les travaux domestiques et ruraux du mois de juin, symbolisé par le signe zodiacal du Cancer. Peut être que ce vitrail faisait à l’origine partie d’un cycle de douze panneaux représentant les douze mois de l’année ? Le chiffre “164” (ou 1611 ?) gravé dans la partie supérieure du médaillon n’est pas identifié.

Afin de réaliser ce panneau, le peintre verrier a pris comme modèle la gravure (inversée) du mois de juin, issue de la série “Les douze mois de l’année représentés dans des scènes de la vie populaire” réalisée vers 1600 aux Pays-Bas par Crispijn van de Passe I et Aegidius Novellanus d'après des dessins de Maerten de Vos. Le peintre verrier semble avoir également repris l’inscription latine qui entoure l’estampe, dont seul le haut de quelques caractères apparaît aujourd’hui, le reste étant caché par la mise en plomb moderne. Cette copie très fidèle de la gravure, couplée à l’application imprécise du jaune d’argent et à l’émail brûlé (cloques) invitent du point de vue du style et de la technique à considérer que ce médaillon puisse avoir été exécuté non pas durant la seconde moitié du XVIIe siècle, mais au XIXe siècle.

Dans les collections du Musée Ariana, il existe un second exemple datant du XIXe qui illustre le mois de mai de cette même série (GE_2336), provenant de l’atelier parisien Champigneulle. Le format circulaire de l’estampe a été adapté en rectangle et inséré au centre d’un vitrail orné de grotesques et des armes de Flandre. L’inscription latine qui s’étend dans la bordure du modèle a été reprise et placée dans un cartouche situé sous la scène.

Cité dans :

• Sidler, 1905, p. 105, n° 119.

• Deonna, 1938, p. 178, n° 114.