Image Ordered

GSL_88: Épisodes de la vie de sainte Cécile (sa décapitation, sa comparution devant Almatius, Valérien découvrant l’ange protecteur de son épouse Cécile)
(FR_Semsales_EgliseSaintNicolas_GSL_88)

Contact Details

Please specify your first name.
Please specify your name.
Please specify your e-mail address.
The e-mail address is invalid.

Please provide as much information as possible (publication title, database, publisher, edition, year of publication, etc.).

The Vitrocentre Romont can only provide you with its own photographs. We regret that we cannot supply images from third parties to you. If your order concerns photographs from third parties, we will send you the contact address from which the images can be obtained.

The personal data you provide in this form will be used by Vitrocentre Romont exclusively for the processing of your image order. Correspondence regarding the order will be archived for internal reference. The data will not be used for purposes other than those listed here, nor will it be passed on to third parties. By sending the order form, you agree to this use of your personal data.

Should you have any questions, please send us an e-mail: info@vitrosearch.ch.

Title

Épisodes de la vie de sainte Cécile (sa décapitation, sa comparution devant Almatius, Valérien découvrant l’ange protecteur de son épouse Cécile)

Type of Object
Artist / Producer
Studio
Dating
1925
Dimensions
168 x 100 cm

Iconography

Description

Cette verrière est composée de trois scènes superposées relatant différents épisodes de la vie de sainte Cécile.
En haut, Cécile est debout, son épaule gauche et son cou dénudés, tandis qu’un ange à gauche lui faisant face tient ses mains jointes. Un soldat debout lève son glaive et s’apprête à lui couper la tête. A droite, un second ange, les mains jointes devant lui, tourne le dos à la sainte mais regarde tout de même dans sa direction.
Au centre, Cécile est debout les mains levées à hauteur de sa tête et s’adresse à Almatius, assis de face dans un trône. Derrière la sainte, un soldat tenant une épée se retourne et les regarde.
En bas au centre, sainte Cécile de profil fait face à un ange qui lui tient les mains et lui montre le ciel. A gauche, un personnage nimbé, probablement son mari Valérien, debout et de profil se retourne pour observer la scène.
Une large bordure végétale composée de glands encadre chaque scène, alors qu’une seconde bordure, également constituée de glands, entoure le tout.

Iconclass Code
11HH(CECILIA)4 · non-miraculous activities and events ~ St. Cecilia
11HH(CECILIA)41(+3) · story of Cecilia and Valerian (+ angel(s))
11HH(CECILIA)62 · an executioner, who tries to behead St. Cecilia, gives her three blows in the neck, but she is only wounded
Iconclass Keywords
Inscription

Le martyre de Sainte Cécile (en bas sur la bordure de l’octogone du haut)
Sainte Cécile comparait / devant le préfet romain Almacius (sur le pourtour de l’octogone au centre)
Ste Cécile est protégee par un ange / Ste Cecile (en bas sur la bordure de l’octogone du bas)
Don de [l]a Societé Fanfar[e] Edelweiss S[e]msales (en bas)

Signature

Aucune

Technique / State

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent

History

Research

L'artiste fribourgeois Jean-Edouard de Castella cherche, dès 1923, à se faire confier l’ensemble des douze verrières de la nef de l'église de Semsales. Dans une lettre adressée au curé Louis Chanex en juillet 1923, il dit avoir “parlé avec Monsieur Dumas à diverses reprises de ces vitraux” et le croit “assez disposé à user de [sa] collaboration pour cette partie de la décoration, sans toutefois jusqu’ici en avoir eu la confirmation définitive” (Castella, 1923). Le travail lui est confié en juin 1924 et il présente à l'architecte Fernand Dumas et à l’artiste toscan Gino Severini, responsable de la décoration générale de l’édifice, plusieurs maquettes qu’ils refusent jusqu’au printemps 1925, ne les trouvant pas suffisamment bonnes. Dumas arrive finalement à convaincre l’artiste de céder la moitié du travail au Carougeois Eugène Dunand (Radin, 2011, p. 31-33). Castella réalise les six vitraux du collatéral nord et Dunand les sept du collatéral sud. Dumas doit défendre auprès de la Commission de bâtisse cette répartition qui lèse le Fribourgeois d’un vitrail (Rudaz, 1997, p. 79).
Les six verrières de Castella sont posées par l’atelier Kirsch et Fleckner en octobre 1925, comme l’indique une facture de l’atelier fribourgeois (Kirsch et Fleckner, 1925).

Fernand Dumas avait envisagé la configuration des fenêtres de la nef très tôt, puisque dans un texte annexe complétant sa présentation initiale du projet soumis au concours, il avait énoncé ses vues esthétiques et décoratives, particulièrement pour les vitraux qui selon lui, devaient se composer de sujets superposés avec légendes, formule qui avait pour lui “l’avantage de parler à l’âme populaire en excitant vivement sa dévotion” (Ferreiro, 2005, p. 52). Il semble que ses intentions préalables soient devenues définitives, puisque c’est précisément l’aspect général donné à l’ensemble des verrières de la nef. Dumas avait exigé qu’il soit seul à décider de leur composition et avait demandé à ce que cette clause apparaisse dans la convention de construction. Il y est explicitement indiqué que les vitraux de la nef, du choeur et des chapelles “seront composés d’après indications de l’architecte par des artistes peintres-verriers” (Dumas, Chanex, 1923). Castella, contrairement à Dunand, prend le parti d’imaginer une composition différente pour chaque fenêtre. Ayant peu de marge de manoeuvre pour la disposition des scènes narratives, il fait preuve de beaucoup d’imagination pour les bordures et leur ornementation. Chacune d’elle présente une forme originale, parfois complexe, composée dans un flamboiement de couleurs où alternent teintes chaudes et froides. Il semble par contre accorder une attention moindre aux scènes narratives, où son dessin manque parfois d’imagination et surtout de personnalité artistique, personnalité que l'on retrouvait dans ses verrières de la chapelle de Bourguillon et de l’église de Plasselb quelques années auparavant.

Dans le fonds graphique de l’atelier Kirsch et Fleckner, conservé au Vitromusée Romont, se trouvent l’ensemble des cartons de Castella pour Semsales. Leur étude dévoile les différents tâtonnements de l’artiste et le processus créatif à l’origine de ses oeuvres. Les sujets ont été l’objet de discussions, deux d’entre eux ont d’ailleurs été abandonnés (KF_1202 présente les symboles des évangélistes et KF_914 deux scènes liées à la vie du Christ). Une fois les sujets établis, le nombre d’épisodes de la vie d’un saint à représenter sur chaque verrière a été modifié : un projet présente par exemple la vie de Cécile (KF_913) en deux épisodes seulement au lieu de trois sur l'oeuvre verrière. Par contre, l’importance donnée à l’ornementation semble avoir été centrale dès le départ et acceptée rapidement par l’architecte, puisque celle-ci prend déjà une place prépondérante dans les premiers cartons.

Pour cette verrière consacrée à Cécile, Castella semble avoir rencontré des problèmes avec sa composition, puisqu’il propose pas moins de quatre projets (KF_913, KF_916, KF_1205, KF_1206). Il a vraisemblablement hésité sur la dominance des teintes (les tons chauds dominent sur deux dessins (KF_913 et KF_916) et les nuances froides prévalent sur deux autres (KF_1205 et KF_1206)), mais aussi sur le style de son dessin. Un carton présente des personnages plutôt hiératiques qui semblent inspirés par les verrières du Moyen Age (KF_1205), tandis que les trois autres (KF 913, KF_916 et KF_1206) sont plus représentatifs de la vraie personnalité de l’artiste, avec un dessin tout en rondeur et en fluidité. Nous savons par les sources que l’architecte Dumas n’était pas satisfait des cartons proposés par Castella, ses projets pour le vitrail de Cécile étant un parfait exemple de ces doutes. L’artiste a vraisemblablement présenté deux variantes (KF_1205 et KF_916) à l’architecte, qu’il a intitulées “projet A” et “projet B”, et a dû refaire un projet totalement différent pour le satisfaire (KF_1206). Pour ce carton définitif, il accorde une place encore plus importante à la décoration, travaille sur l’encadrement des scènes narratives et réadapte celles-ci.

Lorsque Castella travaille à Semsales, il a déjà un certain bagage dans cet art si particulier qu’est le vitrail. Il a reçu sa première commande en 1904 pour les verrières de l’église d’Heitenried, avant de s’attaquer aux verrières de la chapelle de Bourguillon, qui l’occuperont entre 1912 et 1920 (il obtient d’ailleurs une médaille de bronze à l’exposition nationale de Berne en 1914 pour ces vitraux). Entre 1920 et 1922, il réalise le cycle verrier de l’église paroissiale de Plasselb. Inspiré durant ces premières années par les verrières de Mehoffer à la cathédrale de Fribourg, il fait preuve néanmoins d'une vraie personnalité artistique, qu’il affirmera à nouveau de manière éclatante dans ses verrières de l’église Saint-Pierre de Fribourg entre 1941 et 1945, mandat l’amenant à collaborer à nouveau avec Fernand Dumas et Severini (par exemple GSL_206 ; GSL_207).

Dating
1925
Owner

Paroisse catholique de Semsales

Bibliography and Sources

Literature

Castella, J.-E. (1923, 25 juillet). [Lettre au curé Louis Chanex]. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Dumas, F. et Chanex, L. (1923, 16 mars). Convention. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Ferreiro, M. (2005). L’église paroissiale de Semsales : son histoire, son architecture et sa décoration (Mémoire de Licence inédit). Université de Genève.

Kirsch, V. et Fleckner, K. (1925, 3 novembre). [Facture]. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Lauper, A. (2012). Semsales Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4b, p. 170-171). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Lauper, A. (1997). Église de Semsales. A propos de l’architecture : le leurre ou l’écrin ?. Pro Fribourg (700 ans Châtel-Saint-Denis), (117), 70-72.

Radin, G. (2011). Correspondance Gino Severini Jacques Maritain (1923-1966). Florence, Italie : Leo S. Olschki.

Rudaz, P. (1998). Carouge, foyer d’art sacré, 1920-1945. Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Rudaz, P. (1997). Église de Semsales. Une décoration ambitieuse dans une ambiance explosive. Pro Fribourg (700 ans Châtel-Saint-Denis), (117), 79-84.

Schöpfer, H. (1994). Semsales. Église Saint-Nicolas. Inventaire du patrimoine religieux (IPR) [document inédit]. Vitrocentre Romont.

Torche, M.-T. (1997). L’église de Semsales. Premier exemple de peinture cubiste appliquée à l’art monumental religieux en Suisse romande ?. Pro Fribourg (700 ans Châtel-Saint-Denis), (117), 73-77.

Waeber, L. et Schuwey, A. (1957). Églises et chapelles du canton de Fribourg. Fribourg, Suisse : Saint-Paul.

Image Information

Name of Image
FR_Semsales_EgliseSaintNicolas_GSL_88
Credits
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Date
2022
Copyright
© Ayants droit
Owner

Paroisse catholique de Semsales

Inventory

Reference Number
GSL_88
Author and Date of Entry
Valérie Sauterel 2024

Linked Objects and Images

Linked Objects
Épisodes de la vie de sainte Cécile (sa décapitation, sa comparution devant Almatius)
Épisodes de la vie de sainte Cécile (sa décapitation, sa comparution devant Almatius, Valérien découvrant l’ange protecteur de son épouse Cécile)
Épisodes de la vie de sainte Cécile (sa décapitation, sa comparution devant Almatius, Valérien découvrant l’ange protecteur de son épouse Cécile)
Épisodes de la vie de sainte Cécile (sa décapitation, sa comparution devant Almatius, Valérien découvrant l’ange protecteur de son épouse Cécile)