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GE_08.11: Scènes de la vie de saint François d’Assise
(GE_GrangeCanal_StPaul_08.11)

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Titel

Scènes de la vie de saint François d’Assise

Art des Objekts
Künstler*in / Hersteller*in
Werkstatt / Atelier
Datierung
1915
Masse
176 x 96 cm

Ikonografie

Beschreibung

Vitrail en arc en plein cintre composé de trois scènes narratives superposées, encadrées d’une large bordure décorative. 
Dans la partie supérieure, saint François en bure franciscaine, agenouillé de profil, lève les mains en direction de l’apparition, sur la droite, d’un séraphin à six ailes au centre desquelles se trouve la figure du Christ en croix. La scène se déroule sur le Mont Alverne, représenté par une végétation stylisée et trois moutons couchés dans l’herbe en bas à droite. 
Dans la partie centrale, saint François, debout au centre, prêche aux oiseaux disposés tout autour de lui dans des arbres. Plusieurs frères franciscains sont représentés debout à l’arrière-plan. 
Dans la partie inférieure, quatre frères se recueillent devant le corps de saint François, auréolé et gisant les mains jointes en prière sur son lit. L’un d’eux, agenouillé devant le saint, pleure, le visage dans les mains. A travers la porte ouverte de la chambre, on aperçoit un paysage avec trois croix suggérant un cimetière, représenté juste en dessus du buste du saint.

Iconclass Code
11H(FRANCIS)31 · Frömmigkeit des hl. Franz von Assisi - Berufung, Bekehrung eines männlichen Heiligen
11H(FRANCIS)53 · die Vogelpredigt des hl. Franz von Assisi
11H(FRANCIS)681 · Totenbett des hl. Franz von Assisi: er ist von Mönchen umgeben, die seine Stigmata verehren
Iconclass Stichworte
Inschrift

DONO DEDICAVIT / A.D. MCMXV / SOCIETAS S. ELISABETH / GENEVAE (cartouche en bas à gauche)  
QVAE STVLTA SVNT MVNDI ELEGIT DEVS (bandeau en bas au centre)

Signatur

Delinavit et fecit / Marcel Poncet / MCMXV / Genevae (cartouche en bas à droite)

Technik / Zustand

Technik

Vitrail au plomb, grisaille, verre plaqué gravé à l’acide

Entstehungsgeschichte

Forschung

Ce vitrail a été réalisé en 1915 par l’artiste Marcel Poncet dans le bas-côté sud-est de la nef de l’église Saint-Paul de Cologny (GE), dans le quartier de Grange-Canal. Il fait partie d’un ensemble de trois vitraux placés côte à côte, consacrés à la Vierge Marie, à saint François d’Assise et à sainte Cécile. 
Il s’agit de la première grande commande de vitraux du jeune artiste, âgé d'à peine 21 ans. Il sort de l'École des Beaux-Arts de Genève, où il achève ses études en 1914, après avoir effectué parallèlement une formation pratique au sein de l'atelier du peintre-verrier et restaurateur de vitraux Gérard Krachten à Carouge, où il apprend les techniques de fabrication du vitrail (Reymond, 1992, p. 37 ; Dumaret, 2009, p. 195). Il ouvre un premier atelier en 1915 à son domicile à la rue du Prieuré à Genève, lui permettant de réaliser lui-même ses propres vitraux en maîtrisant chaque étape de leur réalisation, tout comme ceux d'autres artistes (Reymond, 1992, p. 37-38). Les vitraux de Saint-Paul marquent donc le coup d'envoi de sa carrière et une opportunité de prouver ses capacités artistiques et techniques (Noverraz, 2014, p. 21-27). L'édifice, construit par l'architecte Adolphe Guyonnet entre 1913 et 1915, est un chantier emblématique à bien des égards, marqueur important de la vitalité de la communauté catholique romaine de Genève, qui affirme sa présence dans la cité et le canton après des années difficiles marquées par le Kulturkampf (Sauterel, 2008, p. 52-55 ; Poiatti, 2001, p. 7-10). Son initiateur, le curé Francis Jacquet, souhaite réaliser une oeuvre de beauté, en en confiant la décoration à différents artistes, dont beaucoup sont encore très jeunes, à l'instar de Poncet (Comte, 1920, p. 60). Le modèle d'organisation collective en vigueur sur le chantier de Saint-Paul préfigure des futures activités du Groupe de Saint-Luc en Suisse, dont la première bouture, le Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice, est fondée à Genève en 1919 par Marcel Poncet et Alexandre Cingria, un artiste également présent à Saint-Paul (Noverraz, 2022, p. 29-32). Jacquet s'adresse en outre à l'artiste français Maurice Denis, dont la célébrité n'est alors plus à faire, à qui il confie la décoration de l'abside (Hodel, 1994, p. 1-4). C'est à cette occasion qu'il rencontre Poncet, son futur gendre (il épouse sa fille Anne-Marie en 1922), avec lequel il collaborera pour la réalisation de ses vitraux de Saint-Paul et de Notre-Dame de Genève entre 1917 et 1920 (par exemple GE_08.18 ; GE_18.32) (Reymond, 1992, p. 41-46). 
En plus des vitraux de Denis, Poncet exécute à Saint-Paul les verrières de Charles-Emile Brunner et d’Alexandre Cingria qui font face aux siennes dans les bas-côtés. II conçoit également un vitrail situé au-dessus de la porte d’entrée de l’église représentant la Crucifixion (GE_08.07), placé en 1914, sa première oeuvre dans l’édifice (”Église de St-Paul, Genève. Vitraux”, s.d.). Il est également l’auteur des trois vitraux de la tribune des orgues posés en 1924 (GE_08.21 ; GE_08.22 ; GE_08.23). 
Les trois vitraux conçus par Poncet pour les bas-côtés sont tous construits suivant le même schéma : trois scènes narratives superposées, encadrées d’une large bordure ornementale. Cette disposition sera respectée sur l’ensemble des vitraux des bas-côtés, assurant une unité visuelle malgré la diversité des expressions propres à chaque artiste (Poncet, Brunner, Cingria et Denis). Il est à noter que ce modèle sera choisi en 1925 par l’architecte Fernand Dumas pour les vitraux des bas-côtés de la nouvelle église de Semsales (par exemple GSL_73 ; GSL_90) et la même année pour les verrières du temple de Carouge, avec néanmoins une préférence pour quatre registres (par exemple GE_05.07), puis quelques années plus tard, en 1938, pour l’église Saint-Joseph à Genève.
Les thèmes iconographiques des trois vitraux de Poncet suivent une même logique. On trouve un épisode relatif à la mort de chaque saint dans la partie inférieure, et au sommet une scène miraculeuse ou d’apothéose. Au niveau de la composition, Poncet place dans chacun de ses vitraux une figure centrale jouant le rôle d’axe de symétrie dans la partie médiane. Pour le vitrail de la Vierge, c’est l’escalier disposé entre les deux protagonistes de la scène de l’Annonciation qui occupe cette fonction. 
L’artiste a travaillé les coloris de manière à garantir la lisibilité et l’équilibre des trois oeuvres. En ce qui concerne spécifiquement le vitrail de saint François, il crée un équilibre entre tons chauds et froids, en privilégiant une gamme de bruns, de verts et de bleus, teintes évoquant la nature et les valeurs de simplicité et de pauvreté de l’ordre franciscain. Chaque vitrail est peint avec une peinture à la grisaille appliquée avec un soin minutieux, travaillée par enlevés au petit-bois ou à l’aiguille à l’horizontale et la verticale, pour former de légères hachures. L’artiste s’en sert pour créer des jeux d’ombre et de lumière, des modelés, des volumes sur les vêtements et différents jeux de texture (nuées, bois). 
A Saint-Paul, comme de manière générale pour l'ensemble des vitraux qu'il réalise durant sa carrière, Poncet prépare minutieusement ses projets, comme le prouvent les nombreux travaux préparatoires présents dans le fonds graphique de son atelier, conservé au Vitrocentre Romont. Ils sont d’autant plus intéressants qu’ils sont le fruit du travail d’un artiste qui est à la fois peintre-verrier et maître-verrier, et pour lequel il n’existe aucune rupture entre la conception artistique et l’exécution technique. Leur analyse permet de déterminer les étapes durant lesquelles Poncet se positionne en peintre de celles où il réfléchit en verrier.  
Plus de 70 projets peuvent être rattachés aux vitraux de Saint-Paul, et 51 aux trois vitraux des bas-côtés, mais l’ensemble n’est probablement pas complet. Pour le vitrail de saint François d’Assise, il existe 12 oeuvres graphiques. La plupart sont des esquisses lui permettant de réfléchir aux éléments de sa composition (disposition, position et attitude des personnages) (par exemple MP_01.17 ; MP_01.18 ; MP_01.20 ; MP_01.21 ; MP_01.25). Après cette première étape où il travaille en peintre, c’est le maître-verrier qui imagine la future découpe des verres et le tracé des plombs à travers quelques projets (MP_01.26 ; MP_01.28). Sur d’autres dessins à la plume présentant un état presque définitif, il envisage le travail de la grisaille pour les modelés à travers de petites hachures soigneusement disposées (MP_01.29 ; MP_01.27 ; MP_01.19). Leur style, s'apparentant à quelques projets de vitraux de Poncet datables autour de 1913 (Les vendanges de Bonne, L'exécution de Pierre Fatio), suggère que le vitrail de François d'Assise a été le premier à avoir été réalisé parmi la série des trois vitraux des bas-côtés. 
En dehors d’un projet en couleur de l’ensemble du vitrail de Cécile (MP_01.69) et d’un autre similaire pour la Vierge (MP_01.70), les oeuvres graphiques conservées pour Saint-Paul sont toutes en noir et blanc. Il est possible que Poncet ait réalisé des cartons définitifs servant de base à l’exécution de ces verrières, mais comme il gère lui-même l’ensemble du processus de création et de réalisation de ses vitraux, ceux-ci ne lui sont pas indispensables. Il n’est pas contraint de suivre les méthodes traditionnellement utilisées dans les ateliers, ce que prouve l’analyse de son fonds graphique. 
Pour sa première grande commande, Poncet livre donc un travail pensé dans les moindres aspects, reflétant une recherche d’équilibre et de sens à tous les niveaux. Le style de ses trois vitraux manifeste un mélange d’influence hodlérienne (Poncet suit en 1915 des cours du soir à l’École des Beaux-Arts avec Hodler), et Art nouveau dans l’emploi de formes douces et sinueuses, d’ornements végétaux stylisés. La présence de Maurice Denis sur le chantier, figure que le jeune artiste devait admirer, n’y est certainement pas étrangère. Poncet se distingue cependant de la mouvance Art nouveau par son refus d’employer des verres opalescents ou à textures (verres dits “industriels”), leur préférant du verre “à l’antique” (c’est-à-dire fabriqué selon les techniques traditionnelles du soufflage du verre en manchon), dans un désir de renouer avec l’art du vitrail médiéval (Noverraz, 2014, p. 21-27).

Datierung
1915

Bibliografie und Quellen

Literatur

Comte, C. (1920). L’Abbé Francis Jacquet (1882-1919). Genève, Suisse : Rotogravure.

Dumaret, I. (2009). KRACHTEN (Gérard, 1863-1944). Dans J.-M. Marquis (dir.), Dictionnaire carougeois : Arts à Carouge : Peintres, sculpteurs et graveurs (tome IV B, p. 195). Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Église de St-Paul, Genève. Vitraux. (s.d.). Archives de la paroisse Saint-Paul de Cologny, Suisse.

Hodel, P.-B. (1994, septembre). Maurice Denis – Francis et Antoine Jacquet. Correspondance (1914-1943) [document inédit]. Archives de la paroisse Saint-Paul de Cologny, Suisse.

Noverraz, C. (2014). Marcel Poncet (1894-1953) : au coeur de l'oeuvre d'un artiste-verrier [mémoire de master inédit]. Université de Lausanne.

Poiatti, M. (2001). L’église de Saint-Paul Grange-Canal, Genève (Guides de monuments suisses, 70, 696). Berne : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Reymond, V. (1992). Marcel Poncet. Paris, France : Bibliothèque des Arts.

Sauterel, V. (2008). Les vitraux genevois entre 1830 et 1900. Dans L. Borel (dir.) Émotion(s) en lumière, le vitrail à Genève (p. 52-94). Genève, Suisse : La Baconnière Arts.

Bildinformationen

Name des Bildes
GE_GrangeCanal_StPaul_08.11
Fotonachweise
© APAS (Association pour la Promotion de l'Art Sacré), Genève – photographe : Cyrille Girardet, Veyrier
Aufnahmedatum
2006
Copyright
© Ayants droit

Inventar

Referenznummer
GE_08.11
Autor*in und Datum des Eintrags
Valérie Sauterel 2008 ; Camille Noverraz 2023

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