Le Genevois Louis Hirsch est un maître et peintre-verrier encore assez méconnu. Il est l’auteur de plusieurs vitraux dans le canton de Genève : à l’église de la Trinité au Grand-Lancy (1890) et au temple de Versoix (1904) (Sauterel, 2008, p. 77) ainsi qu'au temple de Prangins dans le canton de Vaud (1901).
Propriétaire d’un atelier de vitrail à la Grand Rue de Genève, sa production est autant sacrée que profane (Aballéa, 2008, p. 204) , comme le démontre le vitrail Art nouveau aujourd'hui dans la collection du Musée Ariana de Genève (GE_2359), réalisé vers 1900. Contrairement à ses verrières sacrées, il y utilise une large palette de verres (opalescents, structurés, cathédrale, cabochon) sans peinture à la grisaille, ni jaune d'argent, ce qui démontre sa capacité à exploiter pleinement les qualités formelles de ce type de matériau. Leur utilisation prouve aussi l'ouverture à l'innovation du verrier et exprime une vraie personnalité artistique. Qualité qui se ressent également dans le domaine sacré, où ses créations verrières, dans un esprit historiciste, présentent néanmoins une certaine liberté, particulièrement dans ses compositions (Sauterel, 2008, p. 77).

Abbaléa, S. (2008). Collection publique à Genève. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 202-206). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.

Sauterel, V. (2008). Les vitraux genevois entre 1830 et 1900. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 52-94). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.