Image commandée

GE_2327: Jardin japonais (panneau droit)
(GE_Geneve_Ariana_GE_2327)

Coordonnées

Prière de compléter le champ "Prénom".
Prière de compléter le champ "Nom".
Prière de compléter le champ "E-Mail".
Votre adresse e-mail n'est pas valide.

Veuillez s’il vous plaît indiquer autant d’informations que possible (titre de la publication, base de données, éditeur, nombre d’exemplaires, année de parution, etc.)

Le Vitrocentre Romont ne peut mettre à votre disposition que ses propres images. Nous ne pouvons malheureusement pas vous fournir des images de tiers. Si votre commande concerne des photographies de tiers, nous vous enverrons volontiers l'adresse de contact où vous pourrez obtenir les images.

Les données personnelles que vous avez indiquées dans ce formulaire sont utilisées par le Vitrocentre Romont exclusivement pour le traitement de votre commande d'images. La correspondance relative à la commande est archivée à des fins de traçabilité interne. Les données ne seront utilisées à aucune autre fin que celles énumérées ici, ni transmises à des tiers. En envoyant un formulaire de commande, vous acceptez tacitement cette utilisation de vos données personnelles.

Pour toute question complémentaire, veuillez contacter info@vitrosearch.ch.

Titre

Jardin japonais (panneau droit)

Type d'objet
Atelier
Datation
1881-1887
Dimensions
224 x 55.5 cm (avec cadre) ; 220 x 47 cm (en lumière)

Iconographie

Description

Les trois éléments, la terre, l'eau et l'air, sont symbolisés dans un paysage japonais composé de deux volets (GE_2326 et GE_2327) sur lesquels s’érige en diagonale et de droite à gauche un poirier du Japon en fleurs. Devant son tronc se dresse un rosier sauvage, alors que des fleurs de liseron grimpent le long de celui-ci. Sur une des branches principales de l’arbre s’est posé un oiseau de proie (un faucon pèlerin), alors qu’au pied du fruitier, se trouve une rivière dans laquelle nagent deux poissons. Sur la rive, un échassier (une cigogne) baisse sa tête pour boire de l’eau, alors qu’un second passe au-dessus de lui. Diverses fleurs (violettes, pissenlits), graminées et herbes se déploient sur un parterre herbeux.

Code Iconclass
21A · l'air (un des quatre éléments)
21C · le feu (un des quatre éléments)
21D · l'eau (un des quatre éléments)
25F6 · poissons
25FF33(FALCON) · oiseaux de proie : faucon - FF - animaux fabuleux
25FF37(STORK) · échassiers et oiseaux riverains : cigogne - FF - animaux fabuleux
25G3(POIRIER) · arbres (POIRIER)
25GG31(ROSE-BUSH) · arbustes : rosier - GG - plantes fantastiques, végétation fictive
Mot-clés Iconclass
air · eau · feu · poisson
Inscription

Aucune

Signature

Aucune

Technique / Etat

Etat de conservation et restaurations

Bon. Surface légèrement rayée, cadre en métal légèrement corrodé.

Technique

Verre, grisaille sur fond bleu, émaux, émail blanc au verso

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ces deux volets composés chacun d’un panneau de verre peint non serti de plomb, sont l’oeuvre de l’atelier Champigneulle, Paris, dirigé par Louis-Charles-Marie, fils du verrier Charles-François Champigneulle. Ils font partie d’un lot onze oeuvres acheté par le Musée des arts décoratifs auprès de l’entreprise parisienne entre 1885 et 1887. Deux pièces maîtresses, dont ce double panneau et le vitrail héraldique du prince de Solms (GE_2330) sont acquis pour 2000 francs et neuf autres vitraux sont offerts en surplus par l’atelier. L’ensemble est très hétéroclite, autant par les sujets représentés (religieux, profanes, ornementaux) que par les époques auxquelles ils font référence, allant du XIIe siècle à l’époque contemporaine de l’atelier. Ils présentent en quelque sorte un catalogue de la production de l’atelier qui proposait ses oeuvres dans toute l’Europe dont la Suisse (Buyssens, 2019, p. 253-254).

D’inspiration japonaise, ces deux panneaux présentent un paysage où se dresse au centre de la composition un poirier en fleurs au pied duquel coule un ruisseau et s’épanouit une végétation diverse avec plusieurs oiseaux. L’Europe découvre le Japon, son artisanat et son art lors de l’Exposition universelle de Paris en 1867, marquant le début d’un fort engouement pour le Japon qui aura un impact autant dans la mode, le théâtre, la littérature que l’art. L’Exposition Universelle de 1878 va consacrer et précipiter cet engouement (Thyrion, 1961, p. 124, 125). Grâce aux estampes japonaises, les artistes vont découvrir des nouvelles voies d’exploration en matière de couleur, dessin et mises en pages. Les arts décoratifs vont également y puiser des motifs nouveaux.
Le Japon est pour l’atelier Champigneulle une des sources d’inspiration principales pour ses créations verrières dès 1880. Cette année-ci il exécute pour une véranda des vitraux s’inspirant en partie de la faune et de la flore japonaises. En 1888, un de ses vitraux représentant un pommier en fleurs avec des échassiers et des poissons est publié dans le “Dictionnaire encyclopédique et biographique de l’Industrie et des Arts Industriels qui pourrait ressembler aux deux panneaux de la collection Ariana. En 1894, lors du premier Salon des Arts Décoratifs en Lorraine, il expose des vitraux civils avec un motif japonais (Roussel, 1983, p. 89, 90).

Dans l’atelier de Bar-le-Duc, repris à la mort de Champigneulle père par le frère cadet Emmanuel, un album de dessins de la main de celui-ci, intitulé “Renseignements japonais, plantes, fleurs”, a été retrouvé. Y figure un dessin à l’encre de Chine d’un décor japonisant avec un fruitier au centre (dessin reproduit chez Roussel, 1983, p. 90). Sa confrontation avec le double panneau du musée Ariana, nous dévoile, mis à part quelques infimes détails, que la composition est identique. Ce dessin n’étant pas daté par son auteur et estimé avoir été réalisé vers 1890, il impossible d’affirmer si c’est Charles Champigneulle qui s’est inspiré du dessin de son frère ou si c’est l’inverse. Mais il prouve que les deux ateliers se partageaient les même sources et que des échanges stylistiques étaient naturels entre eux et favorisaient la diffusion de leur production (Roussel, 1983, p. 89).

Datation
1881-1887
Période
1881 – 1887
Date d'entrée
1885-1887
Donateur·trice / Vendeur·euse

Atelier Louis-Charles Champigneulle, Paris (vendeur)

Localisation d'origine
Lieu de production
Propriétaire

Musée Ariana, Genève

Propriétaire précédent·e

Musée des arts décoratifs, jusqu’en 1910 (Genève) · Provient de la collection de vitraux du Musée d’art et d’histoire de Genève

Numéro d'inventaire
Vx 0001/b

Bibliographie et sources

Bibliographie

Buyssens, D. (2019). Voir ce qui se fait ailleurs. Les premières années du Musée des arts décoratifs de Genève. Regards croisés sur les arts à Genève (1846-1896). De la Révolution à l’Exposition nationale, 237-266. Georg.

Roussel, F. (1983). Le vitrail Art Nouveau en Lorraine. Choux, J., Blondel, N., Colley, C., Claude, H., Herold, M. & Roussel, F. (dir.), Le vitrail en Lorraine du XIIe au XXe siècle (p. 89-104). Serpenoise, Centre culturel des Prémontés, Nancy.

Thyrion, Y. (1961). Le japonisme en France dans la seconde moitié du XIXe siècle à la faveur de la diffusion de l'estampe japonaise. Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 13, 117-130. Repéré le 04.05.2023 sur https://www.persee.fr/doc/caief_0571-5865_1961_num_13_1_2193.

Anthonioz, S. (Dir.). (2025). Post Tenebras Lux. La collection de vitraux du Musée Ariana. Genève : Éditions Georg.

Expositions

15.11.2024 – 02.11.2025 : Post tenebras lux. Les vitraux du Musée Ariana, Musée Ariana, Genève

Informations sur l'image

Nom de l'image
GE_Geneve_Ariana_GE_2327
Crédits photographiques
© Musée Ariana, Ville de Genève / Photo : Cyrille Girardet & Helder Da Silva
Date de la photographie
2024
Propriétaire

Musée Ariana, Genève

Inventaire

Numéro de référence
GE_2327
Auteur·e et date de la notice
Valérie Sauterel 2024