Médaillon représentant un écu armorié composé de trois colonnes, entouré d’une inscription.
Armoiries non identifiées : de gueules, à trois colonnes d'argent
· EGLISE DE DIEV VIVANT COLLONNE APVIS DE VERYTE (sur la bordure)
aucune
Médaillon représentant un écu armorié composé de trois colonnes, entouré d’une inscription.
Armoiries non identifiées : de gueules, à trois colonnes d'argent
· EGLISE DE DIEV VIVANT COLLONNE APVIS DE VERYTE (sur la bordure)
aucune
Vitrail au plomb, verre incolore et coloré, verre doublé gravé au verso, grisaille, jaune d’argent
Nombreux plombs de casse, quelques compléments, quelques retouches, restauré en 1923 par Charles Wasem.
Tout d’abord datée du XIXe siècle par Deonna (1925, p. 337), la création de ce médaillon a été restituée par Lapaire (2008, p. 28-29) au milieu du XVIe siècle en raison de sa technique et de son iconographie. Le texte occupe une place essentielle sur le panneau, tandis que son centre illustre de manière symbolique Pierre, Jacques et Jean, les trois piliers de l’Église chrétienne naissante, reprenant l’épitre aux Galates II, 9 (Deonna, 1929, p. 85). Si la Réforme n’a pas mis fin à l’activité des peintres verriers genevois et à la création de vitraux imaginés pour les lieux de culte de la cité, peu d’entre eux sont parvenus jusqu’à nous. Le présent panneau fait partie des rares verrières genevoises du XVIe siècle à avoir été conservées.
Il était à l’origine probablement inséré dans une baie du temple de Saint-Gervais, à Genève (Blavignac, 1878, p. 333-334). En 1774, le médaillon a été aperçu dans l’ancien cabaret La Communion, situé à la rue des Corps-Saints à Genève, non loin du temple de Saint-Gervais. Selon Blavignac (1878, p. 333-334), le cabaretier aurait acheté à cette date plusieurs vitraux anciens de l’église voisine afin de les insérer dans les vitrages à losanges de son établissement. à l’église de Saint-Gervais, la messe est abolie en 1535, durant la Réforme, et de nombreuses destructions iconoclastes ont lieu (Winiger-Labuda, 2001, p. 142-143). Saint-Gervais devient alors le deuxième temple de la cité. Entre 1546 et 1547, il est réaménagé en auditoire avec une chaire centrale, accordant une place centrale à la Parole (Winiger-Labuda, 2001, p. 144-145). Comme l’a relevé Lapaire (2008, p. 28-29), avec son iconographie, le présent médaillon “est conforme à la nouvelle foi, mettant au centre la parole et ne donnant à l’image que sa signification symbolique”.
Le peintre verrier n’est pas identifié. Le genevois Jean II Collonde (*vers 1500), dont l’activité est attestée entre 1524 et 1577, a notamment travaillé pour la Commune de Genève, que ce soit à l’Hôtel de Ville, à la cathédrale ou dans divers temples, dont celui de Saint-Gervais (Aballéa, 2010, p. 136). En 1539 et 1544, il est payé pour effectuer des réparations sur les verrières existantes, puis en 1550, il crée de nouveaux vitraux pour l’édifice (Winiger-Labuda, 2001, p. 144-145, note 254). En l’absence de signature et de comparaison avec d’autres réalisations de cet artiste, cette attribution ne peut pas être confirmée.
Cité dans :
Blavignac, 1878, p. 333-334.
Deonna, 1925, p. 337, n° 11.
Deonna, 1929, p. 85, n° G. 476.
Deonna, 1942, p. 368-369, note 7.
Lapaire, 2008, p. 28-29, fig. 27.
Winiger-Labuda, 2001, p. 144-145.
Aballéa, 2010, p. 136-137, fig. 1.
Musée Ariana, Genève
Darier et fils (donateurs)
Cabaret La Communion, dès 1774 (Genève) · Darier et fils, architectes, jusqu’en 1877 (Genève) · Provient de la collection de vitraux du Musée d’art et d’histoire de Genève
Aballéa, S. (2010). Jean II Collonde (Les maîtres verriers du XVIe siècle). In K. Tissot (Dir.) Artistes à Genève de 1400 à nos jours (p. 136-137). Genève : L'APAGe/Notari.
Anthonioz, S. (Dir.). (2025). Post Tenebras Lux. La collection de vitraux du Musée Ariana. Genève : Éditions Georg.
Blavignac, J.D. (1878). Histoire des enseignes d’hôtelleries : d’auberges et de cabarets. Genève : Grosset & Trembley.
Deonna, W. (1925). Les anciens vitraux de Saint-Pierre et leur restauration. Genava, 3, 319-339.
Deonna, W. (1929). Collections archéologiques et historiques : Moyen Age et Temps Modernes. Genève : Musée d'art et d'histoire.
Deonna, W. (1942). Les arts à Genève : des origines à la fin du XVIIIe siècle. Genava, 20, 1-499.
Lapaire, C. (2008). Le vitrail à Genève, des origines à 1835. In Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 12-48). Genève : La Baconnière/Arts.
Winiger-Labuda, A. (Dir.) (2001). Genève, Saint-Gervais : du bourg au quartier. Berne : SHAS.
15.11.2024 – 02.11.2025 : Post tenebras lux. Les vitraux du Musée Ariana, Musée Ariana, Genève