Vitrail rectangulaire représentant deux arquebusiers devant un cadre architectural. A leurs pieds, le soubassement présente deux écus armoriés (celui de gauche manque), encadrant une inscription des donateurs. Dans la partie supérieure, au-dessus d’un entablement d’où pendent une couronne de feuilles et de fruits ainsi que des rubans, figure une scène de labourage.

Avers et grisaille fortement abrasés, nombreux plombs de casse, partie supérieure, balustrade et partie inférieure de la colonne de gauche complétées par des verres anciens de provenances diverses.

Ce panneau a été restauré à l’aide de nombreux plombs de casse et de pièces disparates (bas gauche et haut) qui rendent sa lecture difficile. La partie supérieure, composée de remplois, ne permet pas de définir l’activité professionnelle des donateurs du vitrail. L’inscription dans la partie basse indique qu’il s’agit d’une donation de Moritz Sterckli (?) et de Daniel Zollikofer. Sterckli n’est pas identifié et ses armoiries manquent. L’écu de Zollikofer correspond aux armes connues de la famille de commerçants de Saint-Gall (DHBS, 1934, p. 451). Compte tenu de ses nombreux homonymes, il ne peut cependant pas être identifié avec certitude.

Le peintre verrier n’est pas identifié. De nombreuses commandes de verrières armoriées sont recensées pour la famille Zollikofer à la fin du XVIe siècle. Plusieurs d’entre elles ont été réalisées par le peintre verrier saint-gallois Caspar Spengler (1553-1604), à l’instar d’un vitrail d’alliance commandé la même année, en 1597, par Leonhart Zollikofer l’Ancien et Anna Schlumpf (TG_162), aujourd’hui conservé au château Altenklingen à Wigoltingen. Les différences de style et de composition du présent panneau ne permettent pas de le rattacher à l’oeuvre de ce maître. En l’absence de plus d’informations, l’auteur du vitrail demeure à ce jour inconnu, tout comme sa localisation d’origine.

Cité dans :

• Sidler, 1905, p. 100, n° 16 ; remarques : "Aux Armes de Maurice Starkli et Daniel Zollikofer, et allégorie agricole 1597."

• Deonna, 1938, p. 17, n° 37.