Lunette en arc surbaissé avec au centre une croix posée sur une base concave, érigée au centre d’une grande étoile à six branches à l’intermédiaire et sur lesquelles sont disposés quatre trilobes orange et bleus. Des triangles de deux tons de bleus complètent l’ornementation.

Cette verrière et celle qui lui fait face sont situées sur la tribune des orgues et terminent la décoration des lunettes à la base des arêtes des voûtes de la nef de l’église de Siviriez.
Les comptes de bâtisse indiquent qu’aucun artiste n’est mandaté pour la réalisation de vitraux avant la consécration de l’église en 1933, suite à son agrandissement par l’architecte du Groupe de Saint-Luc, Fernand Dumas, les anciennes verrières de l’église du début du XIXème étant encore en place dans la nef. Seul l’atelier Chiara est évoqué dans un décompte des dépenses établi au 30 janvier 1935 dans les procès-verbaux du conseil de paroisse (Barras, Cosandey, 1935). L’atelier fournit probablement la vitrerie ou les verres colorés provisoires pour le transept et les deux fenêtres du choeur, ainsi que la verrière de la voûte du choeur. Tous ces éléments ont aujourd’hui disparu, puisque la verrière zénithale du choeur est supprimée en 1968 et que les deux fenêtres latérales de l’abside sont garnies de nouveaux vitraux de Samuel Burri en 1985, en même temps que les trois fenêtres supplémentaires percées dans le choeur (Raemy, 1986). Ne reste de cette première étape assumée par Chiara que ces deux verrières ornementales à la tribune des orgues et les cinq petites fenêtres garnies de verres colorés dans les lanternons de la cage d’escalier de la tribune et du baptistère.
Pour le projet d’agrandissement de l’église de Siviriez, Fernand Dumas n’a pas prévu de peintures décoratives pour l’église (Barras et Cosandey, 1931). Le 28 mai 1933, une soumission est néanmoins organisée entre trois artistes, sélectionnés par l’architecte (Defferard, 1935, p. 35) afin de choisir le responsable de la décoration de Siviriez, mandat attribué au Vaudois Gaston Faravel (Cingria, 1934, p. 67). Il réalise la polychromie générale et les décors peints des lunettes à la base des arêtes des voûtes, un chemin de croix à la peinture minérale sur des plaques de béton (Waeber, 1957, p. 286), ainsi que le décor de la tribune des orgues (Diesbach, 1939, p. 29). Il semble que pour compléter les décors peints des lunettes, il s’occupe également du dessin de ces deux lunettes en vitrail donnant sur la tribune des orgues. Pour assurer une continuité esthétique, il reprend une composition similaire à celle des lunettes peintes, mais dans des coloris plus chauds et plus vifs, avec beaucoup de verre transparent pour apporter la lumière nécessaire à cette tribune, raison pour laquelle des fenêtres avaient été choisies pour cet espace.