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GSL_506: Conversion de saint Paul, Transfiguration, Buisson ardent
(FR_Siviriez_EgliseSaintSulpice_GSL_506)

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Titre

Conversion de saint Paul, Transfiguration, Buisson ardent

Type d'objet
Artiste
Atelier
Datation
1947
Dimensions
Env. 300 x 140 cm
Lieu
Emplacement
Nef, nw X
Inventaire

Iconographie

Description

Fenêtre en plein cintre composée de trois scènes superposées.
En bas, saint Paul couché au sol vient de tomber de sa monture. Situé à l’arrière-plan, le cheval, la tête légèrement en arrière, semble effrayé par de grands rayons lumineux bleus venant du ciel.
Sur la scène centrale, le Christ debout et nimbé, vêtu d’étoffes entrecroisées, lève ses deux bras à hauteur de sa tête. A sa gauche, Moïse portant une longue barbe, tient de ses deux mains les tables de la Loi et baisse légèrement la tête. Elie, à la droite du Christ, légèrement en retrait, a sa tête tournée vers lui. Il tient dans ses mains un parchemin. Au premier plan, Pierre, Jacques et Jean, assis ou baissés, se cachent le visage de leurs mains.
En haut, un berger (Moïse), agenouillé et s’appuyant sur son bâton, se cache le visage devant un feu composé de grandes flammes. Des moutons l’accompagnent autour du feu.
Ces trois scènes narratives sont encadrées par une large bordure composée de motifs ornementaux et d’inscriptions à hauteur du plein cintre et en bas, alors que sur les côtés sont représentés deux saints, Thérèse d’Avila, tenant un livre ouvert, et Jean de la croix, portant une croix et un feuillet sur lequel est inscrit le titre d’un de ses écrits, “La vive flamme de l’amour”. Au-dessus d’eux se trouvent deux anges, l’un tenant un flambeau et l’autre un encensoir.

Code Iconclass
11G1923 · ange(s) avec flambeau
11G1924 · ange(s) avec encensoir
11H(JOHN OF THE CROSS) · Jean de la Croix, frère carmélite et mystique; attributs possibles : livre, chaînes, croix, crucifix, aigle, lis, plume
11HH(THERESA) · Thérèse d'Avila, réformatrice de l'ordre du Carmel, (Carmes déchaussés); attributs possibles: ange, flèche, colombe, coeur (enflammé ou percé d'une flèche)
71E11422 · Moïse, agenouillé devant le buisson et cachant son visage, écoute Dieu
73C713 · la Transfiguration : Moïse et Élie apparaissent de chaque côté de Jésus-Christ sur le mont Tabor (Matthieu 17:1-13; Marc 9:2-13; Luc 9:28-36)
73F2212 · sur le chemin de Damas, Saul a une vision du Christ; il tombe de son cheval et est aveuglé par la lumière
Mot-clés Iconclass
Inscription

J H S (sur le nimbe du Christ, scène médiane)
I / II / III / IV / V // VI / VII / VIII / IX / X (Sur les tables de la Loi, scène médiane)
CREDITE IN LVCEM VT FILLI SITIS LVCIS (en bas sur la bordure)
ECO SVM LVMEN CHRISTI QVI SVM (en haut sur la bordure)
STE THERESE D’AV. (sur le nimbe de la sainte en bas sur la bordure de gauche)
St. JEAN de la CROIX (sur le nimbe du saint en bas sur la bordure de droite)
O LLAMA / DE / AMOR / VIVA ! (sur le feuillet tenu par le saint sur la bordure en bas à droite)

Signature

Th. Stravinsky MCMXLVII (en bas à gauche de la scène inférieure)
vitraux / FLECKNER / FRIBOURG (en bas à gauche de la scène médiane)

Technique / Etat

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, gravure à l’acide

Historique de l'oeuvre

Recherche

Pour le projet d’agrandissement de l’église de Siviriez, édifice datant du début du XIXème siècle (Lauper, 2012, p. 188), l’architecte du Groupe de Saint-Luc Fernand Dumas ne prévoit pas de peintures décoratives pour l’église (Barras et Cosandey 1931). Le 28 mai 1933, une soumission est néanmoins organisée entre trois artistes, sélectionnés par Dumas (Defferard, 1935, p. 35) afin de choisir le responsable de la décoration de l’église, mandat attribué au Vaudois Gaston Faravel (Cingria, 1934, p. 67). Il réalise la polychromie générale, un chemin de croix à la peinture minérale sur des plaques de béton (Waeber, 1957, p. 286), le décor de la tribune des orgues (Diesbach, 1939, p. 29), les décors peints des lunettes à la base des arêtes des voûtes et les deux vitraux qui complètent ce décor sur la tribune des orgues. Ces verrières sont réalisées probablement par l’atelier Chiara, qui s’est également occupé des travaux de vitrerie et de la grande verrière zénithale dans le chœur (Barras, Cosandey, 1935), supprimée en 1968 (Raemy, 1986).

En 1947, Faravel est une nouvelle fois appelé à Siviriez pour réaliser les vitraux de la nef. Il n’a le temps de faire que les maquettes de trois vitraux, mourant prématurément en mai de cette même année. C’est Théodore Strawinsky qui est alors choisi pour réaliser les verrières de Faravel et compléter le cycle, en collaboration avec l’atelier Herbert Fleckner à Fribourg. Le programme théologique est élaboré avec le concours de l’abbé Borcard et l’approbation du chanoine Demierre. Les sujets principaux sont empruntés à la vie du Christ et se correspondent de chaque côté de la nef : l’Annonciation et la Nativité, Jésus parmi les Docteurs et Jésus apaisant la tempête, illustrant le double message doctrinal et pacificateur du Christ ; Le Christ au jardin de Gethsémani et la sainte Cène, deux mystères douloureux et la Transfiguration avec la Remise des clefs à saint Pierre. Ces scènes principales sont complétées par des scènes secondaires selon une concordance des thèmes soit tirée de l’Ancien ou du Nouveau Testament pour les scènes supérieures, soit se référant à un épisode de la vie d’un saint pour les tableaux inférieurs (Strub, 1950, p. 55-56).

Le choix de Strawinsky est surprenant, l’artiste étant totalement novice dans l’art verrier. Les archives de la paroisse ne nous apprennent malheureusement rien sur les circonstances de ce choix. L’artiste a collaboré avec l’atelier fribourgeois d’Herbert Fleckner pour l’ensemble du cycle. Ces nouvelles verrières remplacent les vitraux du XIXème siècle, qui avaient été gravement endommagés suite à un orage de grêle le soir du 11 juin 1942. Malgré l’intervention de l’atelier Fleckner, celles-ci étaient très abîmées. Dès février 1943, le curé parle de la nécessité de les remplacer et propose de faire deux quêtes à l’église durant l’année pour obtenir le financement nécessaire, le conseil de paroisse approuvant totalement cette idée (Oberson et Cosandey, 1943).

D’un point de vue des coloris, Strawinsky joue entre teintes chaudes et froides tout en variant leur dominante selon le message transmis par les scènes narratives. D’un point de vue compositionnel, il respecte les éléments principaux imaginés par Faravel : trois scènes superposées accompagnées d’inscriptions latines et entourées d’une large bordure sur les côtés de laquelle sont insérés quatre personnages, qu’il dispose avec une grande liberté. D’une part, il déplace les inscriptions sur la bordure pour gagner de la place pour la scène centrale et d’autre part, il agrandit sensiblement la taille des personnages situés sur celle-ci, atténuant leur hiératisme pour les faire participer plus directement à la narration principale. Ces changements apportent une plus grande dynamique aux vitraux qui paraissent aussi plus imposants, puisque non ceints totalement par cette bordure. Strawinsky renonce également aux fins encadrements entourant chaque scène, permettant ainsi un rapport plus direct aux épisodes historiés. L’ensemble de ces changements amène une forme de modernité à sa composition, qui n’en n’est pas moins lisible et équilibrée. L’artiste semble aussi comprendre l’avantage des lignes de plomb non assujetties au dessin mais lui apportant au contraire beaucoup de vivacité. Cela est d’autant plus étonnant pour un artiste néophyte dans le domaine verrier. Cette première expérience dans l’art du vitrail à Siviriez permet à Strawinsky d’établir les bases du langage verrier qu’il développera et fera évoluer dans les années suivantes autant dans le domaine sacré que profane, dont l’un des exemples les plus emblématiques est le cycle de dalles de verre de l’église du Christ-Roi à Fribourg réalisé en 1969-1971.

Datation
1947
Propriétaire

Paroisse de Siviriez-Villaraboud

Bibliographie et sources

Bibliographie

Barras, U., Cosandey, L. (1931, 8 juin). Protocole de la séance de l'assemblée paroissiale. Dans cahier : [Procès-verbaux du Conseil paroissial de Siviriez], [1931-1935]. Archives de la paroisse de Siviriez, Suisse.

Barras, U., Cosandey, L. (1935, 30 janvier). Protocole de la séance de l'assemblée paroissiale. Dans cahier : [Procès-verbaux du Conseil paroissial de Siviriez], [1931-1935]. Archives de la paroisse de Siviriez, Suisse.

Cingria, A. [Le Spectateur romand]. (1934). Chronique du Spectateur romand. Ars sacra, 62-68.

Cosandey, L. Oberson, L. (1943, 5 février). Protocole de la séance de l'assemblée paroissiale. Dans cahier : Paroisse de Siviriez. Protocole. 1936... 19[?]. Archives de la paroisse de Siviriez, Suisse.

De Diesbach, F. (1939). Gaston Faravel. Neuchâtel, Suisse : La Baconnière.

Defferrard, A. (1935). L'église de Siviriez. Nouvelles étrennes fribourgeoises, (68), 31-38.

Gillot-Visinand, S., Fornaro-Artho, M. (2006). Théodore Strawinsky. Genève, Suisse : Fondation Théodore Strawinsky.

La consécration de l'église de Siviriez. (1933, 13 septembre). La Liberté, 6. https://www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19330913-01.2.30&srpos=6&e=------193-fr-20--1--img-txIN-Siviriez+église-------0-----

Strub, M. (1950). Théodore Strawinsky. Neuchâtel, Suisse : La Baconnière.

Waeber, L., Schuwey, A. (1957). Églises et chapelles du canton de Fribourg, Fribourg, Suisse : Saint-Paul.

Zermatten, M. (1984). Théodore Strawinsky. Paris, France : Galerie suisse de Paris.

Zermatten, M. (1990). Théodore Strawinsky. L’oeuvre monumentale. Novara, Italie : Fondation Enrico Monti.

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Siviriez_EgliseSaintSulpice_GSL_506
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont (photo : Cyrille Girardet)
Date de la photographie
2022
Copyright
© Fondation Théodore Strawinsky
Propriétaire

Paroisse de Siviriez-Villaraboud

Inventaire

Numéro de référence
GSL_506
Auteur·e et date de la notice
Valérie Sauterel 2024