Image commandée

GSL_376: “Heureux les pauvres en esprit” (Béatitudes) : Nativité et Parabole du riche et de Lazare
(VS_HauteNendaz_EgliseStMichel_GSL_376)

Coordonnées

Prière de compléter le champ "Prénom".
Prière de compléter le champ "Nom".
Prière de compléter le champ "E-Mail".
Votre adresse e-mail n'est pas valide.

Veuillez s’il vous plaît indiquer autant d’informations que possible (titre de la publication, base de données, éditeur, nombre d’exemplaires, année de parution, etc.)

Le Vitrocentre Romont ne peut mettre à votre disposition que ses propres images. Nous ne pouvons malheureusement pas vous fournir des images de tiers. Si votre commande concerne des photographies de tiers, nous vous enverrons volontiers l'adresse de contact où vous pourrez obtenir les images.

Les données personnelles que vous avez indiquées dans ce formulaire sont utilisées par le Vitrocentre Romont exclusivement pour le traitement de votre commande d'images. La correspondance relative à la commande est archivée à des fins de traçabilité interne. Les données ne seront utilisées à aucune autre fin que celles énumérées ici, ni transmises à des tiers. En envoyant un formulaire de commande, vous acceptez tacitement cette utilisation de vos données personnelles.

Pour toute question complémentaire, veuillez contacter info@vitrosearch.ch.

Titre

“Heureux les pauvres en esprit” (Béatitudes) : Nativité et Parabole du riche et de Lazare

Type d'objet
Artiste
Atelier
Datation
1946
Dimensions
250 x 80 cm
Lieu
Emplacement
Nef, ne VII
Inventaire

Iconographie

Description

Ce vitrail est composé de trois parties, dont chacune est ornée en bas d’un cartouche à plusieurs facettes.
En haut, dans un médaillon, figurent trois oisillons dans un nid, placé entre des branches, sur un fond bleu.
Au centre, l’Enfant Jésus est couché dans une mangeoire, les bras levés. Il est entouré de Marie, agenouillée devant lui, le regardant les bras ouverts, alors que Joseph, debout, tient une lanterne allumée au-dessus de la tête de son fils. L’âne et le boeuf sont couchés derrière Joseph et trois agneaux figurent devant la mangeoire. Un berger tenant un quatrième agneau dans ses bras se tient à l’arrière-plan. Alors que des rayons lumineux tombent sur la scène, trois anges flottent dans les airs, regardant le nouveau-né. A l’arrière-plan, un rideau, les pans ouverts, dévoile un ciel étoilé.
En bas, un homme au visage rond et joufflu se tient assis derrière une table nappée, sur laquelle figure une assiette garnie d’une grappe de raisin, d’une carafe de vin, d’une assiette vide et d’un verre plein que l’homme tient de sa main gauche. Au premier plan, un homme à moitié vêtu est couché, le torse levé, s’appuyant sur le dos d’un chien couché à ses côtés. A l’arrière-plan, un lourd rideau noir est ouvert, dont les pans sont attachés par des cordelettes jaunes.

Code Iconclass
73B13 · Marie, Joseph et Jésus nouveau-né (la Nativité)
73C77111 · heureux les pauvres d'esprit
73C852 · un homme riche (Dives) festoie alors que le pauvre Lazare meurt de faim à sa porte (les chiens léchants ses ulcères) (Luc 16:19-31)
Mot-clés Iconclass
Inscription

BX. LES PAUVRES EN ESPRIT . (sous la Nativité)
(croix) IN MEMORIAM FAMILLE LUCIENNE MICHELET . (sous la Parabole du riche et de Lazare)

Signature

Paul Monnier 1946 (en bas à gauche de la Nativité)
Paul Monnier / 1946 (en bas à droite de la Parabole du riche et de Lazare)

Technique / Etat

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent, verre plaqué gravé à l’acide

Historique de l'oeuvre

Recherche

Les dix vitraux de la nef de l’église Saint-Michel de Haute-Nendaz, comme l’ensemble des verrières, ont été réalisés en 1946 par l’artiste Paul Monnier. Cette création s'inscrit dans le contexte de la construction du sanctuaire par l’architecte Lucien Praz, natif de la commune et membre du Groupe romand de la Société Saint-Luc dès 1934 (Groupe romand de Saint-Luc, 1934).

En été 1945, le comité de construction étudie la question des vitraux alors que le gros oeuvre du sanctuaire est presque achevé. Le manque d’argent étant toujours au centre des préoccupations, il est question de faire des verrières ornementales, dites “en grisaille”, qui sont les moins chères. Cyrille Michelet, président du comité, souhaite néanmoins offrir à l’église de “véritables” vitraux et propose qu’une souscription soit lancée pour trouver des donateurs, qui auraient en contrepartie leur nom au bas des fenêtres. Le comité accepte la proposition sans grand enthousiasme, mais convaincu que c’est la seule solution possible financièrement. Pour leur réalisation, Michelet s’adresse à l’artiste valaisan Paul Monnier, qui a une grande expérience dans l’art verrier mais également dans la mosaïque et la peinture murale. Il accepte de réaliser l’ensemble des verrières de l’église. Il sera ensuite sollicité pour la décoration intérieure, comprenant la peinture murale du choeur, le chemin de croix, la porte du tabernacle et le crucifix qui le surmonte (Germanier, 2000, p. 13, 16).

Le chanoine Marcel Michelet, docteur en philosophie et théologie, frère de Cyrille Michelet, est consulté pour définir les sujets des vitraux. Il propose les saints Théodule et Maurice pour le choeur, ajoute une sainte Cécile et un saint Jean-Baptiste pour les petites fenêtres situées juste après l’entrée de l’église et choisit comme thème central les Béatitudes pour les fenêtres de la nef. Il avait longuement étudié cet épisode du sermon du Christ sur la montagne (Matthieu, 5, 3-12) et en avait tiré un livre “N’empêchez pas la musique”, édité en 1939. Monnier travaille en étroite collaboration avec lui pour définir avec précision chacun des sujets illustrant les Béatitudes. Chaque verrière de la nef est construite sur le même principe, en trois parties superposées : un symbole au sommet, puis deux scènes narratives, le tout en lien avec la Béatitude évoquée. Alors que les Béatitudes dans l’évangile de Mathieu sont au nombre de huit, il y a dix fenêtres dans la nef. Aussi Michelet propose à Monnier, pour les deux verrières les plus proches du choeur (“Bienheureux les élus dans le ciel” et “Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur”) une adaptation du texte des “promesses”, accordant le royaume des cieux à ceux qui respectent les “prescriptions” (Germanier, 2000, p. 13-14).

La composition de chacune des dix fenêtres de la nef est identique : un cartouche de même couleur figure sous chaque scène et symbole, donnant le ton non seulement aux coloris formant la fine bordure encadrant le vitrail mais aussi à la teinte dominante pour les scènes narratives de chacune des verrières. Monnier joue subtilement avec une palette de couleurs très riche, qu’il dispense avec délicatesse pour mettre en valeur sujets et détails de chacun de ses vitraux. Ces dix verrières sont un parfait exemple de la manière dont Paul Monnier conçoit le vitrail. Bien qu’abondants en informations (un symbole, deux scènes narratives, des cartouches avec textes), leur lisibilité est rendue possible grâce à un équilibre des coloris chauds et froids et une composition allant à l’essentiel, où les quelques détails prodigués ne viennent nullement nuire à l’équilibre général du dessin mais le parachèvent.

Monnier commence son travail en janvier 1946 et les vitraux sont posés peu avant Pâques de cette même année (Germanier, 2000, p. 14). L’artiste travaille comme d’habitude avec l’atelier Chiara de Lausanne. En moins de quatre mois ils réalisent un travail conséquent puisque l’ensemble des fenêtres de l’église représente plus de 25 m2 de surface. Les verrières de la nef sont celles qui demandent le plus de travail, présentant beaucoup de peinture à la grisaille et au jaune d’argent. C’est un véritable travail d’équipe réunissant dans l’atelier lausannois pas moins de deux verriers, André Stein et Charles Buhlmann aux côtés de Monnier, avec l’aide du tourneur de plomb Adrien Russi. Les noms de ces employés nous sont connus puisqu’ils figurent au bas du vitrail illustrant la Béatitude du coeur pur. C’est suffisamment rare pour être souligné.

Au début des années 1930, Monnier est initié à la fresque par Severini, qui l’engage pour la décoration de l’église de la Roche (1932), puis pour celle de Notre-Dame de Lausanne, dite du Valentin (Biographie. Le retour, s.d.). Dès l’année suivante, il réalise des décorations murales pour plusieurs églises. En 1943, il exécute pour la première fois fresque et vitraux pour la chapelle de la Nativité de Champex-Lac (Décorations, s.d.). A Haute-Nendaz, il dévoile non seulement ses talents de peintre-verrier, mais aussi de décorateur, suivant une recherche de cohérence entre arts décoratifs et architecture typique de la production du Groupe de Saint-Luc. Les murs de la nef, sobrement peints, accueillent un chemin de croix en émail peint par Monnier, dont les stations sont disposées par groupe de deux ou seules, entre les fenêtres, à même hauteur que les vitraux. De dimensions relativement petites, elles ne concurrencent aucunement les vitraux qui sont clairement les oeuvres centrales de la nef.

Datation
1946
Propriétaire

Paroisse catholique de Nendaz

Bibliographie et sources

Bibliographie

Biographie. Le retour. (s.d.). Paul Monnier. https://www.paul-monnier.ch/biographie#4

Décorations. (s.d.). Paul Monnier. https://www.paul-monnier.ch/decorations

Germanier, S. (2000). Histoire de la construction de l’église de Haute-Nendaz. Dans : Église et chapelle Saint-Michel de Haute-Nendaz (p. 1-22). Nendaz, Suisse : Nendaz Panorama.

Groupe romand de Saint Luc. (1934, 25 décembre). Liste des membres au 25 XII 1934. Archives d’État de Lucerne, PA 378/70.

Informations sur l'image

Nom de l'image
VS_HauteNendaz_EgliseStMichel_GSL_376
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Date de la photographie
2022
Copyright
© Ayants droit
Propriétaire

Paroisse catholique de Nendaz

Inventaire

Numéro de référence
GSL_376
Auteur·e et date de la notice
Valérie Sauterel 2024