Image commandée

GSL_351: Représentations symboliques des litanies de la Vierge
(FR_Broc_ChapelleNotreDamedesMarches_GSL_351)

Coordonnées

Prière de compléter le champ "Prénom".
Prière de compléter le champ "Nom".
Prière de compléter le champ "E-Mail".
Votre adresse e-mail n'est pas valide.

Veuillez s’il vous plaît indiquer autant d’informations que possible (titre de la publication, base de données, éditeur, nombre d’exemplaires, année de parution, etc.)

Le Vitrocentre Romont ne peut mettre à votre disposition que ses propres images. Nous ne pouvons malheureusement pas vous fournir des images de tiers. Si votre commande concerne des photographies de tiers, nous vous enverrons volontiers l'adresse de contact où vous pourrez obtenir les images.

Les données personnelles que vous avez indiquées dans ce formulaire sont utilisées par le Vitrocentre Romont exclusivement pour le traitement de votre commande d'images. La correspondance relative à la commande est archivée à des fins de traçabilité interne. Les données ne seront utilisées à aucune autre fin que celles énumérées ici, ni transmises à des tiers. En envoyant un formulaire de commande, vous acceptez tacitement cette utilisation de vos données personnelles.

Pour toute question complémentaire, veuillez contacter info@vitrosearch.ch.

Titre

Représentations symboliques des litanies de la Vierge

Type d'objet
Artiste
Atelier
Datation
1946
Dimensions
190 x 90 cm
Lieu
Emplacement
Choeur, n III
Inventaire

Iconographie

Description

Fenêtre divisée en douze panneaux rectangulaires, avec une composition unique mettant en scène des représentations symboliques de la Vierge, tirées des litanies. Au premier plan, dans la partie inférieure, le “miroir de justice” est figuré par une gemme bleutée, entourée de phylactères déroulant des extraits des litanies dans différentes directions, entrecroisés de roses et de feuilles. Au-dessus du miroir, au centre, est posé le “trône de sagesse”, sur lequel est déposée une couronne. La partie supérieure est occupée par la représentation symbolique d’une ville avec, au premier plan, un bâtiment à fronton et colonnes évoquant un temple antique ou la “domus aurea” des litanies, surmonté d’une grande tour, la “tour de David”. L’arrière-plan est suggéré par des plages de verres brun, bleu et jaune pâle.

Code Iconclass
11F111 · symboles des litanies de Marie
Mot-clés Iconclass
Inscription

TURRIS D[A]//V[IDI]//CA // SPEC[U]LU[M] JU[DI]TITIA[E] (sur le phylactère en forme de “U” entourant le miroir)
SEDES S/[APIE]N[TIAE] (sur les deux premières parties du phylactère placé à l’horizontale en dessous des roses)
DOMUS AUREA (sur les deux premières parties du phylactère placé à l’horizontale tout en bas)
ROSA M/[YS]TIC[A] (sur la partie droite du phylactère tout en bas à droite. Les lettres “tic” sont écrites à l’envers au-dessus de “Rosa”, composant le mot “mystica” avec le “m” de la partie inférieure)

Signature

EM BERETTA 46 (en haut du panneau inférieur gauche)

Technique / Etat

Technique

Verre coloré intégré entre deux vitres transparentes, grisaille, jaune d’argent, émaux, gravure à l’acide

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ce vitrail a été réalisé par Emilio-Maria Beretta et le maître-verrier Herbert Fleckner en 1946, pour la fenêtre située sur la paroi nord du choeur de la chapelle Notre-Dame des Marches à Broc.

La création de ce vitrail s’inscrit dans la rénovation de l’édifice entreprise entre 1944 et 1946 par l’architecte du Groupe de Saint-Luc, Fernand Dumas. L’architecte romontois avait déjà reçu le mandat de la rénovation de l’église paroissiale Saint-Othmar de Broc, commencée au début des années 1930 et achevée en 1936, chantier pour lequel il fait également intervenir des artistes du Groupe de Saint-Luc pour la décoration, dont Cingria pour les vitraux. Dès 1931, la nécessité de rénover la chapelle de pèlerinage Notre-Dame des Marches devient urgente, et le Prieur de Broc, l’abbé Seydoux, très satisfait du travail de Dumas pour la paroisse, lui confie ce nouveau mandat (Protocole de la séance du Conseil paroissial, 1931a).
Une première rénovation de la chapelle est entreprise entre 1931 et 1932, reposant sur une rénovation de la toiture, la pose d’un crépi sur les murs, le rafraîchissement des dorures de l’autel et la réalisation d’un manteau avec des broderies de laine pour la statue de la Vierge, créé par l’artiste Marguerite Naville (Protocole de la séance du Conseil paroissial, 1931b ; Rime, 2005, p. 119-120). A ce moment-là, la question de la réalisation de nouveaux vitraux se pose déjà, mais des oppositions sont soulevées au sein du Conseil de paroisse, certains membres craignant de voir se reproduire “les invraisemblances qui figurent actuellement à l’église de Bulle”, où Cingria et Beretta viennent en effet de réaliser un cycle de vitraux d’une grande vivacité d’expression. Il est alors décidé de remplacer deux anciens vitraux représentant le Sacré-Coeur et la Vierge, probablement placés dans les fenêtres des parois nord et sud du choeur, par de simples “grisailles”, sans faire appel à un artiste pour le dessin (Protocole de la séance du Conseil paroissial, 1932). L’atelier Chiara à Lausanne envoie en effet une facture de 620 francs pour des vitraux en juin 1932, somme correspondant à des verrières peu complexes à exécuter (Atelier Vve Pierre Chiara, 1932).

En 1943, une nouvelle rénovation intérieure est à l’étude. Dumas propose un nouveau blanchissage des murs, l’agrandissement de la sacristie, la création de confessionnaux et de bancs, ainsi que le percement de deux fenêtres dans le choeur, jouxtant l’autel (Protocole de l’assemblée paroissiale, 1944). Le prieur de Broc, séduit par les vitraux de Cingria à l’église Saint-Othmar, s’adresse à l’artiste genevois pour la réalisation de deux vitraux pour habiller ces nouvelles baies du choeur, probablement placés à la fin de l’année 1944 (Moullet, 1947, p. 5). Cingria reçoit ensuite la commande de deux autres vitraux pour les premières fenêtres de la nef sur le thème de la Guérison de Léonide Andrey et du Voeu du Captif, remplaçant deux anciennes verrières sur les mêmes thèmes, qui seront offertes au musée gruérien de Bulle (Protocole de l’assemblée paroissiale, 1945a). Cingria étant malade du coeur et de plus en plus souffrant jusqu’à son décès en novembre 1945 (Cingria, 1954, p. 67), c’est son gendre, Emilio-Maria Beretta qui les termine, tentant “d’assimiler l’esprit du maître” (Rime, 2005, p. 117). En automne 1945, la paroisse évoque la possibilité de compléter ce cycle de nouveaux vitraux par la création de deux dernières verrières artistiques pour les fenêtres situées au dessus des confessionnaux, comprenant alors probablement de simples grisailles de l’atelier Chiara (Protocole de l’assemblée paroissiale, 1945b). Il seront réalisés entre 1945 et 1946 par Beretta seul. La pose de ces derniers vitraux et d’un chemin de croix en peinture sous-verre de Gaston Faravel mettent un point final à cette rénovation.

Beretta réalise ces vitraux en utilisant la même technique que celle utilisée par son beau-père pour les deux vitraux du choeur des Marches. Il s’agit d’une technique novatrice développée par Cingria en collaboration avec le verrier Herbert Fleckner au début des années 1940, qui consiste à se passer du traditionnel réseau de plomb en plaçant les pièces de verre teinté dans la masse entre deux vitres transparentes, auxquelles elles adhèrent lors de la cuisson. Ces vitres sont ensuite peintes au recto et au verso avec du jaune d’argent et de la grisaille, ce qui permet d’obtenir des jeux de profondeur et une densité surprenante malgré la bidimensionnalité du support, tout en répondant au problème de pénurie de plomb durant les années de guerre. Les interstices entre les verres étant transparents en l’absence du réseau de plomb, le résultat obtenu est très lumineux. D’après un article rédigé à ce sujet par le Père Maurice Moullet en 1947, Cingria aurait mis plusieurs années à mettre au point cette technique, résolvant un problème qui l’habitait depuis longtemps d’obtenir une composition qui ne serait pas assombrie par la présence des plombs ou du béton, dans le cas de la dalle de verre (Moullet, 1947, p. 5). Même s’il tente de s’harmoniser avec les quatre autres vitraux dessinés par Cingria dans la nef et le choeur, Beretta traduit ce vitrail dans un style qui lui est propre. S’il fait également usage de la grisaille et du jaune d’argent pour peindre les verres, sa mise en oeuvre est plus ponctuelle et raisonnée, tout comme les coloris faisant la part belle aux bruns, bleus et roses pâles qui correspondent plus à ses goûts qu’à ceux, plus exubérants, de son beau-père.

Dans ce vitrail comme dans celui qui lui fait pendant au sud, Beretta représente des symboles des litanies de Marie, évoqués par des représentations visuelles : le miroir de la justice, le trône de sagesse, la rose mystique, la maison d’or et la tour de David, accompagnés de leurs noms sur les phylactères. Cette iconographie renvoie à la signification de la chapelle des Marches, l’un des principaux sanctuaires de pèlerinage marial de Suisse, reconnue pour ses miracles depuis la guérison de Léonide Andrey en 1884, apportant à la chapelle brocoise une réputation internationale qui lui vaut le surnom de “Petit Lourdes” (Apic, JS, VB, 2007).

Datation
1946
Propriétaire

Paroisse catholique de Broc

Bibliographie et sources

Bibliographie

Apic, JS., VB. (2007, 11 septembre). L’histoire de Notre-Dame des Marches. Cath.ch. https://www.cath.ch/newsf/encadre-430/

Atelier Vve Pierre Chiara. (1932, 10 juin). Facture adressée à l’abbé Seydoux. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Cingria, H. (1954). Alexandre Cingria : Un prince de la couleur dans la Genève du XXe siècle. Genève, Suisse : Editions générales.

Moullet, M. (1947, 11 janvier). Une invention dans l’art du vitrail : A propos des nouvelles verrières d’Alexandre Cingria au sanctuaire de N-D des Marches. La Liberté, 5. https://www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19470111-01.2.40&e=-------de-20--1--txt-txIN-Une+invention+dans+l’art+du+vitrail-------0-----

Protocole de la séance du Conseil paroissial. (1931a, 28 septembre). Dans cahier : Conseil paroissial de Broc, Procès-verbal 19 juillet 1929-2 octobre 1935. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Protocole de la séance du Conseil paroissial. (1931b, 22 décembre). Dans cahier : Conseil paroissial de Broc, Procès-verbal 19 juillet 1929-2 octobre 1935. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Protocole de la séance du Conseil paroissial. (1932, 5 avril). Dans cahier : Conseil paroissial de Broc, Procès-verbal 19 juillet 1929-2 octobre 1935. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Protocole de l’assemblée paroissiale. (1944, 3 mai). Dans cahier : Protocoles des assemblées paroissiales de Broc 1924-1970. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Protocole de l’assemblée paroissiale. (1945a, 11 janvier). Dans cahier : Protocoles des assemblées paroissiales de Broc 1924-1970. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Protocole de l’assemblée paroissiale. (1945b, 23 octobre). Dans cahier : Protocoles des assemblées paroissiales de Broc 1924-1970. Archives de la paroisse de Broc, Suisse.

Rime, F., Rime, J. (2005). Les Marches : Le petit Lourdes fribourgeois / Histoire d’un lieu sacré. Bulle, Suisse : Editions gruériennes.

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Broc_ChapelleNotreDamedesMarches_GSL_351
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Date de la photographie
2022
Copyright
© Ayants droit
Propriétaire

Paroisse catholique de Broc

Inventaire

Numéro de référence
GSL_351
Auteur·e et date de la notice
Camille Noverraz 2024