Grâce à des fouilles archéologiques, nous savons qu’il existait un premier sanctuaire roman. Il est agrandi et enrichi après 1450 et placé sous le vocable de Saint-Sylvestre. En 1633, le commandeur J. de Cordon d’Evieu fait démolir l’abside, élargir la nef et édifier le bas-côté nord de l’église avec une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Compassion. C.-F. de Lescheraine procède en 1735 à une rénovation complète. Sous la Révolution, l’édifice est dépouillé et le clocher détruit. Lors du rétablissement du culte, il est en mauvais état. Entre 1834 et 1835, l’église est totalement reconstruite par J.-L. et J.-M.-L. Junod, à l’exception du mur nord. Le 30 août 1841, elle est consacrée par Mgr Yenni. En juillet 1878 l’église est interdite aux catholiques romains. En décembre 1893, elle leur est redonnée. Divers travaux de réparation sont effectués. En mai 1922, la tribune est démolie et la nouvelle reconstruite. L’ouverture entre le clocher et l’église est agrandie. Le 19 novembre 1922, les orgues sont inaugurées. En 1930, l’ancienne chapelle est restaurée et devient une salle de spectacles. En 1939, la décoration du chœur est complétée. Entre 1953 et 1954, une rénovation complète est réalisée par l’architecte L.-H. Bernard. Le plafond armorié est lui aussi restauré. Des nouveaux vitraux sont posés, ils sont l’oeuvre de P. Chevalley, et celui dans le porche est de J.-M. Feuillat. Le 19 décembre 1954, l’église est inaugurée et Mgr Charrière consacre le nouvel autel. Vers 1980, les vitraux sont restaurés (GANTER 1976 / DELETRAZ-BOYMOND 1985 / BRULHART- DEUBER-PAULI (1985) 1993).

Edmond Ganter, Guide de Compesières, ancien chef-lieu de la Commanderie du Genevois de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Malte, Fondation du Musée de la Commanderie de Compesières, Genève, 1976.

Jacques Delétraz et Louis Boymond, 30e anniversaire de la restauration de l’église de Compesières, Compesières, 1985.

Armand Brulhart et Erica Deuber-Pauli, “Compesières”, in Ville et canton de Genève, coll. “Arts et monuments”, SHAS, Berne, (1ère éd. 1985) 1993, pp. 315-316.