Research
Ce type de vitrail gravé venu de Bohème ou de Silésie se développe au cours du XVIIIe dans la campagne bernoise où les habitants, profitant de la prospérité économique que connaît la région, commandent ce genre de verrières (Paravicini-Stähelin, p. 8). Ronds, ovales ou rectangulaires, ces panneaux gravés correspondent aux envies de lumière et de clarté dans les intérieurs du XVIIIe siècle. Ils sont élégamment et sobrement ornés d’inscriptions des donateurs, de citations bibliques, d’écus armoriés et d’ornements, parfois rehaussés à la grisaille (Rutsch, 1947, p. 5). Cet art populaire a décliné dès le XIXe siècle, dans un contexte de troubles politiques et d’essor croissant de l’industrie (Rutsch, 1947, p. 4).
Le présent panneau, datant de la fin du XIXe siècle, découle de cette tradition. Beaucoup plus grand que les vitraux du XVIIIe siècle, il devait probablement orner une fenêtre ou l’encadrement d’une entrée. Plusieurs ateliers actifs à la fin du XIXe siècle en Suisse proposaient ce genre de produits, tel l’atelier fribourgeois Kirsch & Fleckner qui sur son papier à en-tête faisait, à côté du traditionnel vitrail au plomb, la promotion pour la “gravure sur verre blanc ou coloré pour vestibules, lanternes, devantures ainsi que sur glaces” (Kirsch & Fleckner, 1895). Ce fut également le cas de l’atelier Chiara à Lausanne qui proposait ce genre de services encore au milieu des années 1920 (Hostettler, 2001b, p. 53). Il existait même dans la capitale vaudoise, une manufacture de verres gravés, active dès 1897 (Hostettler, 2001a, p. 44).
Dating
Vers 1880
Period
1860 – 1900
Date of Receipt
Inconnue
Donor / Vendor
Previous Location
Owner
Previous Owner
Inventory Number
AR 2022-217