Vitrail rectangulaire représentant au travers d’un portique la vue d’un cep de vigne dans un paysage surmonté d’un soleil. Le cartouche supérieur contient une citation latine. Une seconde inscription latine apparaît dans la partie inférieure du cadre architectural.

Vitrail monté dans un cadre rectangulaire de bois moderne, deux plombs de casse, restauré en 1923 par Charles Wasem.

Ce vitrail est le pendant du panneau GE_2322 qui représente un lion héraldique tenant les armoiries du donateur au-dessus d’une inscription de ce dernier. La représentation de la vigne est une allégorie chrétienne qui illustre les citations latines figurant au-dessus “Inde et vita et virtus” qui peut se traduire par “En ce lieu et vie et vertu” et au-dessous “Laboris dulcis fructus” qui peut se traduire par “Le doux fruit du labeur”.

La paire de vitraux a été donnée en 1712 par Andreas Kupferschmid (1681-1761), piétiste, bourgmestre et banneret, alors qu’il occupait la fonction de Landschreiber (scribe) (1710-1722) de Burgdorf (Frankhauser, 1971, p. 109). Les armoiries, quoique inversées, permettent de le rattacher à la branche des Kupferschmid de Burgdorf (BE).

La date, le format et le style d’exécution du vitrail rappellent les travaux du peintre verrier fribourgeois Leontius Bucher (1653-vers 1714). A ce jour, il semble avoir travaillé exclusivement en terres fribourgeoises, ce qui fait plutôt pencher pour une attribution de ces panneaux à un peintre verrier bernois non identifié.

Les comptes (Amtsrechnungen) de Burgdorf mentionnent en 1714 un paiement pour doter les églises de Busswil et d’Heimiswil de vitraux (Staatsarchiv BE B VII 1213). L’un de ces lieux de culte pourrait être la localisation d’origine de la paire de panneaux.

Le peintre verrier semble avoir pris pour modèle l’emblème circulaire gravé qui apparaît dans l’ouvrage “Philothei Symbola Christiana Quibus Idea Hominis Christiani Exprimitur” publié à Francfort en 1677. Une représentation similaire du cep de vigne au centre d’un paysage surmonté d’un soleil y apparaît, accompagnée de la même citation “Inde et vita et virtus”.