Image Ordered

GSL_374: “Heureux les persécutés pour la justice” (Béatitudes) : Crucifixion du Christ et Massacre des innocents
(VS_HauteNendaz_EgliseStMichel_GSL_374)

Contact Details

Please specify your first name.
Please specify your name.
Please specify your e-mail address.
The e-mail address is invalid.

Please provide as much information as possible (publication title, database, publisher, edition, year of publication, etc.).

The Vitrocentre Romont can only provide you with its own photographs. We regret that we cannot supply images from third parties to you. If your order concerns photographs from third parties, we will send you the contact address from which the images can be obtained.

The personal data you provide in this form will be used by Vitrocentre Romont exclusively for the processing of your image order. Correspondence regarding the order will be archived for internal reference. The data will not be used for purposes other than those listed here, nor will it be passed on to third parties. By sending the order form, you agree to this use of your personal data.

Should you have any questions, please send us an e-mail: info@vitrosearch.ch.

Title

“Heureux les persécutés pour la justice” (Béatitudes) : Crucifixion du Christ et Massacre des innocents

Type of Object
Artist / Producer
Studio
Dating
1946
Dimensions
250 x 80 cm

Iconography

Description

Ce vitrail est composé de trois parties, dont chacune est ornée en bas d’un cartouche à plusieurs facettes.
En haut, dans un médaillon, un calice et une palme sont figurés côte à côte sur un fond rouge.
Au centre, le Christ crucifié penche la tête vers Jean et la Vierge, debout côte à côte à sa droite. Jean soutient Marie, alors que celle-ci a les yeux clos et porte une main à son visage. Au pied de la croix, Marie-Madeleine, agenouillée, pose sa main sur la croix au-dessous des pieds du Christ. Un crâne, deux clous, et deux carafes figurent à ses côtés. A l’arrière-plan à droite, une tour apparaît en dessous d’un grand éclair.
En bas, un homme à cheval tenant une épée s’apprête à tuer un bébé dans les bras de sa mère. A droite, un individu agenouillé est sur le point de poignarder une seconde femme, tenant elle aussi son enfant dans ses bras. Derrière eux, une troisième femme lève un bras pour se protéger. A l’arrière-plan se trouve un mur percé de quatre arcades en plein cintre, s’ouvrant sur un ciel nocturne.

Iconclass Code
73B63 · the massacre of the innocents
73C77118 · blessed are those who are persecuted for righteousness' sake
73D643 · crucified Christ with Mary, John, and Mary Magdalene
Iconclass Keywords
Inscription

INRI (au sommet de la croix)
BX. CEUX QUI SOUFFRENT / PERSECUTION POUR LA JUSTICE (sous la Crucifixion)
(croix) IN MEMORIAM FAMILLE JACQUES MICHELET . (sous le Massacre des Innocents)

Signature

Paul Monnier 1946 (en bas à gauche de la Crucifixion)
Paul Monnier / 1946 (en bas à gauche du Massacre des Innocents)

Technique / State

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent, verre plaqué gravé à l’acide

History

Research

Les dix vitraux de la nef de l’église Saint-Michel de Haute-Nendaz, comme l’ensemble des verrières, ont été réalisés en 1946 par l’artiste Paul Monnier. Cette création s'inscrit dans le contexte de la construction du sanctuaire par l’architecte Lucien Praz, natif de la commune et membre du Groupe romand de la Société Saint-Luc dès 1934 (Groupe romand de Saint-Luc, 1934).

En été 1945, le comité de construction étudie la question des vitraux alors que le gros oeuvre du sanctuaire est presque achevé. Le manque d’argent étant toujours au centre des préoccupations, il est question de faire des verrières ornementales, dites “en grisaille”, qui sont les moins chères. Cyrille Michelet, président du comité, souhaite néanmoins offrir à l’église de “véritables” vitraux et propose qu’une souscription soit lancée pour trouver des donateurs, qui auraient en contrepartie leur nom au bas des fenêtres. Le comité accepte la proposition sans grand enthousiasme, mais convaincu que c’est la seule solution possible financièrement. Pour leur réalisation, Michelet s’adresse à l’artiste valaisan Paul Monnier, qui a une grande expérience dans l’art verrier mais également dans la mosaïque et la peinture murale. Il accepte de réaliser l’ensemble des verrières de l’église. Il sera ensuite sollicité pour la décoration intérieure, comprenant la peinture murale du choeur, le chemin de croix, la porte du tabernacle et le crucifix qui le surmonte (Germanier, 2000, p. 13, 16).

Le chanoine Marcel Michelet, docteur en philosophie et théologie, frère de Cyrille Michelet, est consulté pour définir les sujets des vitraux. Il propose les saints Théodule et Maurice pour le choeur, ajoute une sainte Cécile et un saint Jean-Baptiste pour les petites fenêtres situées juste après l’entrée de l’église et choisit comme thème central les Béatitudes pour les fenêtres de la nef. Il avait longuement étudié cet épisode du sermon du Christ sur la montagne (Matthieu, 5, 3-12) et en avait tiré un livre “N’empêchez pas la musique”, édité en 1939. Monnier travaille en étroite collaboration avec lui pour définir avec précision chacun des sujets illustrant les Béatitudes. Chaque verrière de la nef est construite sur le même principe, en trois parties superposées : un symbole au sommet, puis deux scènes narratives, le tout en lien avec la Béatitude évoquée. Alors que les Béatitudes dans l’évangile de Mathieu sont au nombre de huit, il y a dix fenêtres dans la nef. Aussi Michelet propose à Monnier, pour les deux verrières les plus proches du choeur (“Bienheureux les élus dans le ciel” et “Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur”) une adaptation du texte des “promesses”, accordant le royaume des cieux à ceux qui respectent les “prescriptions” (Germanier, 2000, p. 13-14).

La composition de chacune des dix fenêtres de la nef est identique : un cartouche de même couleur figure sous chaque scène et symbole, donnant le ton non seulement aux coloris formant la fine bordure encadrant le vitrail mais aussi à la teinte dominante pour les scènes narratives de chacune des verrières. Monnier joue subtilement avec une palette de couleurs très riche, qu’il dispense avec délicatesse pour mettre en valeur sujets et détails de chacun de ses vitraux. Ces dix verrières sont un parfait exemple de la manière dont Paul Monnier conçoit le vitrail. Bien qu’abondants en informations (un symbole, deux scènes narratives, des cartouches avec textes), leur lisibilité est rendue possible grâce à un équilibre des coloris chauds et froids et une composition allant à l’essentiel, où les quelques détails prodigués ne viennent nullement nuire à l’équilibre général du dessin mais le parachèvent.

Monnier commence son travail en janvier 1946 et les vitraux sont posés peu avant Pâques de cette même année (Germanier, 2000, p. 14). L’artiste travaille comme d’habitude avec l’atelier Chiara de Lausanne. En moins de quatre mois ils réalisent un travail conséquent puisque l’ensemble des fenêtres de l’église représente plus de 25 m2 de surface. Les verrières de la nef sont celles qui demandent le plus de travail, présentant beaucoup de peinture à la grisaille et au jaune d’argent. C’est un véritable travail d’équipe réunissant dans l’atelier lausannois pas moins de deux verriers, André Stein et Charles Buhlmann aux côtés de Monnier, avec l’aide du tourneur de plomb Adrien Russi. Les noms de ces employés nous sont connus puisqu’ils figurent au bas du vitrail illustrant la Béatitude du coeur pur. C’est suffisamment rare pour être souligné.

Au début des années 1930, Monnier est initié à la peinture murale par Severini, qui l’engage pour la décoration de l’église de la Roche (1932), puis pour celle de Notre-Dame de Lausanne, dite du Valentin (Biographie. Le retour, s.d.). Dès l’année suivante, il réalise des décorations murales pour plusieurs églises. En 1943, il exécute pour la première fois des peintures murales accompagnées de vitraux pour la chapelle de la Nativité de Champex-Lac (Décorations, s.d.). Dans le choeur de Haute-Nendaz, son travail est d’une toute autre ampleur, puisque monumental. Il dévoile aussi ses talents de décorateur et sa vision globale des arts décoratifs en lien avec l’architecture, suivant une recherche de cohérence typique de la production du Groupe de Saint-Luc. Les murs de la nef, sobrement peints, accueillent un chemin de croix en émail peint par Monnier, dont les stations sont disposées par groupe de deux ou seules, entre les fenêtres, à même hauteur que les vitraux. De dimensions relativement petites, elles ne concurrencent aucunement les vitraux qui sont clairement les oeuvres centrales de la nef.

Dating
1946
Owner

Paroisse catholique de Nendaz

Bibliography and Sources

Literature

Biographie. Le retour. (s.d.). Paul Monnier. https://www.paul-monnier.ch/biographie#4

Décorations. (s.d.). Paul Monnier. https://www.paul-monnier.ch/decorations

Germanier, S. (2000). Histoire de la construction de l’église de Haute-Nendaz. Dans : Église et chapelle Saint-Michel de Haute-Nendaz (p. 1-22). Nendaz, Suisse : Nendaz Panorama.

Groupe romand de Saint Luc. (1934, 25 décembre). Liste des membres au 25 XII 1934. Archives d’État de Lucerne, PA 378/70.

Image Information

Name of Image
VS_HauteNendaz_EgliseStMichel_GSL_374
Credits
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Date
2022
Copyright
© Ayants droit
Owner

Paroisse catholique de Nendaz

Inventory

Reference Number
GSL_374
Author and Date of Entry
Valérie Sauterel 2024