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GSL_116: Baptême de l’eunuque éthiopien
(VS_Finhaut_EgliseNotreDameDeL'Assomption_GSL_116)

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Title

Baptême de l’eunuque éthiopien

Type of Object
Artist / Producer
Studio
Dating
1929
Dimensions
50 x 65 cm
Location
Place
Baptistère, nw III
Inventory

Iconography

Description

Au premier plan au centre, l’eunuque en buste, ses mains disposées sur sa poitrine et son bas ventre, est assis, baigné de rayons de lumière. Il est baptisé par saint Philippe, agenouillé devant lui, qui dispose ses deux mains au-dessus de sa tête. Deux anges assistent à la scène, l’un à gauche, les mains jointes sur sa poitrine et l’autre à droite, tenant un drap dans ses mains.
Une large bordure colorée, composée de différents verres industriels, de cabochons et de verres moulés-pressés (grappes de raisin, feuilles de vigne et fleurs) encadre la scène.

Iconclass Code
73F281 · Matthew preaching (and baptizing)
Iconclass Keywords
Inscription

Aucune

Signature

Aucune

Technique / State

Technique

Vitrail au plomb, grisaille, verre structuré, verre cathédrale, verre américain, cabochons, verre moulé-pressé

History

Research

Ce vitrail a été réalisé en 1929 par Eugène Dunand pour le baptistère de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Finhaut, construite par l’architecte phare du Groupe de Saint-Luc, Fernand Dumas. Dunand est également mandaté pour la création des vitraux du choeur, dont l’un est offert par Dumas (Dumas, 1930), ainsi que pour celle des petites verrières des fenêtres basses de la nef et la réalisation des vitraux d’Alexandre Cingria dans les fenêtres de la nef, côté nord (Dunand, 1929).

L’artiste et maître-verrier réalise pour le baptistère deux petites scènes narratives sur le baptême, l’une consacrée à celui du Christ et l’autre à celui de l’eunuque éthiopien, imaginées sur le même modèle que les fenêtres du bas-côté : une scène centrale encadrée d’une large bordure. Leur aspect général est pourtant fort différent : les baptêmes sont composés sur fond rouge, rappelant le ton ocre du carrelage du sol, avec un encadrement sans peinture à la grisaille, constitué de différents verres industriels opalescents et structurés, ainsi que de cabochons et de verres moulés-pressés à motifs de grappes de raisin, roses et feuilles de vigne. Les deux baies laissent pénétrer une lumière un peu plus vive que celles des verrières des bas-côté et contribuent à créer l’ambiance intime souhaitée pour cet espace. Demandant moins de travail de découpe du verre et de peinture, elles coûtent pratiquement deux fois moins chers que les verrières du bas-côté (Dunand, 1929).

Si l’artiste Alexandre Cingria, en tant que responsable du mandat principal de la décoration intérieure de l’église, a probablement donné son avis sur la conception des verrières créées par Dunand, c’est probablement le maître-verrier qui décide d’intégrer des cabochons et verres pressés-moulés dans ses compositions à Finhaut. Lors de leurs fréquentes collaborations dans la première moitié des années 1920, les deux artistes découvrent et élaborent ensemble l’utilisation des cabochons et des verres industriels dans le vitrail (Rudaz, 1998, p. 38). C’est probablement Dunand qui offre à Cingria l’opportunité de travailler avec ces matériaux, puisque, comme le mentionne son papier en-tête, il réalise au sein de son atelier aussi des vitraux pour appartements, dans lesquels l’utilisation de tels verres était assez courante. Sa proximité avec Cingria explique que Dunand ait travaillé dans un style similaire, bien que distinguable de celui de son ami.

C’est la seconde fois que Dumas fait appel à Eugène Dunand à Finhaut. Sa première collaboration avec l’artiste et maître-verrier date du milieu des années vingt pour l’église de Semsales (1924-1926). Bien qu’il envisage de travailler à nouveau avec lui pour la nouvelle église d’Echarlens (Dunand, 1925), la commande est finalement octroyée à Cingria. Mais Dumas ne l’oublie pas lorsqu’il construit l’église de Finhaut entre 1927 et 1929 (Gross, 2006, p. 11). Dunand fait la connaissance de Cingria lors de la restauration de l’église Sainte-Croix de Carouge où le verrier (Rudaz, 1998, p. 37-38) réalise en 1924 deux verrières de l’artiste genevois pour le transept : l’Invention de la Sainte-Croix (GE_04.01) et la Vision de Constantin (GE_04.03). C’est peut-être par l’intermédiaire de Cingria que le nom de Dunand est suggéré à Dumas pour l’église de Semsales.

Dating
1929
Owner

Paroisse catholique de Finhaut

Bibliography and Sources

Literature

Biffiger, S., et Beytrison, I. (2012). Finhaut. Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4b, p. 469 – 470). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Christina, G. (2006). Restauration des vitraux – une cure de jouvence. Dans : Eglise paroissiale de Finhaut : restauration 2004-2005 (p. 53-59). Finhaut, Suisse : Paroisse de Finhaut.

Dunand, E. (1925, 16 juin) [Lettre à Fernand Dumas]. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Dunand, E. (1929, 2 septembre) [Facture]. Archives de la paroisse de Finhaut, Suisse.

Gross, S. (2006). Eglise de Finhaut – un monument exceptionnel signe de renouveau. Dans : Eglise paroissiale de Finhaut : restauration 2004-2005 (p. 7-27). Finhaut, Suisse : Paroisse de Finhaut.

Gross, S. (2001). L’église paroissiale de Finhaut [mémoire de Licence inédit]. Université de Genève.

Lauper, A. (1995, octobre). Nova et Vetera : Fernand Dumas bâtisseur d'églises. Le Groupe de Saint-Luc (Patrimoine fribourgeois), (5), 17-32.

Lugon-Moulin, C. (2006). Restauration de l’édifice – une redécouverte. Dans : Eglise paroissiale de Finhaut : restauration 2004-2005 (p. 29-39). Finhaut, Suisse : Paroisse de Finhaut.

Morand, M.-C. (1995). Le Groupe de Saint-Luc en Valais : une carrière difficile. Le Groupe de Saint-Luc (Patrimoine fribourgeois), (5), 13-16.

Rudaz, P. (1998). Carouge, foyer d’art sacré, 1920-1945. Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Image Information

Name of Image
VS_Finhaut_EgliseNotreDameDeL'Assomption_GSL_116
Credits
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Date
2023
Owner

Paroisse catholique de Finhaut

Inventory

Reference Number
GSL_116
Author and Date of Entry
Valérie Sauterel 2024