Ce vitrail rectangulaire présente une vue de la ville de Genève vers le milieu du milieu du XVIIe siècle. On y reconnaît de gauche à droite Le temple Saint-Gervais, le Château Vieux, la Tour de l’Ile, la porte de la Monnaie, l’église Saint-Germain, la cathédrale Saint-Pierre, la porte de la Treille et la porte Neuve, ainsi qu’à l’arrière-plan le lac Léman.
De chaque côté de cette vue se tiennent debout sur un socle un homme à gauche coiffé d’un chapeau à plumes et tenant une hallebarde, et à droite, une femme vêtue d’une longue robe et d’un tablier, portant une bourse suspendue à sa ceinture. Elle tend au personnage à gauche une coupe de bienvenue. En bas au centre sont présentées les armoiries de Genève avec une inscription de part et d’autre et au-dessus sur la bordure celles du Saint-Empire. Le vitrail est encadré d’une large bordure ornementale.

Ce vitrail présente une vue cavalière de Genève, sur la base d’une reconstitution fin XIXe début XXe d’une gravure de Claude Chastillon (1559?-1616?) (Genava, 1983, p. 176). On y reconnaît de gauche à droite Le temple Saint-Gervais, le Château Vieux, la Tour de l’Ile, la porte de la Monnaie, l’église Saint-Germain, la cathédrale Saint-Pierre, la porte de la Treille et la porte Neuve, ainsi qu’à l’arrière-plan le lac Léman.

Des doutes sur sa date de création ont été émis. A la fin du XXe siècle, Lapaire et Remondino (1993) pensaient que la bordure, les armoiries, l’inscription et les deux personnages à gauche et à droite étaient modernes et devaient probablement dater du début du XXe siècle, alors que pour la vue de la ville, ils imaginaient qu’il existait des fragments anciens (ciel, lac, ville, cathédrale) insérés dans une reconstitution datant de la fin du XIXe – début du XXe siècles. Après une étude détaillée du vitrail, il s’avère que l’ensemble du vitrail est moderne et doit probablement dater du dernier quart du XIXe siècle.

Ce vitrail allie deux types de représentation. Au centre, une vue cavalière de ville à laquelle s’intègre deux personnages masculin et féminin dont la posture et la gestuelle reprennent les codes des vitraux héraldiques de bienvenue.