Animal de type bovidé représenté dans le style des peintures préhistoriques, pour illustrer la création des animaux.
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Animal de type bovidé représenté dans le style des peintures préhistoriques, pour illustrer la création des animaux.
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Crayon
Ce travail préparatoire a été réalisé entre 1951 et 1952 par Marcel Poncet dans le cadre d'une commande de vitraux pour l'église Saint-Georges de Chermignon (VS).
Alors que Poncet est en plein achèvement des vitraux de la collégiale de Neuchâtel, l'architecte Jean-Marie Ellenberger fait appel à lui pour collaborer à sa nouvelle église qu'il termine à Chermignon. Cette construction moderne pose un problème de choix au verrier, puisqu'il faudrait couvrir de verre des surfaces de 30 mètres de longs sur 3 mètres de haut, correspondant aux deux parois hautes de la nef. Poncet doit donc réfléchir à des solutions nouvelles, du fait de la vaste surface à recouvrir. "Avec ces immenses vides et ces vitrages légers (...) nous avons une masse énorme de lumière à contenir." Cf : Lettre de Poncet à Ellenberger, du 6 mars 1952. Le vitrail prend alors une importance jamais égalée dans aucune autre église dans laquelle Poncet a travaillé. Autant que le toit ou les murs, les vitraux seront l'âme du bâtiment. Les deux hommes imaginent une église complètement baignée de lumière tel un "grand arc en ciel qui finirait en gloire vers le choeur". Cf : Lettre de Ellenberger à Poncet, 11 juillet 1951. Pour les fenêtres hautes, ils envisagent le thème de "la Création du monde", et des verrières non figuratives pour les bas-côtés du choeur, pour des raisons avant tout économiques. La réalisation de ces immenses surfaces de verre nécessitant un coût très élevé, Poncet s'adresse donc à nouveau à la fondation Gleyre, pour financer une partie du projet. La somme versée est cependant plus un appoint qui permet à Poncet de subsister pendant la réalisation des verrières non figuratives des bas-côtés à droite et à gauche du choeur, posées avant la fin de l'année 1952. La question financière sera extrêmement présente tout au long de la réalisation, donnant lieu à des retards et créant des litiges qui mèneront finalement l'Abbé Charles Mayor a mettre abruptement fin au projet en octobre 1952. Poncet a cependant déjà réalisé des esquisses en grandeur et des maquettes pour la partie sud sur la "Création du monde", fournissant de précieuses informations sur son projet. L'artiste n'aura au final, sur ce prodigieux ensemble, réalisé que les deux verrières décoratives des bas-côtés. Il n'achèvera jamais la "Création du monde", dont l'exécution devait être "remise à plus tard", puisqu'il décède d'une crise cardiaque en juin 1953. C'est Jean-Claude Morend qui compléta l'ensemble des vitraux de la nef, en 1986 (NOVERRAZ, 2014, pp. 97-104 ; REYMOND, 1992, pp. 112-115, 177 ; Dossier "Vitraux Chermignon / Correspondance officielle, 1952-1953", boîte "VITRAUX II, 1948-1953", archives Poncet, Vitrocentre Romont).
Gabriel et Antoine Poncet
NOVERRAZ Camille, [sous la direction de Dave Lüthi], Marcel Poncet (1894-1953), Au coeur de l'oeuvre d'un artiste-verrier, Mémoire de maîtrise, Université de Lausanne, 2014, pp. 97-104
REYMOND Valentine, précédé d'un essai de Jacques Chessex, Marcel Poncet, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1992, pp. 112-115, 177
PONCET Marcel, La violence de l’esprit et la pitié du cœur, textes rassemblés par Monique Silberstein, Lausanne, l’Age d’homme, 1984.
Gabriel et Antoine Poncet