Eugène Dunand reprend en 1920 l’atelier de Georges Jourdin, – anciennement celui d’Enneveux et Bonnet -, à Genève (Poiatti, 2008, p. 99, 104). On possède peu d’informations sur le fonctionnement de son atelier, ni sur la présence d’autres collaborateurs. Eugène Dunand semble travailler seul, tout comme son contemporain, le maître-verrier Marcel Poncet qui possède également un atelier. Dunand y crée ses propres verrières, et conçoit également des vitraux d’après les projets d’autres artistes, comme Alexandre Cingria, avec lequel il collabore au cycle de l’église Sainte-Croix de Carouge entre 1924 et 1927 (Poiatti, 2008, p. 123-125). Concentrée essentiellement à Genève, sa production touche plusieurs églises : Saint-Sylvestre de Compesières et Saint-Julien de Meyrin en 1920, Saints-Pierre-et-Paul de Meinier en 1927, l’église Saint-Antoine-de-Padoue en 1930. Le cycle de vitraux de l’église Saint-Joseph, réalisé en 1938, constitue son œuvre majeure (Poiatti, 2008, p. 127-128). Hors du canton, il crée quelques vitraux dans le cadre de sa collaboration avec le Groupe de Saint-Luc : à Finhaut en Valais, ainsi qu’à Semsales, dans le canton de Fribourg (Torche, 1997, p. 78).
Poiatti, M. (2008). Vitrail et modernité. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 98-141). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.
Torche, M. T. (1997). Les artistes de l’église de Semsales. 700 ans : Châtel-Saint-Denis (p. 78). Fribourg, Suisse : Méandre. Récupéré de RERO DOC : http://doc.rero.ch/record/232520/files/Pro_Fribourg_117_1997-r.pdf