Name

Wasem, Jacques Fritz

Birth and Death
Neuchâtel 20.4.1906—30.10.1985 Thônex
Author and Date of Entry
Valérie Sauterel 2015; Camille Noverraz 2023
Locations With Objects
Biographical Data

En 1927, Jacques Wasem rejoint son père Charles (1875-1961) dans l'atelier fondé à Veyrier par ce dernier au début des années 1920 (Reymond, 1992, p. 51 ; Abbaléa, 2010, p. 638). Si Charles avait jusque-là principalement travaillé comme maître-verrier, concevant dans l'atelier des vitraux d'après les projets de différents artistes, Jacques se positionne quant à lui en tant que maître-verrier et peintre-verrier, dessinant de nombreux vitraux réalisés au sein de l'atelier, comme les vitraux du temple des Pâquis à Genève (1931) (par exemple GE_22.01) ; du temple d'Yvonand (1937) ; ou du temple des Buttes dans le Val-de-Travers (1948-1949). Lorsque son père devient trop âgé puis suite à son décès, Jacques réalise seul plusieurs cycles de vitraux dessinés par lui-même, comme à la Holy Trinity Church de Genève entre 1958 et 1961 (par exemple GE_19.03).

Comme son père Charles, Jacques figure parmi les rares artisans de Suisse à réaliser entièrement lui-même ses vitraux, du dessin à l'exécution, à l'instar de Marcel Poncet dans son propre atelier (Reymond, 1992). A l'aide d'un four construit entièrement par lui et son père, il fabrique avec ce dernier dès le milieu des années 1950 ses propres verres pour la réalisation de vitraux dans la technique de la dalle de verre (Z'Graggen, 1955 ; "Du sac de sable au vitrail achevé [...]", 1956). Cette technique, qui consiste à sertir dans un réseau de béton des pièces de verre épais, est mise au point en France dès le milieu des années 1920 et commence à être exploitée en Suisse par plusieurs ateliers dès le début des années 1950 (Noverraz, Sauterel, Wolf, 2020). Parmi les oeuvres réalisées par l'atelier dans cette technique, on peut citer les dalles de verre du temple de Troinex (env. 1958, par exemple GE_115.02) et, par Jacques seul, les vitraux de l'église Saint-Nicolas de Flüe à Genève en 1967 (GE_93.04), ainsi que les vitraux de l'église Saint-Martin d'Onex (GE_108.04).

Dès le début des années 1960, Jacques est assisté de son fils Blaise (né en 1935), troisième génération de maître-verrier au sein de l'atelier fondé par Charles (C., 1962).

Literature

Abbaléa, S. (2010). Jacques Wasem. Dans K. Tissot (dir.), Artistes à Genève de 1400 à nos jours (p. 638). L'APAGe, Notari.

C., J.-D. (1962, 28-29 juillet). Chez Jacques Wasem, verrier : Résurrection du vitrail. Journal de Genève, 17. https://www.letempsarchives

Du sac de sable au vitrail achevé. Visite à deux "artisans complets". (1956, 26 janvier). L'illustré. Revue hebdomadaire suisse, 4, 3-4. https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/zoom/193175/view?page=3&p=separate&search=%22Charles%20Wasem%22&hlid=4822843571&tool=search&view=0,255,3478,4167

Noverraz, C., Sauterel, V., Wolf, S. (2021). De béton et de verre : La dalle de verre et ses premières utilisations en Suisse. Monuments vaudois, 11, p. 50-59.

Reymond, V. (1992). Marcel Poncet. Paris, France : L�a� �B�i�b�l�i�o�t�h�èq�u�e� �d�e�s� �A�r�t�s�.

Z'Graggen, Y. (1955, 13 janvier). Au royaume de la lumière de l'An neuf. Visite à un atelier de mosaïques et de vitraux. Courrier de La Côte. Feuille d'Avis de Nyon et des districts de La Côte, 1. https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/zoom/485555/view?page=1&p=separate&search=%22Charles%20Wasem%22&hlid=620886220&tool=search&view=1387,50,2002,866