L’atelier est créé par Henri Dobbelaere (1822-1885) vers 1860 à Bruges, sa ville d’origine. Son fils Jules (1859-1916), formé dans l’atelier paternel, en reprend la direction à sa mort en 1885. La production de l’atelier atteint alors un sommet et acquiert une réputation internationale. A sa mort, c’est un cousin éloigné qui reprend l’entreprise, Jules n’ayant que des filles. Après un arrêt de trois ans, Justin Peene (1863-1929) réouvre l’atelier en 1919. Aucun de ses enfants n’étant intéressé par la profession de verrier, c’est son épouse, Alice Delodder (1863 – Bruges) qui perpétue l’entreprise après sa mort, sous le nom de « Weduwe Peene » («Veuve Peene »), jusqu’à ce que son fils, André Delodder, prenne le relais en 1938.
Son fils aîné, Guy Delodder, après un apprentissage de verrier dans l’atelier bruxellois de Frans Crickx, travaille avec son père et prend les rênes de l’atelier en 1953. Son plus jeune fils suit ses traces jusqu’à sa mort en 1991, au moment où il devait en reprendre la direction, mettant ainsi un point final à l’histoire de l’atelier ("PLAATSINGSLIJST VAN HET TEKENINGENARCHIEF VAN HET ATELIER DOBBELAERE – DELODDER", s.d., p. 2-3). En Suisse, l’église Saint-Antoine-de-Padoue de Genève est dotée de vitraux réalisés par cet atelier, du temps de Jules Dobelaere, probablement en 1899 (Sauterel, 2008, p. 82).
PLAATSINGSLIJST VAN HET TEKENINGENARCHIEF VAN HET ATELIER DOBBELAERE – DELODDER. (s.d.). Repéré le 07.04.2016 sur le site KADOC (Documentatie en Onderzoekscentrum voor Religie, Cultuur en Samenleving) : http://kadoc.kuleuven.be/db/inv/941.pdf
Sauterel, V. (2008). Les vitraux genevois entre 1830 et 1900. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 52-94). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.