Vitrail composé, sur un fond damassé rouge, des armoiries de la famille de Mont-le-Grand (?), surmontées d’un heaume empanaché avec en cimier un lion. Elles sont disposées au premier plan sous un encadrement architectural constitué de deux larges colonnes. Au sommet se présente un cartouche avec une date, placé au-dessus d'un arc en plein cintre rehaussé d’ornements en feuilles d’acanthe.

Bon. Le vitrail est déformé et certains verres bougent dans leur encadrement de plomb. Fissures sur certains plombs.

Cette verrière fait partie d’un lot de six vitraux acheté en 1891 auprès de l’antiquaire genevois Giacomo Terracina. Les six oeuvres sont de la main **du verrier bernois Johann Henrich Müller, à qui Gustave Revilliod a commandé en 1883 une série de vitraux pour les portes d'entrée, la coupole et les fenêtres du Musée Ariana (Deonna, 1938, p. 2). Les vitraux de la coupole sont pour la plupart des copies de vitraux anciens datant du XVIe siècle (Deonna, 1938, p. 6 ; Sidler, 1890-1892, p. 7 ; Sidler, 1901, p. 72 ; Sidler 1905, p. 105), provenant essentiellement de l’église réformée d’Ursenbach.

Bien que le vitrail ayant servi de modèle à Müller n’ait pu être identifié, un monogramme apparaissant en haut à droite pourrait nous donner une piste et être attribué à (Hans) Balthasar Federlin de Frauenfeld, qui fut actif au milieu du XVIe siècle. En 1563, il s'est fait naturaliser à Constance et y a épousé la fille du maire Melchior Zündel (1549-57). Il y meurt une vingtaine d’années plus tard en 1582 (Rott, 1926, p. 80). Nous connaissons plusieurs vitraux de sa main, dont deux issus des collections du Musée historique de Thurgovie à Frauenfeld (TG_7, TG_298), qu’il a signé de différents monogrammes (HBF, BHF), dont celui qui est présent sur ce vitrail (BF).