Vitrail rectangulaire représentant, dans un cadre architectural composé de deux colonnes, l’Assomption de la Vierge Marie qui se tient en pied sur des nuages, entourée de quatre anges, au-dessus d’une rivière. Dans la partie inférieure, les apôtres agenouillés en prière la regardent s’élever. De part et d’autre de la scène se dressent des parois rocheuses sur lesquelles se trouvent des arbres et des habitations.

Vitrail restauré encadré d’un cadre rectangulaire de bois moderne, quelques fentes, quelques plombs de casse, plusieurs rayures, plusieurs compléments (centre et partie supérieure du cadre architectural), quelques traces blanches sur l’avers, restauré en 1928 par Jacques Wasem.

Le commanditaire, le peintre verrier, ainsi que la localisation d’origine du vitrail sont inconnus. Le vitrail schwytzois daté vers 1530 représentant le Christ et la femme adultère (SZ_6) possède quelques points communs avec le présent panneau, que ce soit au niveau de son iconographie, de l’absence des armes des donateurs, de sa composition, de sa technique ou encore de son format. Un autre rapprochement peut également être effectué avec les vitraux conservés dans la chambre de Zscheckenbürlin de l’orphelinat communautaire de Bâle. Cet ensemble figure également des scènes bibliques, telles que le Baiser de Judas ou encore le Lavement des pieds du Christ par sainte Marie-Madeleine et est également exempt d’écus armoriés.

Cette iconographie spécifique de l’Assomption représente la Vierge Marie les mains jointes, en pied sur une nuée, portée par quatre anges au-dessus des apôtres. Le centre inférieur de la composition est lacunaire. Il est possible qu’à l’origine, les apôtres aient été réunis autour du tombeau vide de la Vierge Marie. La scène apparaît de manière similaire sur le panneau central du Marienaltar exécuté vers 1505-1510 par le sculpteur allemand Tilman Riemenschneider (vers 1460-1531) et aujourd’hui conservé dans la Herrgottskirche de Creglingen, en Allemagne (LCI, 1990, p. 280).