Médaillon représentant deux écus armoriés accolés, surmontés de heaumes empanachés et de cimiers, sur un décor architectural composé de trois colonnes soutenant des arcs décorés de guirlandes. Le soubassement présente un cartouche avec une inscription des donateurs. La composition est bordée en haut d’une banderole avec deux inscriptions et en bas d’une demi-couronne de feuilles.

Nombreux plombs de casse, trois petits complément.

Le médaillon forme un ensemble avec le panneau aux armes de Friedrich Kleinhans (GE_2117), également conservé au Musée Ariana, de datation, de facture et de style similaires.
Le présent rondel a été donné en 1641 par le couple saint-gallois Heinrich Gonzenbach (1585-1650) et Sabine Zwicker (1591-1647), mariés en 1610. Heinrich Gonzenbach s’est installé à Saint-Gall vers 1600 et y a acquis la bourgeoisie en 1607 (Marcel, 2007). Il était fabriquant et commerçant de textile (DHBS, 1926, p. 491). Les armoiries de la donatrice permettent de la rattacher à la famille Zwiker de Saint-Gall. Le nom de jeune fille de sa mère, Apollonia (†1615), est Kleinhans de Kempten, en Allemagne (HFLSa), tout comme le donateur du second rondel de l’Ariana. Il est dès lors possible que des liens familiaux aient liés les commanditaires de ces panneaux, allant dans le sens d’une donation groupée.

Un rondel daté de 1641 aux armes du couple de Saint-Gallois Christoph Schlappritzi et Martha Fels (VAM_51), aujourd’hui conservé au Victoria and Albert Museum à Londres, possède outre sa datation, un format, une composition et un style similaires aux deux médaillons de l’Ariana. Étant donné les similitudes entre les trois rondels, la date de donation identique et le fait que les commanditaires étaient tous domiciliés à Saint-Gall, il est possible qu’il s’agisse d’un don groupé à destination d’un édifice saint-gallois inconnu.

Le peintre verrier n’est pas identifié. Boesch (1956, p. 32) a attribué le vitrail de Schlappritzi-Fels à Heinrich Guldi (1606-après 1650) de Saint-Gall, notamment pour des raisons historiques et stylistiques, telles que les fioritures qui rehaussent les inscriptions et plus particulièrement la forme du chiffre “1”. Cependant, aucun vitrail n’étant à ce jour attesté de la main de cet artiste, cette attribution doit être abandonnée. Dès lors, le groupe de trois médaillons demeure l’oeuvre d’un peintre verrier non identifié.

Cité dans :

• Sidler, 1905, p. 100, n° 19 ; remarques : “Vitrail rond. Aux Armes de Heinrich Gonzenbach 1641”.

• Deonna, 1938, p. 15, n° 31.