Vitrail rectangulaire représentant, sur un sol carrelé devant un fond uni, un blason armorié surmonté d’un heaume empanaché avec en cimier un avant-bras tenant une étoile. Il se trouve sous un cadre architectural composé de deux piliers soutenant un arc surbaissé comportant une inscription, dont les écoinçons sont ornés de putti. Deux allégories de la paix et de la justice se tiennent en pied devant les piliers. Le soubassement est composé de frises à motifs striés et perlés.

Quelques compléments (fond rouge et écoinçon gauche ?), quelques plombs de casse, restauré en 1927 par Wasem.

Le panneau a été commandé en 1617 par Amédée Mestrezat (1542-1619), âgé de 74 ans comme le souligne l’inscription, alors qu’il occupait la fonction de premier syndic de Genève (Deonna, 1926, p. 174). L’emplacement de l’inscription du donateur sur l’arc, ainsi que la mention de son âge sont des éléments rares.

Malgré l’aspect ancien des verres rouges unis qui constituent le fond, leur authenticité est mise en doute en raison de l’absence de traces de grisaille, ce type de fond étant habituellement damassé. Selon Lapaire (2008, p. 32), Mestrezat pourrait avoir commandé ce vitrail à un atelier de peintres verriers genevois, afin d’en faire don à un bâtiment public important de la cité, tel que la Maison de Ville. Cependant, Genève ne connaissant pas de peintres verriers importants actifs au XVIIe siècle (Deonna, 1942, p. 368-369), cette hypothèse ne peut pas être confirmée. Un atelier français pourrait également en être l'auteur.

Le vitrail a été donné en 1902 par le Dr Pierre-Louis Dunant (1834–1918) de Genève.

Cité dans :

• Deonna, 1926, p. 173-174, n° II, fig. 3.

• Deonna, 1929, p. 143, n° 4701.

• Deonna, 1942, p. 368, fig. 247.

• Lapaire, 2008, p. 31-32, fig. 36.