Le prophète Jérémie debout, en blanc sur fond brun, (réalisé au pochoir), au centre d'un encadrement architectural coloré composé de colonnes à bagues cubiques soutenant un dais gemmé. Un cartouche sur la base contient son nom.
Jeremie
Aucune
Le prophète Jérémie debout, en blanc sur fond brun, (réalisé au pochoir), au centre d'un encadrement architectural coloré composé de colonnes à bagues cubiques soutenant un dais gemmé. Un cartouche sur la base contient son nom.
Jeremie
Aucune
Moyen, planche de bois abîmée
Crayon, gouache, craie grasse
Ce travail préparatoire a été réalisé dans le cadre d'une commande de vitraux pour l'église Saint-Sigismond de Saint-Maurice en Valais. L'église ayant besoin d'être restaurée, le chanoine Louis Poncet propose à son frère de se charger de la réalisation de nouveaux vitraux, afin de remplacer les anciennes verrières du XIXème. La Paroisse disposant de peu de moyens, Marcel Poncet obtient un subside de la fondation Gleyre pour la réalisation de huit vitraux sur le thème des Prophètes. Les quatre premiers vitraux sont posés au cours de l'année 1944, et reçoivent des échos très positifs dans la presse. Les quatre derniers sont réalisés au cours de l'année 1946, et inaugurés en juin 1947. En 1960, les vitraux, alors jugés trop sombres pour la nef, ont été déplacés dans le choeur, superposés les uns au-dessus des autres. Ceux-ci n'ont retrouvé leur emplacement d'origine qu'en 2001, grâce à l'entremise de Jean-Pierre Coutaz, auteur des vitraux actuels du choeur. Ces oeuvres, qui jouent à la fois sur d'audacieux jeux de couleur et une grisaille abondante, semblent condenser les expériences antérieures de Marcel Poncet dans un nouvel équilibre entre ses métiers de peintre et de verrier. Les vitraux de Saint-Sigismond figurent, avec ceux de Saint-Paul de Grange-Canal et les quatre Evangélistes de la cathédrale de Lausanne, parmi ses réalisations les plus célèbres (NOVERRAZ, 2014, pp. 80-88 ; REYMOND, 1992, pp. 79, 108-112, 173-175 ; Dossier "Vitraux, Eglise Saint-Sigismond, Saint-Maurice, 1941-1947", boîte "VITRAUX II, 1932-1947", fonds Poncet, Vitrocentre Romont).
Louis et Marcel pensaient à l'origine réaliser seulement six vitraux avec des figures de roi et de prophètes en camaïeu, et deux fenêtres décoratives contenant des prophéties, avant de s'orienter vers huit vitraux avec des prophètes uniquement et en couleur, en automne 1943. Cette maquette correspondant à ce premier projet avec des prophètes en camaïeu, peut donc être datée entre 1941 (début supposé de la commande, d'après la correspondance échangée entre l'artiste et son frère, le chanoine Poncet) et 1943. Cf: Lettre de Marcel Poncet à Philipp Etter, Président de la Commission fédérale de la Fondation et chef du Département de l’Intérieur, [octobre 1943], Dossier "Vitraux, Eglise Saint-Sigismond, Saint-Maurice, 1941-1947", boîte "VITRAUX II, 1932-1947", fonds Poncet, Vitrocentre Romont.
Gabriel et Antoine Poncet
NOVERRAZ Camille, Marcel Poncet (1894-1953), Au coeur de l'oeuvre d'un artiste-verrier, Mémoire de maîtrise, Université de Lausanne, 2014, pp. 80-88
REYMOND Valentine, précédé d'un essai de Jacques Chessex, Marcel Poncet, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1992, pp. 79, 108-112, 173-175
PONCET Marcel, La violence de l’esprit et la pitié du cœur, textes rassemblés par Monique Silberstein, Lausanne, l’Age d’homme, 1984
KUENZI André, Marcel Poncet, Neuchâtel, éd. du Griffon, 1953, pp. 8-9
MONTMOLLIN (de) Eric, "Problèmes des vitraux", in Perspectives, Année 7, Lausanne, octobre 1951, pp. 28-35
BUDRY Paul, "Retour des prophètes", in Gazette de Lausanne, août 1947
MONTMOLLIN (de) Eric, "Les vitraux des prophètes à Saint-Maurice", in Servir, n°17, Lausanne, 29 décembre 1944.
Gabriel et Antoine Poncet