Name

Marius Enneveux & Bonnet, Genève

Namensvarianten
Eugène Dunand, Carouge · Georges-Albert Jourdin, Genève
Tätigkeitzeitraum
1891–1906
AutorIn und Datum des Eintrags
Camille Noverraz 2015
Standorte mit Objekten
Informationen zur Werkstatt / zum Atelier

D’origine carougeoise, Marius Enneveux inscrit le 25 novembre 1890 au Registre du Commerce, la manufacture genevoise de glaces et verres gravés située au 17, rue du Lac dans le quartier des Eaux-Vives à Genève. Une année plus tard, il s’associe au français Marius Bonnet avec qui il crée une société en nom collectif „Marius Enneveux & Bonnet“. Son siège est déplacé en 1897 dans le quartier des Acacias à la route du Grand-Bureau à Genève. L’une des premières oeuvres connues de l’atelier en terre genevoise serait l’ensemble des vitraux ornementaux du Palais Wilson, réalisées vers 1890. On peut également attribuer à l’atelier quelques verrières décoratives dans des bâtiments civils genevois (Tour-de-l’Ile n°1, rue du Pont-Neuf à Carouge) et des résidences privées (Sauterel, 2008-a, p. 82-83). En dehors de cette production profane, l’atelier réalise un grand nombre de vitraux religieux, notamment l’ensemble des vitraux pour l’église Saint-François-de-Sales à Genève au début du XXe siècle (Sauterel, 2008-a, p. 88), des verrières à Saint-Pierre-aux-Liens à Soral, en 1902 (Sauterel, 2008-b, p. 349-350), Saint-Charles Borromée d’Avusy en 1897 (remplacés par des vitraux de Pierre Estoppey en 1977) (Borel, 2008, p. 183), au temple de Saint-Gervais (Sauterel, 2008-b, p. 294), et à Saint-Hyppolyte au Grand-Saconnex, probablement vers 1905 (Sauterel, 2008-b, p. 321). Un ensemble lui est également attribué à l’église des Saints-Pierre-et-Paul à Satigny, datant de 1903 (Sauterel, 2008-b, p. 344-346). La production de l’atelier en dehors du canton de Genève demeure mal connue, néanmoins nous savons qu’ils ont fait des vitraux dans tous les cantons de Suisse romande, dont ceux pour l’église de Montsevelier dans le Jura, l'église Notre-Dame de Neuchâtel, ou encore au temple de Lavey dans le chablais vaudois (Crevoisier, 2011, p. 30 ; Juillerat, 2011, p. 161 ; Neuenschwander Feihl, 2011, p. 447). L’atelier participe en 1896 à l’Exposition nationale suisse à Genève et y gagne une médaille d’argent pour un vitrail coloré. Ses membres y sont remarqués pour leurs „procédés de gravure à l’acide ou de champ-levés par projections de sable [...] qu’ils appliquent d’une manière qui leur est personnelle“ (Hantz, 1896, p. 475). Dissoute en juillet 1906, la société est reprise par un de leurs verriers, l’artiste français Georges-Albert Jourdin, qui l’inscrit sous le nom d'"atelier de peinture artistique sur verre“, avec le sous-titre „successeur de Marius Enneveux et Bonnet" (Sauterel, 2008, p. 82-83). Après son décès le 16 septembre 1920 (Archives d'Etat de Genvève, s.d.), Eugène Dunand reprend la tête de l’atelier.

Literatur

Sauterel, V. (2008-a). Les vitraux genevois entre 1830 et 1900. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 52-94). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.

Sauterel, V. (2008-b). Catalogue raisonné des vitraux de Genève. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 224-375). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.

Borel, L. (2008). L’époque contemporaine : 1945-2007. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 144-198). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.

Crevoisier, C. (2011). Montsevelier. Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.),Guide artistique de la Suisse (tome 4a, p. 30). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Juillerat, A. L. (2011). Eglise catholique Notre-Dame. Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4a, p. 161). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Neuenschwander Feihl, J. (2011). Lavey. Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4a, p. 447). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Hantz, G. (1896). Les vitraux : à l’Exposition nationale. Journal officiel illustré de l’Exposition nationale Suisse (50), 474-476

Poiatti, M. (2008). Vitrail et modernité. Dans L. Borel (dir.), Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 98-141). Genève, Suisse : APAS Association pour la promotion de l'art sacré : La Baconnière Arts.

Archives d'Etat de Genève. s.d. [Registre du commerce, L 17, folio 136]. Archives inédites.