Name

Tabin-Darbellay, Isabelle

Lebensdaten
Sion 29.11.1947-
Webseite
AutorIn und Datum des Eintrags
Valérie Sauterel 2015; Valérie Sauterel 2024
Standorte mit Objekten
Biografische Daten

Née à Sion en 1947, Isabelle Tabin-Darbellay est issue d’une famille d’artistes, sa mère et son grand-père étant tous deux peintres. Dès son plus jeune âge, elle aime la couleur, dessine et peint. Sur conseil de son père, elle fait une licence en lettres à l’université de Fribourg puis enseigne durant deux ans la littérature française. Parallèlement à ses études, elle fréquente régulièrement l’atelier de l’artiste valaisan Albert Chavaz, un ami proche de la famille, avec qui elle s’initie au vitrail (Tabin, 2017, p. 222). Elle l’assiste dans toutes les étapes de réalisation d’une œuvre verrière et va souvent avec lui dans les églises pour y étudier la lumière et les effets de l’environnement. C’est en le regardant attentivement qu’elle apprend à ses côtés les rudiments du métier de peintre-verrier (Sauterel, 2021).

En 1973, elle s’installe à Savièse, habitant dans la maison construite par Ernest Biéler. Elle continue à seconder Chavaz, qui a son atelier non loin de chez elle, et l’accompagne souvent dans "ses pérégrinations picturales", saisissant les secrets de son art dans le silence de l’observation. D’autres artistes lui procurent des enseignements précieux, tels que Gérard de Palézieux pour la subtilité des nuances ou Roberto Feruzzi pour l’audace des couleurs (Tabin, 2017, p. 223).
Elle débute sa carrière dans le domaine de l’art sacré avec un chemin de croix en peinture pour la chapelle de l’Évêché de Sion en 1981 puis enchaîne ce type de commandes jusqu’au début des années 1990 pour Rimont et Saint-Jodard (1983 et 1985) (France), Savièse (1990) et Uvrier (1992), où elle réalise sa première commande en vitrail. S’ensuivent des réalisations verrières pour Aire-la-ville (1994), Mahé (Seychelles, 1995), Saint-Jodard (France, 1995, 2002 et 2005), La Neuveville (1997), Granges (2001), Nendaz (2003), Granges-Paccot (2005), Saint-Maurice (2008, 2014), Troussures (France, 2010), Lausanne (2013), Lisieux (France, 2017 et 2020), Savièse (2019) et Saint-Martin en 2021 (Tabin-Darbellay, 2020). Dès ses débuts dans le vitrail, elle travaille avec le maître verrier fribourgeois Michel Eltschinger, qui devient rapidement "un complice indispensable à la bonne réalisation de ses œuvres verrières, mais également un maître-verrier fidèle qui sait saisir et traduire avec maestria ses projets " (Sauterel, Noverraz, 2021, p. 141).

En 2004, elle reçoit sa première commande de tapisserie pour l’église de Vercorin. Un autre monde s’ouvre à elle grâce au maître-lissier André Magnat, meilleur ouvrier de France et l’un des plus grands spécialistes du domaine, avec qui elle collabore et qui lui dévoile les subtils secrets de son art (Sauterel, Noverraz, 2021, p. 179-180).

Au cours de toutes ces années, elle continue à peindre et dessiner. Les paysages valaisans l’inspirent régulièrement, mais la Toscane devient son nouveau refuge alors que Venise s’offre à elle. Des découvertes plus lointaines lui procurent des lumières nouvelles : la Grèce, le Japon et le Botswana. Mais son antre saviésan reste toujours son port d’attache où elle croque volontiers ses chiens et ses chats comme ceux de ses amis.
En 2001, elle devient, après Chavaz et Biéler, bourgeoise d’honneur de Savièse, puis reçoit en 2018 la médaille d’or Art, Sciences et Lettres de l’Académie française (Tabin, p. 223). Elle expose régulièrement en Suisse mais également en France et en Italie. En 2017, elle publie un livre sur sa peinture (huiles et aquarelles) (Tabin-Darbellay, 2017) et en 2021 un autre sur ses vitraux et ses tapisseries (Tabin-Darbellay, 2021).

Literatur

Sauterel, V. et Noverraz, C. (2021). Isabelle et Michel Eltschinger ou l’alchimie d’une collaboration. Dans I. Tabin-Darbellay (dir.), Un jour la couleur. Vitrail & tapisserie (p. 141-146). Slatkine.

Sauterel, V. et Noverraz, C. (2021). De la partition de papier à la symphonie des laines : les tapisseries d’Isabelle Tabin réalisées par Andé Magnat. Dans I. Tabin-Darbellay (dir.), Un jour la couleur. Vitrail & tapisserie (p. 179-186). Slatkine.

Tabin, Y. (2017). Ma lumière complice. Dans I. Tabin-Darbellay (dir.), Lumières complices (p. 222-223). Slatkine.

Tabin-Darbellay, I. (2017). Lumières complices. Slatkine.

Tabin-Darbellay, I. (2020). Isabelle. Isabelle Tabin. https://isabelletabin.ch/isabelle%e2%80%a8/

Sauterel, V. (2021, 20 janvier). Interview avec Isabelle Tabin-Darbellay [vidéo]. Dans T. Zurbrügg (réalisateur), Rencontres dans l’atelier du maître verrier Michel Eltschinger. Vitromusée Romont.

Tabin-Darbellay, I. (2021). Un jour la couleur. Vitrail & tapisserie. Slatkine.