Vitrail rectangulaire représentant, dans un cadre architectural gothique (moderne) sur un fond damassé bleu, deux écus aux armes de Fribourg surmontés du blason du Saint-Empire et de la couronne impériale. La pyramide héraldique est flanquée de deux anges aux ailes blanches et rouges qui soutiennent les écus armoriés.

Vitrail en grande partie restauré à l’aide de compléments (cadre architectural ?, écu et ange de gauche), mise en plomb moderne, fente, tâches de peinture, marques de bande adhésive sur l’avers, une marque de cuisson “x”.

Ce vitrail a été fortement restauré à l’aide de compléments (cf schéma). La composition présente des similitudes avec celles des panneaux aux armes de Fribourg (FR_235) et de Franz von Arsent (FR_236), réalisés en 1508 par le peintre verrier fribourgeois Hans Werro l’Ancien (†1517) pour l’église Saint-Maurice de Barberêche, à Fribourg. La représentation des anges est presque identique au premier panneau, tandis que les colonnes qui percent la corniche des pilastres, quoique refaites, sont similaires à celles qui ornent le second vitrail (Bergmann, 2014, p. 742). Une autre verrière armoriée datée vers 1514 et attribuée à ce même peintre verrier représente de manière analogue les anges héraldiques de part et d’autre des armes de Jean-Aimé Bonivard (Anderes, 1963, p. 132-136 ; Bergmann, 2014, p. 383, fig. 274).
Compte tenu de ces rapprochements, le présent vitrail peut être attribué au maître verrier Hans Werro l’Ancien. Cette hypothèse est appuyée par une archive relevée par Lehmann (1906, cahier 5, p. 395) qui indique qu’en 1506 Werro avait reçu 29 livres de la part du Conseil fribourgeois pour les vitraux armoriés livrés à Bellegarde, Marsens et Guin. Alors que les figures d’anges encadrent fréquemment les écus dans les vitraux héraldiques commandés par des ecclésiastiques, leur figuration sur le présent panneau donné par l’État de Fribourg laisse à penser qu’il ornait à l’origine les baies de l’église de l’une de ces trois localités.

Cité dans :

• Sidler, 1905, p. 103, n° 74 ; remarque : daté “1496”.

• Lehmann, 1906, cahier 5, p. 395-396.

• Deonna, 1938, p. 172, n° 68.

• Anderes, 1963, p. 132-134, n° 87, fig. 106.

• Witzleben, 1977, p. 28 et 104, fig. 99.

• Bergmann, 2014, p. 742, fig. 235.1.