Forschung
Ce vitrail va de paire avec le panneau qui représente Saint Jacques le majeur et un religieux en prière (GE_2098), conservé au Musée Ariana à Genève. Le commanditaire et ses armoiries n’ont pas pu être identifiés (Tyrol du Sud ?). Saint Georges et le saint non identifié (saint Thomas ?) pourraient apparaître en tant que saints patrons du lieu d’origine de ces vitraux.
Selon Daniel Parello (communication personnelle, 20 juin 2023), ces deux panneaux ont été réalisés par un atelier d’Augsbourg, en témoignent l’usage de la sanguine, ainsi que le dessin de certains motifs, des pieds et des mains des personnages, des plis des vêtements ou encore des ombres qui modèlent l’architecture.
Plusieurs vitraux bernois du début du XVIe siècle présentent des similitudes de composition avec cet ensemble. C’est par exemple le cas du groupe de quatre panneaux de 1515 attribués au peintre verrier zurichois Hans Funk (vers 1470-fin 1539), commandé par Hans Johann von Erlach et son épouse Magdalena von Mülinen pour l’église réformée de Jegenstorf (BE). L’ensemble représente dans un cadre architectural très ornementé sur un fond damassé bleu leurs armoiries familiales (BE_814 et BE_815), saint Jacques le Majeur (BE_813) et saint Jean-Bapiste (BE_812). Un autre cycle de six verrières exécuté en 1515 pour la même église par le peintre verrier bernois Hans Sterr (avant 1510-avant 1516) et peut-être par Jakob Meyer (vers 1513-vers 1535) sur demande de la ville de Berne représente la Vierge à l’Enfant (BE_794), saint Vincent (BE_790), saint Achatius (BE_795) et des anges (BE_791, BE_792, BE_793). Un autre groupe de six panneaux attribués à Funk et datés de 1517 a été commandé par la ville de Burgdorf (BE) pour l’église réformée de Seeberg (BE) et représente de manière similaire sur deux panneaux, saint Georges et le dragon (BE_580) et la Vierge à l’Enfant (BE_579) en tant que saints patrons de la ville et de l’église à laquelle était rattachée celle de Seeberg.
A la différence des deux panneaux de style allemand dont le cadre architectural demeure plus simple, les cadres architecturaux des ensembles bernois cités ci-dessus sont surmontés de voûtes gothiques extrêmement ornementées. Les vitraux conservés à l’Ariana encadraient probablement à l’origine un autre panneau et étaient peut-être surmontés d’autres vitraux, par exemple des couronnements architecturaux.
Ce panneau provient de la collection constituée par le marchand de soie de Constance Johann Nikolaus Vincent (1785-1865) de 1816 jusqu’à sa mort. Selon le catalogue des enchères de la collection Vincent de 1891 (Heberle, 1891, p. 62), la paire de vitraux provient d’Allemagne. Ils ne figurent pas dans le catalogue de la même collection de Rahn, écrit en 1890. Comme le montre le catalogue de la vente Vincent, le collectionneur achetait régulièrement des verrières provenant du Tyrol. Dès lors, malgré le style augsbourgeois des deux panneaux, il n’est pas à exclure qu’ils puissent provenir du Tyrol.
Cité dans :
Heberle, 1891, p. 62, n° 475.
Sidler, 1905, p. 102, n° 57.
Deonna, 1938, p. 10, n° 10.
Datierung
vers 1520
Zeitraum
1500 – 1525
Eingangsdatum
1891
Schenker*in / Verkäufer*in
Johann Nikolaus Vincent, Constance (vendeur)
Ursprünglicher Standort
Eigentümer*in
Vorbesitzer*in
Johann Nikolaus Vincent, jusqu’en 1891 (Constance) · Provient de la collection de vitraux du Musée d’art et d’histoire de Genève
Inventarnummer
AD 8602