En bas de ce médaillon circulaire deux putti tenant une lance encadrent les armoiries de la commune de Wädenswil qui sont surmontées de deux blasons aux armes de Zurich et de celui du Saint-Empire présentés en pyramide, au-dessus de laquelle se présente un orbe crucifère surmonté de la couronne impériale. Elle est soutenue par deux lions debout, le corps de profil et leur tête de face.
La pyramide héraldique se présente sous un entablement soutenu par deux piliers, de part et d’autre desquels se tiennent deux arquebusiers en pied tenant leurs armes posées devant eux. Au-dessus de l’encadrement architectural se déploie une scène de chasse où sept chiens courent devant un chasseur à cheval.

Moyen. Plusieurs fentes sur la bordure verte, pièce centrale fendue avec deux plombs de restauration au verso, quelques plombs de restauration, lacunes en haut et en bas sur la bordure, quelques compléments de verres, cadre légèrement corrodé, marques de cuissons “X”.

Ce vitrail aux armes de Wädenswil est entré dans les collections du Musée d’art et d’histoire de Genève en 1922 suite à une donation de l’archéologue et numismate français Arthur Engel, mort à Genève en 1935.
Les armes de Wädenswil “sont celles des anciens seigneurs, les nobles de Wädenswil, dont la seigneurie passa à Zurich au XIVe siècle. [...] Elles se trouvent sur un grand nombre de vitraux des XVe et XVIe siècles” (Deonna, 1923, p. 55-56). *
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Suite à un constat d’état, nous pouvons affirmer que ce présent vitrail ne date pas du XVIe siècle, mais est une copie du XIXe siècle d’auteur inconnu. C’est très probablement une réplique d’un rondel aux mêmes armes, aujourd’hui au Musée du Louvre (inv. no. MR 2701), datant de 1572 (Wartmann, 1908, p. 75) qui est sans doute l’oeuvre du peintre verrier zurichois Jos Murer. Entré au Louvre en 1825, il a donc pu être vu par l’auteur de ce présent vitrail.
La confrontation des deux panneaux héraldiques montre qu’ils sont identiques dans leur composition générale comme dans leurs coloris, mais que certains détails révèlent des différences de traitement, comme les deux putti qui, sur le vitrail du XIXe siècle, présentent moins de détails et sont d’une facture plus naïve. Les ornementations sur les colonnes sont également simplifiées, comme celles sur la couronne.

L’inscription au-dessus des armes de la commune de Wädenswil est inexacte aussi bien sur le vitrail du XIXe “Die Sagey Waden lland 1571”, que sur celui du du Louvre “Die Fagty Wädischwil”. Elle devrait se lire “Die Vogtei Wädenswil” (le bailliage de Wädenswil) (Wartmann, 1908, p. 75).