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KF_1500: Vitrail géométrique (partie supérieure)
(FR_Romont_VCR_KF_1500)

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Titel

Vitrail géométrique (partie supérieure)

Art des Objekts
Künstler*in / Hersteller*in
Datierung
1954

Ikonografie

Beschreibung

Carton présentant les trois panneaux supérieurs d’un vitrail dans lesquels sont dessinées diverses formes géométriques. Chaque pièce de verre est numérotée de 1 à x. La numérotation recommence pour chaque panneau. A côté de certains numéros figure un code particulier qui semble indiquer la couleur choisie par l’artiste.

Iconclass Code
48A981 · Ornament aus geometrischen Motiven
Iconclass Stichworte
Inschrift

Trois fenêtre du Choeur / Eglise St Pierre (au verso en haut à gauche)

Signatur

Aucune

Technik / Zustand

Technik

Crayon

Entstehungsgeschichte

Forschung

Ce carton en noir et blanc à l’échelle 1:1 est le projet définitif pour la partie supérieure des vitraux du choeur de l’église Saint-Pierre de Fribourg. Ils sont l’oeuvre de l’artiste italien Gino Severini et de l’atelier fribourgeois A. Kirsch & Co. Les trois vitraux sont identiques et se basent sur un seul dessin composé de deux cartons (KF_1499 et KF_1500).

L’église Saint-Pierre de Fribourg représente l’un des chantiers les plus importants pour le renouveau de l’art sacré dans le canton de Fribourg. Elle est construite entre 1928 et 1931 par l’architecte fribourgeois Fernand Dumas, membre phare du Groupe de Saint-Luc, gagnant d’un concours lancé en 1924 (Lauper, 2008a, p. 12, 19).
Le 27 mai 1931, dès la fin de sa construction, un concours est lancé pour sa décoration, véritable entreprise qui rassemble un grand nombre d’artistes et dont l’achèvement prendra plus de vingt ans (Lauper, 2008b, p. 27). Plusieurs membres du Groupe de Saint-Luc y prennent part, dont l’artiste toscan Gino Severini, et plusieurs artistes fribourgeois affiliés à la SPAS (Rudaz, 2008a, p. 32-33). C’est Severini qui est choisi pour la décoration générale de l’édifice. Mais dès le début, la collaboration avec la paroisse est difficile, et celle-ci cherche à limiter son mandat. Severini aurait voulu que ce soit Alexandre Cingria qui réalise les vitraux, mais les maquettes pour la mosaïque du retable de la chapelle du Christ-Roi que ce dernier présente en 1932 déplaisent (Rudaz, 2008b, p. 41). La paroisse confie donc le grand cycle des verrières de la nef à l’artiste fribourgeois Jean-Edouard de Castella, qui s’était spontanément proposé (Corpataux, Jordan, 1938). Le Conseil de paroisse invoque le manque de ressources et la promesse de dons liés au choix d’un artiste local. Fin 1938, l’artiste avait proposé, avec l’atelier Kirsch et Fleckner, d’offrir un vitrail (Castella et Kirsch, 1938), alors qu’un second le serait par sa parenté (Castella, 1938b). Le Fribourgeois Gaston Thévoz avait souhaité envoyer à la paroisse des croquis et un devis pour ces fenêtres et avait également proposé de donner un vitrail (Thévoz, 1938), mais son offre arrivait trop tard. Severini, qui déplore le choix de Castella, avec lequel il avait déjà dû collaborer à Semsales et dont il n’avait pas hésité à critiquer les qualités artistiques, le qualifiant de “peintre médiocre” (Radin, 2011, p. 32-33), demande à ce que seuls les deux vitraux offerts lui soient confiés et qu’ils soient placés dans la tribune où ils seront moins visibles (Severini, 1939). Mais la paroisse a déjà donné son accord à Castella, qui profite de la guerre et de l’absence de Severini pour concrétiser la réalisation de l’ensemble des verrières (Rudaz, 2008b, p. 39-42).

En mars 1949, Castella, en quête de travail, écrit au président du conseil de paroisse, Joseph Jordan, qu’il serait heureux de leur montrer des esquisses pour les fenêtres du choeur qui selon lui ne peuvent rester vides. Dans sa lettre, il définit clairement comment il voit leur rôle : essentiellement éclairer le retable du choeur. Il y verrait une “composition qui leur donne de la vie et non pas de simples découpages de verres colorés”. En ce qui concerne la lumière “celle-ci exige que ces verrières soient très claires et de couleurs retenues, sans être tout à fait neutres, ni grises, mais du genre sans aucun ton violent”. Il estime “que la décoration principale est la fresque (ou mosaïque)” et donc que “les éléments figuratifs des vitraux devraient être petits et les fonds blancs, patinés, légèrement ombrés”. Selon lui, il faudrait que leurs “coloris soient discrets, s’accordant à n’importe quelle décoration principale du choeur, mais donnant de la vie et rappelant les faits principaux de la vie de st Pierre” (Castella, 1949). La vision de l’artiste sur ces verrières est précise. Il comprend que la fonction de ces vitraux est de mettre en valeur le retable et non de le concurrencer. On constate également qu’il préférerait réaliser des vitraux à figures pour compléter son cycle de la nef plutôt que de simples verrières décoratives (à motifs géométriques), ce qui lui apporterait moins de travail et donc un salaire moins conséquent.
Le Conseil de paroisse lui répond rapidement “qu’il regrette vivement de ne pouvoir passer à l’exécution de son projet” puisque Severini, par contrat, doit se voir soumettre tout projet de décoration pour accord et que certains membres du Conseil pensent qu’il est préférable d’attendre la réalisation de la mosaïque pour songer aux vitraux. De plus, la paroisse, en manque de dons, n’a pas l’argent pour ce travail (Jordan, 1949). Castella n’insiste pas et abandonne ce projet.

Deux ans plus tard, en novembre 1952, Severini demande à Dumas le plan des fenêtres du choeur car il “souhaite réaliser une maquette pour décider [la paroisse] à terminer cette affaire” (Severini, 1951). En janvier 1953, de passage à Fribourg, l’artiste italien se voit officiellement confier le travail pour les verrières du choeur par le curé de la paroisse (Severini, 1953a). Pour la composition, il a décidé “de tenir la partie haute un peu plus sombre que la partie basse, afin de projeter sur la mosaïque une lumière la plus possible unie”. Il raconte à Dumas être “allé chez Fleckner pour chercher des échantillons de verres, peu colorés, pour faire une teinte grisaille composée de couleurs rabattues”. Celui-ci “se procurera le nécessaire lorsqu’il verra la maquette” (Severini, 1953a). Il est surprenant qu’il soit allé chez Fleckner plutôt que chez Kirsch, qui avait déjà réalisé les verrières de la nef et qui se verra finalement attribuer les vitraux du choeur (Kirsch, 1953 et 1954). Était-ce un choix personnel ? On peut le supposer, et peut-être voulait-il signifier une forme d’indépendance vis-à-vis de la paroisse qui avait choisi contre son avis Castella et Kirsch pour les vitraux de la nef.
Le 31 janvier, Severini annonce à l’architecte avoir “bientôt terminé la maquette qui lui a donné énormément de mal”. “Pour se rendre compte de la transparence des verres dont il avait apporté les échantillons”, il s’est rendu “chez le verrier Jacques Le Chevallier, à Fontenay-aux-Roses, pour assembler les verres selon leur qualité”. Il promet d’envoyer à Dumas “une maquette avec les verres numérotés, la plus précise possible” (Severini, 1953b). Fin mai, Severini écrit une nouvelle fois à Dumas pour lui dire que finalement “le vitrail attendra”. Selon lui, “il est préférable de le faire après les retouches à la tête du Christ” de la mosaïque du retable. Il lui précise une nouvelle fois “tout le travail que cette maquette lui a demandé”, absolument comme s’il avait fait des figures, “chaque verre étant contrôlé avec un verre véritable et numéroté” (Severini, 1953d). Ces propos révèlent que Severini n’est pas un artiste-verrier. Il s’agit en effet de sa première expérience dans le domaine du vitrail, et il ne connaît pas les méthodes pour réaliser un carton, qui se font traditionnellement comme il le décrit, son mode de travail n’ayant rien d’extraordinaire. En revanche, le fait de se servir de formes géométriques comme code sur les cartons est particulier et rappelle la grande passion de l’artiste pour la géométrie.

Début février, Severini envoie un courrier au curé Zurkinden lui annonçant l’expédition de sa maquette et lui précise, comme demandé, le montant de 1’500 francs pour ses honoraires, incluant la surveillance de l’exécution (Severini, 1953c). Le conseil de paroisse lui répond que les émoluments annoncés dépassent de loin ce qui est habituellement versé pour ce genre de travail et que l’exécution du projet n’est donc pas possible (Philipona, 1953). Il faut en effet préciser que les tarifs pratiqués pour la réalisation de fenêtres ornementales (dites en “grisaille”) sont généralement presque trois fois moins chères que des vitraux narratifs. Finalement, Severini écrit au secrétaire de la paroisse qu’il renonce à toute rétribution (Severini, 1953e). Il préfère vraisemblablement voir son projet se réaliser afin que celui-ci serve au mieux, comme il le souhaitait, sa mosaïque, plutôt que la réalisation des vitraux soit dévolue à un autre artiste. Il faudra pourtant encore attendre une année avant que les verrières de Severini ne soient réalisées par la maison A. Kirsch & Co. Dans une lettre à Dumas de novembre 1954, Severini informe l’architecte que “les vitraux à St-Pierre sont en cours de travail et très beaux” (Severini, 1954).

Datierung
1954
Eingangsdatum
23.12.1991
Schenker*in / Verkäufer*in

Donation privée

Eigentümer*in

Vitrocentre Romont

Vorbesitzer*in

Collection privée

Bibliografie und Quellen

Literatur

Castella, J.-E. (1949, 16 mars). [Lettre à Joseph Jordan]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Kirsch, A. (1953, 21 septembre). [Lettre au Conseil paroissial de Saint-Pierre]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Kirsch, A. (1954, 10 novembre). [Lettre au Conseil paroissial de Saint-Pierre]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Jordan, J. (1949, 8 avril). [Lettre à Jean-Edouard de Castella]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Philipona, E. (1953, 4 avril). [Lettre à Gino Severini]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Radin, G. (2011). Correspondance Gino Severini Jacques Maritain (1923-1966). Florence, Italie : Leo S. Olschki.

Rudaz, P. (2008a). Un concours de circonstance pour un décor haut en couleur. L’église Saint-Pierre à Fribourg (Patrimoine fribourgeois), (18), 308-47.

Rudaz, P. (2008b). Un grand peintre trop encombrant ? L’église Saint-Pierre à Fribourg (Patrimoine fribourgeois), (18), 38-43.

Severini, G. (1949, 25 septembre). [Lettre à Fernand Dumas]. Correspondance Severini-Dumas 1937-1954. Archives du Musée de Charmey, Charmey.

Severini, G. (1951, 22 novembre). [Lettre à Fernand Dumas]. Correspondance Severini-Dumas 1937-1954. Archives du Musée de Charmey, Charmey.

Severini, G. (1953a, 22 janvier). [Lettre à Fernand Dumas]. Correspondance Severini-Dumas 1937-1954. Archives du Musée de Charmey, Charmey.

Severini, G. (1953b, 31 janvier). [Lettre à Fernand Dumas]. Correspondance Severini-Dumas 1937-1954. Archives du Musée de Charmey, Charmey.

Severini, G. (1953c, 8 février). [Lettre au curé Zurkinden]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Severini, G. (1953d, 31 mai). [Lettre à Fernand Dumas]. Correspondance Severini-Dumas 1937-1954. Archives du Musée de Charmey, Charmey.

Severini, G. (1953e, 30 octobre). [Lettre à Rouiller]. Archives de la paroisse Saint-Pierre, Fribourg.

Severini, G. (1954, 15 novembre). [Lettre à Fernand Dumas]. Correspondance Severini-Dumas 1937-1954. Archives du Musée de Charmey, Charmey.

Bildinformationen

Name des Bildes
FR_Romont_VCR_KF_1500
Fotonachweise
© Vitrocentre Romont
Aufnahmedatum
2018
Copyright
© 2024, ProLitteris, Zurich
Eigentümer*in

Vitrocentre Romont

Inventar

Referenznummer
KF_1500
Autor*in und Datum des Eintrags
Valérie Sauterel 2024