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GSL_619: Jésus et la femme adultère et guérison du paralytique
(VD_VillarsLeTerroir_EgliseStNicolas_GSL_619)

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Titel

Jésus et la femme adultère et guérison du paralytique

Art des Objekts
Künstler*in / Hersteller*in
Werkstatt / Atelier
Datierung
1949
Masse
270 x 104 cm

Ikonografie

Beschreibung

Vitrail en plein cintre comportant deux scènes narratives superposées.
En haut, la femme adultère, blonde et se cachant la poitrine partiellement dénudée de ses mains, les yeux baissés, est accompagnée d’un homme vêtu de rouge sur sa gauche et d’un autre sur sa droite, barbu, qui la montre du doigt. Un quatrième personnage, en robe de bure franciscaine, lève ses deux mains en direction du Christ auréolé, agenouillé au premier plan, en train de dessiner sur le sol. A l’arrière-plan, deux colonnes doriques portant un entablement suggèrent l’architecture d’un temple antique. Sous le Christ, le sol géométrisé s’interrompt pour laisser place à la scène inférieure.
Celle-ci illustre le Christ, debout à droite, bénissant et prenant la main d’un homme paralysé, dont le corps est soutenu par des cordes suspendues depuis le toit. Torse nu et vêtu d’un pagne, il est aidé par un jeune homme en rouge sur sa droite, juste à côté d’une chaise de laquelle il vient probablement de soulever le paralytique. Un quatrième personnage en orange, agenouillé au premier plan de dos mais tournant son visage, assiste à la scène, exprimant la surprise. L’épisode se déroule dans un intérieur suggéré par le carrelage du sol, la toiture en tuiles et par des murs de pierre.
Les scènes sont délimitées par un fin filet jaune composant des volutes dans les parties inférieure et supérieure, agrémentées de gemmes. Une seconde bordure claire avec des verres en pointe de diamant compose le fond de la fenêtre.

Iconclass Code
73C42 · Christus heilt Gelähmte
73C4221 · ein Gelähmter wird duch das Dach des Hauses, in dem Christus predigt, herabgelassen
73C7222 · die Pharisäer bringen eine Frau zu Christus, die des Ehebruchs beschuldigt wird (Johannes 8:2-11)
73C72221 · Christus zeigt oder schreibt auf die Erde
Iconclass Stichworte
Inschrift

Aucune

Signatur

Paul Monnier / Jo / 1949 (en bas à droite de la scène du paralytique)

Technik / Zustand

Technik

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent, verre plaqué gravé à l’acide

Entstehungsgeschichte

Forschung

Ce vitrail a été réalisé en 1949 par l’artiste Paul Monnier et l’atelier Chiara de Lausanne, pour la nef de l’église de Villars-le-Terroir.

En 1938-1939, une première rénovation du choeur est entreprise par l'architecte fribourgeois Fernand Dumas, en collaboration avec les artistes du Groupe de Saint-Luc Gaston Faravel, Gaston Thévoz et Marcel Feuillat. Elle donne lieu à la réalisation du retable, comprenant un vitrail en son centre, et de quatre verrières ornementales de Thévoz dans le choeur, tandis que Faravel conçoit un vitrail dans la sacristie. En 1947, à l’occasion du centenaire de la paroisse, une nouvelle campagne de travaux est prévue à l’église, comprenant la création de quatre nouveaux vitraux (Pittet, [2020], p. 118). Suite aux dons généreux des paroissiens et sociétés locales (Pittet, [2020], p. 91), il semble qu’il ait finalement été possible de remplacer tous les vitraux de la nef (nous savons grâce à une photo ancienne montrant l’intérieur de l’église avant 1938 que celle-ci était garnie de verrières, probablement ornementales) (Pittet, [2020], p. 101]. Les archives paroissiales relatives à cette période ayant disparu, les circonstances de la réalisation de ce cycle de dix grands vitraux de la nef par Monnier, daté de 1949, demeurent inconnues.

A l’exception des deux fenêtres situées au niveau de la tribune, dont les dimensions sont différentes, l’artiste conçoit ses dix fenêtres suivant un schéma identique. Deux scènes narratives très colorées sont superposées au centre de la fenêtre et ressortent sur un fond ornemental géométrique composé de verres pâles, agrémenté d’une bordure très originale ornée de motifs de pierres précieuses. Par cette construction claire et la disposition des riches coloris en un équilibre des tons chauds et froids, l’artiste assure la lisibilité du dessin malgré une iconographie complexe, allant de l’Ancien au Nouveau testament. Le cycle commence avec le deuxième vitrail situé à gauche de la nef, illustrant la Création du monde, de l’Homme et de la Femme, puis se poursuit en direction du choeur jusqu’à la Visitation. La lecture reprend à droite de la nef en direction de la tribune avec la Nativité et l’arrivée des Mages à Bethléem pour s’achever avec la Transfiguration et Pierre prêchant aux peuples du monde. Il est complété, au niveau de la tribune, par la représentation de la statue de Notre-Dame de Lausanne et du Roi David, côté nord-ouest, et de l’Agneau sur le livre aux sept sceaux avec les symboles des Évangélistes, côté sud-est. Nous ignorons si l’artiste a reçu des directives précises concernant les scènes à représenter, mais l’on peut supposer que cela a été le cas, à l’instar d’un cycle comparable par son ampleur et sa complexité, celui de Haute-Nendaz (1946) (par exemple GSL_373 ; GSL_374), pour lequel l’artiste avait travaillé sous la supervision du chanoine Marcel Michelet, docteur en philosophie et théologie (Germanier, 2000, p. 13-14).
Au lieu d’avoir construit ses scènes sur deux panneaux séparés par des bordures ornementales ou des inscriptions, suivant un schéma plus traditionnel d’ailleurs adopté à Haute-Nendaz, Monnier a préféré fondre les deux narrations en les disposant l’une au-dessus de l’autre avec parfois des éléments apparaissant à cheval entre les deux scènes, comme dans le vitrail d’Adam et Eve chassés du paradis (GSL_610), dans lequel le serpent ayant causé leur déchéance fait la transition entre la partie supérieure et inférieure, ou dans l’arrivée des Mages, où la tête de Balthazar surgit dans l’épisode de la Nativité (GSL_617). Le sol de la scène supérieure est également interrompu abruptement et montré en coupe, comme si les personnages des scènes étaient les acteurs d’une pièce de théâtre évoluant dans un décor. Cette configuration originale exprime l’admiration de Monnier, partagée par de nombreux artistes du Groupe de Saint-Luc, pour le théâtre (Noverraz, 2022, p. 80-82).

Comme à son habitude, l’artiste collabore avec l’atelier Chiara de Lausanne, travail d’équipe dont le vitrail de Pierre prêchant aux peuples rend compte, en indiquant les noms de trois verriers de l’atelier lausannois : André Stein, Charles Buhlmann et Georges Gamon. Il est rare de voir figurer une telle dédicace aux employés de l’atelier sur des vitraux, ce qui prouve toute la valeur que l’artiste accordait à une telle collaboration. On retrouve une dédicace similaire sur l’une des verrières du cycle de Haute-Nendaz (GSL_377). Les vitraux de Villars-le-Terroir lui offrent aussi l’occasion de rendre hommage à ses trois enfants et à son épouse, dont les prénoms (Claude, Françoise, Jo et Bruno) figurent sur les verrières, à côté de sa signature. Cette intégration des noms de membres de la famille dans un vitrail constitue également une rareté.

Datierung
1949
Eigentümer*in

Commune de Villars-le-Terroir

Bibliografie und Quellen

Literatur

Germanier, S. (2000). Histoire de la construction de l’église de Haute-Nendaz. Dans : Église et chapelle Saint-Michel de Haute-Nendaz (p. 1-22). Nendaz, Suisse : Nendaz Panorama.

Noverraz, C. (2022). Le Groupe de Saint-Luc (1919-1945) : E�x�p�r�e�s�s�i�o�n� �e�t� �q�u�êt�e� �d�’i�d�e�n�t�i�t�é �d�’u�n�e� �S�o�c�i�ét�é �a�r�t�i�s�t�i�q�u�e� �c�a�t�h�o�l�i�q�u�e� �d�a�n�s� �l�’E�u�r�o�p�e� �d�e l’entre-deux-guerres [thèse de doctorat inédite]. Université de Lausanne.

Pittet, R. ([2020]). Villars-le-Terroir. Histoire de la commune. Villars-le-Terroir, Suisse : s.n.

Bildinformationen

Name des Bildes
VD_VillarsLeTerroir_EgliseStNicolas_GSL_619
Fotonachweise
© État de Vaud, Documentation MAH-PBC (photo : Rémy Gindroz)
Aufnahmedatum
2021
Copyright
© Ayants droit
Eigentümer*in

Commune de Villars-le-Terroir

Inventar

Referenznummer
GSL_619
Autor*in und Datum des Eintrags
Camille Noverraz 2024