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GSL_131: Christ Roi trônant
(VS_Finhaut_EgliseNotreDameDeL'Assomption_GSL_131)

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Titel

Christ Roi trônant

Art des Objekts
Künstler*in / Hersteller*in
Werkstatt / Atelier
Datierung
1929
Masse
225 cm diamètre

Ikonografie

Beschreibung

Le Christ-Roi, vêtu d’une cape au col d’hermine, est couronné et assis sur un trône décoré de têtes de lions. Il porte une épée dressée de sa main droite et de l’autre un globe. A l’arrière-plan, des bâtisses sont représentées au pied du Christ sur un fond rouge, alors qu’au sommet un soleil rayonne.
Des rideaux bleus à franges jaunes flottent de part et d’autre de la scène.

Iconclass Code
11D3222 · Christus Rex
Iconclass Stichworte
Inschrift

IHS (en haut)
CHRISTUS · REX (en bas)

Signatur

AC [monogramme en ligature] (en bas à droite sous le lion)

Technik / Zustand

Technik

Vitrail au plomb, grisaille, jaune d’argent, verre structuré, verre cathédrale, cabochons

Entstehungsgeschichte

Forschung

Ce vitrail est réalisé en 1929 par l’artiste genevois Alexandre Cingria pour la rose de la tribune des orgues de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Finhaut, construite par l’architecte phare du Groupe de Saint-Luc, Fernand Dumas. Cingria conçoit également l’ensemble des fenêtres hautes de la nef.

L’architecte de l’église de Finhaut, Fernand Dumas, fait une nouvelle fois appel à Alexandre Cingria pour la décoration et la polychromie intérieures du sanctuaire après leur collaboration à l’église d’Echarlens dans le canton de Fribourg. Placée, comme cette dernière, sous le vocable de Notre-Dame de l’Asssomption, le thème marial est omniprésent dans la décoration du bâtiment, notamment par la récurrence de la teinte bleue. Mais l’identité iconographique de l’église est aussi marquée par le vitrail de rose de la tribune des orgues, représentant le Christ-Roi (Gross, 2006, p. 15-16). Ce sujet c�o�r�r�e�s�p�o�n�d� �p�a�r�f�a�i�t�e�m�e�n�t� �à �l�’e�s�p�r�i�t� �m�i�l�i�t�a�n�t� �q�u�i� �a�n�i�m�e� �l�e� �G�r�o�u�p�e� �d�e� �S�a�i�n�t�-�L�u�c� et c�o�ïn�c�i�d�e� �a�v�e�c� �l�’e�n�c�y�c�l�i�q�u�e� �Quas primas, **a�y�a�n�t� �i�n�s�t�i�t�u�é �l�a� �f�êt�e� �d�u� �C�h�r�i�s�t�-�R�o�i� �en �1�9�2�5�,� �a�f�f�i�r�m�a�n�t� �l�a� �r�o�y�a�u�t�é �n�o�n� �s�e�u�l�e�m�e�n�t� �d�i�v�i�n�e�,� �m�a�i�s� �ég�a�l�e�m�e�n�t� �h�u�m�a�i�n�e� �d�u� �C�h�r�i�s�t�.� �T�r�ès� �a�p�p�r�éc�i�ée� �p�a�r� �C�i�n�g�r�i�a�,� �c�e�t�t�e� �t�h�ém�a�t�i�q�u�e� �p�e�r�m�e�t� �à �l�’a�r�t�i�s�t�e� �d�e� �p�o�u�s�s�e�r� �à �s�o�n� �p�a�r�o�x�y�s�m�e� �l�’i�m�b�r�i�c�a�t�i�o�n� �e�n�t�r�e� �l�a� �f�i�g�u�r�e� �d�u� �r�o�i�,� �d�u� �g�u�e�r�r�i�e�r� �e�t� �d�u� �d�i�e�u� �(Noverraz, 2022, p. 324). Monumentale par sa taille, cette verrière l’est aussi par l’impression de force que dégage ce Christ, trônant devant une ville sombrant dans la nuit. L’artiste reprend ce thème l’année suivante pour l’un des vitraux du choeur de l’église de Lutry. Alors que le Christ s’y présente en tant que monarque, à Finhaut il est un soldat conquérant.

L’artiste genevois s’est souvent vu reprocher son manque de lisibilité, Dumas lui-même n’ayant pas voulu lui octroyer la réalisation des vitraux de la nef de l’église de Semsales par crainte de son art indiscipliné (Radin, 2011, p. 33). Il a su, pour cette composition, rester sobre dans sa décoration, réduite à l’essentiel. La puissance de ce vitrail réside principalement là, mais aussi dans le choix des couleurs et des verres. Alors que sur les verrières hautes de la nef ce sont les bleus qui dominent, contrastant avec la teinte jaune des murs, Cingria ajoute ici à ces teintes une dominante de rouge flamboyant, extrêmement nuancé. En l’étudiant de près, on constate qu’il a choisi des verres très variés (différents verres structurés, des cabochons) pour les mettre au service de son dessin. L’épée est un très bon exemple. Grâce à des verres aux textures différentes, il arrive parfaitement à rendre l’impression du métal, lui permettant de réduire au minimum la peinture à la grisaille. Le traitement des figures et le soin apporté à la représentation des costumes soulignent également l’étroite imbrication qui existe chez Cingria entre sa carrière de peintre-verrier et de décorateur de théâtre (Meylan, 1993, p. 43-44). L’usage du rideau vient corroborer cette impression. Il a déjà travaillé ce motif en 1927 dans la représentation cartographique de Rome, de l’Egypte et Israël, du Sinaï et de Jérusalem (GE_28.01, GE_28.02, GE_28.03 et GE_28.04) pour l’église Sainte-Croix de Carouge, vitraux aujourd’hui placés à la chapelle Sainte-Marie-du-Peuple à Châtelaine.

Cette rose monumentale est réalisée par l’atelier lausannois Chiara (Chiara, 1928),
avec lequel Cingria a travaillé probablement pour la première fois à l’église Saint-Paul à Cologny pour les verrières du vestibule en janvier 1926 (par exemple GE_08.05), puis durant l’année à Echarlens pour la pose de la rose de la tribune (GSL_147) (Cingria, 1926). L’année suivante ils travailleront ensemble pour le temple de Saint-François à Lausanne où l’atelier lui est imposé (Rudaz, 1998, p. 38). Il collaborera ensuite longuement avec la maison lausannoise, dont il devient même le directeur artistique, comme le mentionne une brochure publicitaire de 1931 produite par l’atelier (“Vitraux d’art [...]”, 1931).

Datierung
1929
Eigentümer*in

Paroisse catholique de Finhaut

Bibliografie und Quellen

Literatur

Biffiger, S, et Beytrison, I. (2012). Finhaut. Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4b, p. 469 – 470). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.

Christina, G. (2006). Restauration des vitraux – une cure de jouvence. Dans : Eglise paroissiale de Finhaut : restauration 2004-2005 (p. 53-59). Finhaut, Suisse : Paroisse de Finhaut.

Chiara, P. (1928, 17 juin) [Facture]. Archives de la paroisse de Finhaut, Suisse.

Dunand, E. (1925, 16 juin) [Lettre]. Archives de la paroisse de Semsales, Suisse.

Gross, S. (2006). Eglise de Finhaut – un monument exceptionnel signe de renouveau. Dans : Eglise paroissiale de Finhaut : restauration 2004-2005 (p. 7-27). Finhaut, Suisse : Paroisse de Finhaut.

Gross, S. (2001). L’église paroissiale de Finhaut [mémoire de Licence inédit]. Université de Genève.

Lauper, A. (1995, octobre). Nova et Vetera : Fernand Dumas bâtisseur d'églises. Le Groupe de Saint-Luc (Patrimoine fribourgeois), (5), 17-32.

Lugon-Moulin, C. (2006). Restauration de l’édifice – une redécouverte. Dans : Eglise paroissiale de Finhaut : restauration 2004-2005 (p. 29-39). Finhaut, Suisse : Paroisse de Finhaut.

Meylan, P. (1993). R�e�n�é �M�o�r�a�x� �e�t� �A�r�t�h�u�r� �H�o�n�e�g�g�e�r� �a�u� �T�h�éât�r�e� �d�u� �J�o�r�a�t�. G�e�n�èv�e�, Suisse : �S�l�a�t�k�i�n�e� �R�e�p�r�i�n�t�s�.

Morand, M.-C. (1995). Le Groupe de Saint-Luc en Valais : une carrière difficile. Le Groupe de Saint-Luc (Patrimoine fribourgeois), (5), 13-16.

Noverraz, C. (2022). Le Groupe de Saint-Luc (1919-1945) : E�x�p�r�e�s�s�i�o�n� �e�t� �q�u�êt�e� �d�’i�d�e�n�t�i�t�é �d�’u�n�e� �S�o�c�i�ét�é �a�r�t�i�s�t�i�q�u�e� �c�a�t�h�o�l�i�q�u�e� �d�a�n�s� �l�’E�u�r�o�p�e� �d�e l’entre-deux-guerres [thèse de doctorat inédite]. Université de Lausanne.

Radin, G. (ed.). (2011). Correspondance Gino Severini Jacques Maritain (1923 – 1966). Florence, Italie : Leo S. Olschki.

Rudaz, P. (1998). Carouge, foyer d’art sacré, 1920-1945. Carouge, Suisse : Ville de Carouge.

Vitraux d’art. Industrie suisse. Exécutés par la Maison Chiara de Lausanne sur les projets et avec la collaboration d’Alexandre Cingria [Catalogue publicitaire]. (1931). Centre des littératures en Suisse romande (CLSR), Lausanne, fonds Alexandre Cingria.

Bildinformationen

Name des Bildes
VS_Finhaut_EgliseNotreDameDeL'Assomption_GSL_131
Fotonachweise
© Vitrocentre Romont (Photo : Cyrille Girardet)
Aufnahmedatum
2023
Eigentümer*in

Paroisse catholique de Finhaut

Inventar

Referenznummer
GSL_131
Autor*in und Datum des Eintrags
Valérie Sauterel 2024