Forschung
Provenant de la collection T. Anstey Guthrie dont l’ensemble a été légué au Victoria and Albert Museum en 1934, le vitrail était considéré lors de son entrée dans les collections comme suisse et daté de 1619, comme indiqué sur le cartouche inférieur (V&A, documentation, état du 20 décembre 2013 ; sur le legs, voir ibid., inv. C.73-1934).
La partie supérieure représente une scène de la vie quotidienne représentant des hommes déposant des gages chez un usurier. Le modèle peint, dessiné ou gravé de cette composition n’a pas été identifié.
En 1954, Paul Boesch précise n’avoir aucune hypothèse d’identification concernant les armes et le patronyme de Christian Noppis qui lui sont totalement inconnus (V&A, documentation, état du 20 décembre 2013). Noppis ne semble pas en effet être un patronyme suisse. Selon Hans Lehmann, il pourrait provenir d’une ancienne famille de Strasbourg (ibid.). Cette information n’a pas pu être confirmée. Il existe cependant une branche Noppis qui compte un Johann Christian dans la seconde moitié du XVIe siècle, documentée à Rottweil, ancienne ville romaine située dans le Bade-Wurtemberg, mais il n’est pas établi qu’il s’agisse de la même personne voire de la même famille.
En 1935, Hans Lehmann émit l’hypothèse que la présence de saint Jean l’Evangéliste sur le panneau de Londres pourrait constituer une référence au donateur, qui partage le même prénom, tandis que celle de saint Barthélemy pourrait être en lien avec le peintre-verrier : sur cette base, il proposa d’attribuer le vitrail à Barthélemy Lingg Père, issu d’une dynastie de peintres-verriers dont on confondait encore les membres, les lieux d’activité ainsi que l’origine (ibid.).
En 1952, sans commenter les hypothèses de Lehmann, Boesch précisa la dynastie des Lingg : Barthélemy I serait né à Zoug vers 1555 et mort à Strasbourg après 1612 ; Barthélemy II serait né en 1581 à Strasbourg ; enfin, Barthélemy III serait également né à Strasbourg en 1597 et mort dans cette ville après 1629 (ibid. ; sur les Lingg, voir Bergmann 2004b, p. 74-75 ; Gartenmeister 2019, consulté le 1er décembre 2020).
Daté de 1619, le vitrail pourrait par conséquent être attribué à Barthélemy Lingg II voire III. Le vitrail de Londres peut en effet être comparé au vitrail héraldique aux armes de la corporation des bateliers, daté de 1604, attribué à Barthélemy Lingg II et aujourd’hui conservé au Musée historique de Strasbourg, où l’on retrouve une composition identique, avec le même type de cimier, ainsi que des figures semblables.
Datierung
1619
Eingangsdatum
1934
Herstellungsort
Eigentümer*in
Londres, Victoria and Albert Museum
Vorbesitzer*in
Avant 1934, Londres (?), collection T. Anstey Guthrie ; 1934, Londres, British Museum, achat par Dr Eric G. Millar ; 1934, Londres, Victoria and Albert Museum, don
Inventarnummer
C.105-1934