L’église actuelle a été élevée sur des murs reliés à la villa romaine de Curcius. A cet emplacement, une première église carolingienne fut érigée et possédait une petite abside semi-circulaire qui fut remplacée par un chœur rectangulaire voûté durant la seconde moitié du XIIIe ou au XIVe siècle. Le bâtiment d’aujourd’hui doit au XVe siècle son clocher porche et une partie de son plan. En 1624, le sol a été surélevé de 2,5 m. En 1827, le sanctuaire a été fortement agrandi côté chœur, une tribune a été construite et la cure rebâtie. Entre 1876 et 1897, l’église est cédée aux catholiques libéraux. En 1921, elle est classée. Entre 1923 et 1927 une restauration est menée par l’architecte Adolphe Guyonnet et des artistes du Groupe Saint-Luc : les peintres Cingria et Gambert ainsi que l’orfèvre Reuss apportent leur contribution au décor. En 1959, les façades sont rénovées. Entre 1979 et 1985 le choeur est réaménagé selon les consignes de la liturgie de Vatican II. L’autel et la chaire de 1926 sont démolis et cinq vitraux de Marc Hénard sont posés (BAYER 1987 / BRULHART-DEUBER-PAULI (1985) 1993).
Antoine Bayer, Histoire de la paroisse de Corsier-Anières, Saint-Maurice, 1987.
Armand Brulhart et Erica Deuber-Pauli, “Commune de Corsier”, in Ville et canton de Genève, coll. “Arts et monuments”, SHAS, Berne, (1ère éd. 1985) 1993, p. 250 .