Name

Broillet, Henri

Lebensdaten
Fribourg 13.05.1891–8.12.1960 Lausanne
AutorIn und Datum des Eintrags
Valérie Sauterel 2015
Standorte mit Objekten
Biografische Daten

Né le 13 mai 1891 à Fribourg, Henri Broillet étudie au Technicum de Fribourg et à l’École des Beaux-Arts de Genève, notamment auprès d’Edouard Ravel et Louis Dunki. Il parfait sa formation à l'étranger, d'abord à l’Ecole des Arts décoratifs de Munich puis à l’Académie de Florence et enfin dans les ateliers d’Art Sacré à Paris, où il suit l’enseignement de Maurice Denis (Gremaud, 2009, p. 2).
En 1923, l’artiste fribourgeois travaille à une peinture sur le thème du Couronnement de la Vierge pour l’arc triomphal de la chapelle de Bourguillon (S., 1923, p. 3 et M., 1954, p. 3). Il réalise plusieurs œuvres peintes pour la chapelle des Sœurs du Grand Séminaire de Fribourg (Christ en croix, saint François, sainte Elisabeth) et pour l’Oeuvre de Saint-Paul (Christ au Jardin des oliviers) (M., 1954, p. 3). En 1954, il peint deux statues de Molinari, l’une de Pie X et l’autre du curé d’Ars à l’église des Cordeliers (M., 1954, p. 3). Mais c’est avant tout dans l’art du vitrail qu’il œuvre. Il débute sa carrière de peintre verrier très jeune, avec la réalisation du cycle de tendance Art nouveau pour l’église Saints-Pierre-et-Paul de Villars-sur-Glâne et va ensuite enchaîner les commandes : pour l’ancienne église Saint-Etienne de Villarepos, le chœur de la collégiale de Romont (1917), l’église Saint-Maurice de Fribourg, l’église des Augustins à Fribourg, la chapelle Sainte-Anne de Sommentier (1918 et 1919),l’église Saint-Etienne de Belfaux, le chœur de l’église Saint-Aubin dans le village du même nom (1922), la fenêtre axiale de l’église réformée de Morat, le baptistère de l’église Notre-Dame de l’Assomption d’Echarlens (1926), l’église Saint-Martin d’Avry-devant-Pont (1924 et 1929), l’église Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Tours (vers 1925), l’église catholique de Payerne (1930, 1931 jusqu’à 1952), la cage d’escalier de l’imprimerie Saint-Paul à Fribourg (1933), la chapelle Notre-Dame-du-Chêne à Attalens, la rose de la façade occidentale de l’église Saint-Pierre à Fribourg (1934), l’église Saint-Jacques de Nuvilly (1937), la chapelle de l’EMS des Fauvettes à Montagny-la-Ville (1939, aujourd’hui déposés), le chœur du sanctuaire de Montagny-les-Monts et le chœur de l’église de Chandon (1941) (S., 1960, p. 15). 
Tout au long de sa carrière, il travaille dans le domaine de l’art sacré. Broillet est, avec Jean-Edouard de Castella, l’un des deux artistes fribourgeois dont les noms figurent sur la liste des membres figurant dans la première publication officielle du Groupe de Saint-Luc à l'époque où la Société s'appelait encore Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice (Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice, 1920, [p. 4]). Si les deux artistes adhèrent à la première bouture de ce collectif artistique catholique, ils s'en distancient rapidement, tout en continuant à collaborer à certains chantiers dirigés par ses membres. Dès la fondation de la Société Saint-Luc, qui succède au Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice en 1924, le nom de Broillet ne figure déjà plus sur les listes de membres (Societas Sancti Lucae, 1926, p. 13). 
Bien que se considérant avant tout comme un peintre (paysagiste et portraitiste, bien qu’il n’aimait pas faire des portraits), il s'intéresse de près à de nombreux autres domaines artistiques : décoration et scénographie de théâtre, gravure, orfèvrerie, arts graphiques, broderie et ferronnerie, pour laquelle il réalise des dessins, notamment pour la chapelle de l’Hôpital des Bourgeois et Notre-Dame-de-Tours) (M., 1954, p. 3). La restauration d'oeuvres d'art est également une activité importante dans sa carrière, dans des domaines aussi variés que le vitrail, la sculpture et la peinture. En 1930, il restaure notamment la grande verrière de l'abbaye cistercienne d'Hauterive, travail de longue haleine. Broillet a non seulement retrouvé en Suisse et à l’étranger certains médaillons originaux,  en complétant d'autres conservés partiellement et en en créant complètement de nouveaux (D., 1930, p. 5). En sculpture, il restaure la statue Notre-Dame de Bourguillon, les Pietà des églises de Givisiez et Villarvolard, les Christ du cimetière de Bösingen et de la nef de l’église de Tours. Il a aussi découvert et remis à jour au cloître des Cordeliers l’ancienne fresque du XVème siècle, après avoir gratté la fresque de Wuilleret, et reconstitué les cadrans solaires du collège Saint-Michel. (M., 1954, p. 3).
En 1928, il devient conservateur du musée d’art et d’histoire de Fribourg, poste qu’il occupe jusqu’à fin décembre 1941 (B., 1942, p. 4 ; "Fribourg. Mort d’Henri Broillet", 1960, p. 18). Il donne aussi un cours d’histoire de l’art à l’Institut des Hautes Etudes à Fribourg à partir de novembre 1929 ("Fribourg. Institut des Hautes Etudes", 1929, p. 3).
Fin octobre 1937, il présente une grande exposition de plus de 150 œuvres sur l’ensemble de son activité d’artiste dans la grande salle de l’Hôtel de Fribourg : peintures, aquarelles, dessins, projets de vitraux, affiches, arts graphiques, dessins humoristiques ("Stadt Freiburg. Ausstellung Henri Broillet", 1937, p. 5).
Après avoir quitté son poste de conservateur, il vit de sa peinture, de divers travaux de dessin et de graphisme et meurt le 8 décembre 1960 des suites d’une crise cardiaque.

Literatur

B., A.-M. (1942, 14 janvier). Fribourg. Conseil d’Etat. Séances des 8 et 13 janvier. La Liberté, 4. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19420114-01.2.20

D., (1930, 22 octobre). Fribourg, la grande verrière de Hauterive. La Liberté, 3. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19301022-01.2.24

Fribourg. Institut des Hautes Etudes. (1929, 6 novembre). La Liberté, 3. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19291106-01.2.40

Fribourg. Mort d’Henri Broillet. (1960, 10 décembre). La Liberté, 16. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19601210-01.2.109

Gremaud, P. (2009, 18 juillet). Éventail de Fribourg en peinture et dessin. La Gruyère, 2. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LGE20090718-01.2.9

Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice, (1920). Catalogue illustré des travaux exécutés par les membres du Groupe de Saint-Luc et Saint-Maurice. Genève, Suisse : [s.n.].

M., B. (1954, 5 juin). Fribourg. Quelques réflexions sur le peintre Henri Broillet. La Liberté, 5. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19540605-01.2.16

Rudaz, P. (1998). Artistes non SSL. Henri Broillet [fiche biographique inédite]. Archives numériques Patrick Rudaz.

S., H. (1923, 3 juillet). Fribourg. La peinture du couronnement à Notre-Dame de Bourguillon. La Liberté, 3. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19230703-01.2.22

S., (1960, 16 décembre). Fribourg. Henri Broillet artiste peintre ancien conservateur du Musée d’art et d’histoire. La Liberté, 15. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19601216-01.2.62

Societas Sancti Lucae. (1926). Mitgliederverzeichnis. Archives d’Etat de Lucerne, PA 378/70

Stadt Freiburg. Ausstellung Henri Broillet. (1937, 16 octobre). Freiburger Nachichten, 5. www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=FZG19371016-01.2.41.1